Le discours de
  Lionel Jospin

prononcé le dimanche 23 novembre 1997


Chers camarades,

 Mon titre éphémère et finissant de premier secrétaire, ce titre donné par les militants, me vaut de clore ce congrès.
 Je suis devant vous heureux, fier et confiant.
 Heureux d'être en Bretagne d'effacer par ce congrès un autre dont nous n’avons pas bon souvenir ;
de saluer Pierre Maille... et François Cuillandre... ;
de retrouver les ministres bretons : Louis Le Pensec, Charles Josselin, Marylise Lebranchu ;
de saluer les élus et les militants de cette région.

 Heureux d’honorer le socialisme en Bretagne, ses conquêtes sur une terre pas prête à priori à l’accueillir son enracinement et son esprit de sérieux... Voilà un socialisme qui nous honore ; sa capacité de synthèse, de réunion entre la tradition laïque et un certain progressisme religieux.
S’il y a une région où on a su dépasser la coupure (...) artificielle entre 1re et 2e gauche, c’est bien ici.
 Je sais que Jean... ne partageait pas forcément ce point de vue mais dès 1977, au Congrès de Nantes, j’avais contesté la thèse des « deux cultures » et appelé à leur conciliation.
 Heureux de saluer la Bretagne
 Nous mesurons les difficultés ou les inquiétudes de certains de ses secteurs les préoccupations des agriculteurs face à la réforme de la PAC... les inquiétudes beaucoup plus graves dans le secteur des chantiers navals
 Je voudrais d’abord remercier les syndicalistes et les manifestants pour leur courtoisie... Exprimé leurs revendications... respecté le congrès d’une formation (...).

 Le gouvernement s’efforce de trouver des réponses, en répondant à l’urgence sociale et économique, en préparant l’avenir, grâce à une politique active de diversification économique.
 Mais la Bretagne, ce n’est pas que des difficultés : c’est une puissance de résistance à l’adversité, c’est une capacité tenace à bâtir l’avenir, c’est un goût aventureux pour l’ouverture au monde, c’est une faculté à s’enraciner dans son identité.
 Heureux  de vous retrouver
 vous les socialistes, les délégués, les représentants des militants
 Ce sont les militants qui nous ont remis sur les rails avec les Etats Généraux en 1993
 Ce sont les militants qui pour la première fois ont élu le premier secrétaire
 Ce sont les militants qui, jeudi dans toute la France, choisiront leur nouveau premier secrétaire
 Ce sont les militants qui constituent la masse vivante de ce parti, c’est à eux, plus qu’à tout autre, que va ma pensée au moment de vous dire « au revoir ».
 Je suis fier
 Je suis rentré au PS en 1971 pour le socialisme et avec François Mitterrand
 J’ai accédé à la première responsabilité en 1981 après la victoire présidentielle. J’ai dirigé notre parti pendant tout le premier septennat.
 Avec Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard, Henri Emmanuelli, j’ai conduit notre parti à nouveau, pendant deux ans cette fois, après 1997. Je vais laisser la place... sans doute à François Hollande.
 Ce n’est pas à moi qu’il revient de dire le chemin parcouru depuis Liévin. Nous le savons tous, nous l’avons tracé ensemble.(...)
 Lors de ces 25 ans : nous avons connu de grands accomplissements, des moments d’exaltation avec les victoires de François Mitterrand et puis, pire que des défaites, les places où nous nous sommes trouvés devant des actes, des comportements, des révélations, comme désaccordés, comme la rupture avec nous-mêmes.
 En même temps, pas de tragédie dans cette histoire.
 Rien qui ait pu nous donner un goût de cendre dans la bouche. Rien que le sens du relativisme, la connaissance de nos propres faiblesses, plus de modestie dans l’action. (...)
 Si j’ai pu jouer un rôle (.....) depuis 1996, au-delà de la victoire que nous venons de remporter, c’est de nous avoir réaccordés, réunifiés, dans une action qui ressemble à la pensée.
 Fier, mais pas la tête enflée
 Ni vous ni moi ne nous laissons influencer par ces histoires de « sage », de « jospinomania ». Ce n’est ni votre culture ni la mienne. C’est contre cela que je me suis parfois dressé. Je ne change pas de point de vue ni de façon d’être parce que ma position change.
 Simplement nous venons de gagner, nous sommes rassemblés, nous essayons de travailler correctement. Les Français, pour le moment, en sont satisfaits. Faut-il s’en excuser ? Faut-il être déchiré pour montrer qu’on a des idées ? A ce compte les idées sont à droite et ce n’est pas ce qui semble. Faut-il être impopulaire pour prouver qu’on reste à sa place et respectueux de la démocratie ? Il me semble pourtant avoir gardé le souvenir d’un gouvernement qui cumulait arrogance et impopularité !
 Je suis confiant
 On peut être confiant et rester lucide.
 Je sais que la rénovation de notre parti reste à poursuivre, même si c’est une nouvelle direction qui aura à y veiller.
 Je mesure l’ampleur de la tâche qui est celle du gouvernement, les difficultés des obstacles, les attentes de l’opinion. Nous essaierons d’y répondre.
 Ce congrès est pour moi assez particulier :
 Nous devions en faire un congrès de conquête du pouvoir, c’est un congrès de l’exercice du pouvoir.
 Je ne pensais pas y faire mes premiers pas de Premier ministre, j’y fais mes derniers pas de premier secrétaire.
 Ce que j’ai à vous dire maintenant tient en quelques mots :
 - qu’avons-nous fait ?
 - qu’allons-nous faire ?
 Comme Premier ministre, je dois d’abord vous rendre compte de ce que nous avons fait en six mois.
 Pas seulement à vous, bien sûr...
 Le gouvernement est comptable de ses actes, d’abord devant les Français. Elus par eux... c’est eux que nous devons servir, convaincre, entraîner...
 Il est responsable, ensuite, devant la gauche, parce qu’il émane d’elle, de cette « gauche plurielle » dont on souriait avant le 1er juin, et qui a démontré sa cohérence, sa plasticité, la force de sa diversité depuis six mois.
 Il est, enfin, naturellement lié à vous, parce que beaucoup de ministres et moi-même sommes sortis de ces rangs, pour vous représenter. Nous cherchons à agir pour l’intérêt général mais nous sommes socialistes.
 Qu’avons-nous fait depuis six mois ?
 Nous avons gouverné, tout simplement.
 Le gouvernement que je conduis est un vrai gouvernement
 Un organe politique composé d’hommes... et de femmes, fait de personnalités politiques fortes... et compétentes...
 Un organe collégial resserré débattant régulièrement et librement de ses orientations. (...)
 Un organe exécutif qui décide après arbitrage, qui agit et qui veille à la mise en œuvre de ses décisions.
 Gouverner, pour nous, ce n’est pas administrer les choses technocratiquement, c’est s’adresser aux hommes et aux femmes démocratiquement,
 c’est-à-dire parler de leurs problèmes, agir en tenant compte de leurs réactions, les associer à nos démarches.
 Entre le passage en force et l’immobilisme, il y a place pour la réforme discutée, préparée, expliquée, et avec plus de chance acceptée.
 Gouverner c’est se saisir des problèmes et les traiter.
 Combien de projets en panne, de mesures non budgettées n’avons-nous pas trouvé.
 L’école : les maîtres auxiliaires, les classes fermées, les cantines scolaires, la lutte contre la violence. Mais aussi les réformes audacieuses nécessaires.
 L’immigration, avec la volonté de restaurer le respect de la personne humaine, de maîtriser les flux migratoires sans faire de l’immigré le bouc émissaire des « passions françaises »
 La protection sociale, que nous entendons maîtriser, mais pas de façon technocratique, autoritaire et comptable, sans pressurer l’hôpital public mais en associant les acteurs à cette maîtrise.
 Le budget qui était impossible à faire, paraît-il, et que nous avons élaboré sans drame.
 L’insécurité, qu’il nous faut aborder de front, sans l’isoler des causes sociales qui la nourrissent, mais en la traitant pour ce qu’elle est : une souffrance et une inégalité de plus pour les plus faibles.
 La bataille de l’avenir, que nous engageons
 avec la construction de grands groupes industriels
 avec l’effort sur les nouvelles technologies
 avec l’aide à la prise de risque pour les PME.
 Si les Français, pour le moment, nous accompagnent, c’est peut-être qu’ils ont l’impression qu’ils sont gouvernés
 par des gens honorables
 par des ministres qui travaillent
 par des femmes et des hommes qui ne croient pas avoir la science infuse
 qui dialoguent avec leurs représentants
 en somme, qui essaient de gouverner comme il est normal dans un pays moderne et démocratique.

 Nous avons amorcé une rupture avec la passivité et l’orthodoxie
 Les Français en ont assez de ces gouvernants qui leur disent que rien n’est possible, qu’il faut s’incliner devant le cours des choses...
 Nous avons dit qu’il était possible d’agir et nous avons commencé à le faire
 D’abord pour l’emploi
 Nous savons qu’il viendra de la croissance. Veillons à ne pas la casser, mais au contraire...
 Nous savons qu’elle passera par les nouvelles technologies, les nouveaux produits.
 Nous savons qu’elle résultera d’une autre attitude de l’Europe.
 Mais nous voulions introduire une dimension volontariste immédiate et concrète avec le plan emploi-jeunes, une façon de mettre la société en mouvement.(...)
 Avant-hier, à Luxembourg, ce pays ami mais étranger, un haut responsable français a suggéré, dans un texte remis à la presse, de façon explicite - que cela relevait du « mirage, d’expérimentations hasardeuses ».

Vous savez que ma règle est de ne pas m’exprimer sur la vie politique de mon pays à l’étranger. Mais nous sommes en France.
 Vous savez que depuis six mois je n’ai émis aucune critique sur l’autre tête de l’exécutif. Je travaille plus que je ne commente.
 Mais ne pas critiquer les autres ne signifie pas laisser toute critique sans réponse. Sinon, ce serait inéquitable.
 Sur le fond, et s’il s’agit des emplois jeunes ou des 35 heures, il ne s’agit non pas « d’expérimentations hasardeuses », mais de « prises de risque fructueuses ». Nous n’entendons pas être passifs...
 Pour autant, les expérimentations hasardeuses n’existent pas qu’en économie. Il arrive qu’elles se produisent en politique. Il me souvient d’une expérimentation hasardeuse qui a débuté le 21 avril 1997... : en matière électorale. Quand le mirage s’est dissipé, le 1er juin suivant, nous avons retrouvé la gauche au pouvoir. Comme quoi, parfois, « le hasard » fait bien les choses... Quant aux expérimentateurs, ils ne sont pas forcément là où on les croit.
 Mais je reviens à mon propos.
 Oui, nous voulons réhabiliter la volonté politique
 Nous voulons restaurer l’idée de la réforme (dévoyée par la droite)
 Nous voulons faire bouger la société
 Nous voulons rappeler qu’un gouvernement de gauche n’est pas là pour renforcer les puissants, mais pour égaliser les chances. Que le pouvoir politique ne soit plus superposé au pouvoir économique est un facteur d’équilibre pour notre pays. Il faut que certains l’acceptent.
 Mais nous ne le faisons pas en niant les réalités économiques.
 Notre budget respecte les 3 % et nous serons éligibles à l’euro. Aurait-il fallu être les seuls en Europe à ne pas savoir, pire, à ne pas vouloir le faire ? Bien sûr que non.
 Nous avons l’intenton de maîtriser les dépenses sociales.

 Nous avons redonné à la gauche sa fierté d’être ensemble et son envie d’agir.
 J’ai lu, quelque part, qu’avec ce congrès s’engageait un nouveau cycle -c’est possible- mais en rupture avec celui ouvert à Epinay en 1971. Là je ne le crois pas.
 Bien sûr beaucoup de choses ont changé depuis 25 ans, dans la réalité comme dans nos têtes. Il nous faut en tenir compte.
 Mais à beaucoup d’égards, il s’agit plutôt d’un retour aux sources. Trois exemples :
 - En politique, c’est le retour, revisité, renouvelé, mais le retour à l’union de la gauche, perdue depuis 1984 et négligée en 1988 au profit de quelques illusions centristes.
 - Dans le social, c’est la démarche des 35 heures là où elle avait été laissée en 1982.
 - Dans l’économie, c’est une démarche de justice fiscale et de pari sur la croissance, alors que dans les dernières années on parlait plutôt de la modernisation des marchés financiers et du franc fort. J.-L. Mélenchon disait qu’à Bordeaux son courant avait deux revendications : une alliance rose-rouge-verte et les 35 heures sans diminution de salaire.
 Oui, je l’ai dit, je suis fier d’avoir des communistes dans mon gouvernement, fier d’y avoir la gauche rassemblée. Heureux d’avoir vu hier Yves Cochet, Jean-Michel Baylet et Robert Hue pour la première fois.
 Je n’ai pas révisé mes positions sur le stalinisme. Elles datent de mon engagement de jeunesse. Je l’ai à chaque étape condamné !
 Je ne veux pas ressasser l’Histoire, je veux en tirer des leçons
 Je ne laissera pas noircir les communistes d’aujourd’hui pour blanchir le Front National. J’espère que nous poursuivrons cela dans les régionales.
 Je veux, avec toute la gauche, me projeter dans l’avenir sans oublier les brûlures du passé.
 Quand, à l’Assemblée, je vois notre majorité contre la droite écouter, rire ou s’enflammer avec Jean-Claude Gayssot, Marie-George Buffet, Dominique Voynet, Jean-Pierre Chevènement, Emile Zuccarelli comme avec Martine, Dominique ou Elisabeth, sans parler de Claude... Oui, je suis fier.

 Alors, ensemble, qu’allons-nous faire ?
 Continuer
 Ce congrès se tient parce que c’était son heure
 Ce congrès tombe bien parce qu’il permettra à une équipe renouvelée, à un nouveau premier secrétaire, d’accompagner les pas d’un gouvernement neuf
 Mais nous n’avons que six mois de travail, un programme à peine ébauché, des chantiers en cours, plein de projets en tête
 Nous allons, tout simplement, poursuivre notre action
 - Pour reconstruire de nouvelles solidarités
 La loi sur la pauvreté
 La redéfinition d’une politique des villes
 Relance de l’aménagement du territoire
 par les réformes de la fiscalité locale et du patrimoine
 et surtout, toujours, la priorité à l’emploi.
 - Pour refonder le pacte républicain
 L’impartialité dans l’action d’Etat
 La réforme de la justice
 La réduction du cumul des mandats
 La clarté mise dans les écoutes téléphoniques et le secret défense
 L’accent mis sur la sécurité dans les quartiers populaires et la déontologie policière
 L’apaisement mis dans les rapports des Français à l’immigration
 Une vie parlementaire active
 Une place croissante des femmes dans la cité et l’engagement du mouvement vers la parité, voilà ce qui doit réhabiliter, pour nos concitoyens, l’espace public.
 - Pour rééquilibrer l’Europe
 Je n’ai pas voulu (.....) d’une crise, qui nous aurait laissé défaits, isolés et impuissants
 Mais nous avons proposé des démarches et trouvé des appuis pour amorcer un rééquilibrage de l’Europe. Notre politique n’est pas de dicter aux autres gouvernements nos oukases.
 A Luxembourg, c’était le premier sommet sur l’emploi depuis 25 ans. Chaque année la croissance et l’emploi seront l’objet d’un sommet. Des engagements ont été pris, des plans nationaux annoncés, un suivi régulier s’amorce. Oui, c’est bien un rééquilibrage de l’Europe qui commence. Et c’est à la France qu’on le doit.
 Le conseil de l’Europe, l’Europe de l’emploi, le débat qui renaît entre les socio-démocrates -et il nous faut l’animer- c’est peut-être la fin d’une crise de langueur.
 Bientôt l’élargissement, qui mettra fin à la césure historique du continent, sonnera comme un défi. Et il nous faudra réformer les institutions européennes avant d’accueillir de nouveaux membres. Ce défi, nous le relèverons.
 L’élargissement de l’Europe, ce n’est pas que l’adhésion. Ce peut être aussi un mouvement politique. Un fait vient de se produire : les Etats-Unis, sous peine de se retrouver isolés, ont dû infléchir, sous l’influence de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, leur attitude dans la crise irakienne. Sans céder devant l’Irak, mais en s’efforçant de lui ouvrir l’espoir d’une sortie rationnelle de l’impasse actuelle, nous sommes passés du risque d’un conflit, de la menace d’avoir à frapper encore un peuple déjà martyrisé à l’intérieur, à la possibilité d’une solution diplomatique. Beau succès possible pour l’Europe et la raison.
 - Pour donner un visage humain à la modernité
 Au prochain congrès nous serons dans l’autre siècle
 Nous voulons une société ouverte et non une société close.(...)
 L’acceptation de la mondialisation, ça n’est pas la renonciation à l’identité nationale
 La connaissance des réseaux, ça n’est pas la méconnaissance de la volonté populaire
 L’accueil des technologies, ça n’est pas l’oubli des valeurs
 Le socialisme du XXIe siècle sera vivant, s’il sait réaliser ces synthèses
 Dans ce travail de synthèse, d’anticipation de l’avenir
 - Le rôle du Parti Socialiste sera irremplaçable.
 Au gouvernement nous serons dans l’action. Le quotidien nous prendra à la gorge, même si nous nous efforçons de penser demain.
 Nous aurons besoin de vous,
 d’un parti vivant,
 d’un parti stimulant,
 d’un parti amical.
 Le lien qui nous unit, vous ne le trouverez ni dans la subordination au parti, ni dans l’injonction au gouvernement, vous le trouverez dans la cohérence politique de deux forces distinctes.
 Nous débattons dans le gouvernement parce que la majorité est plurielle et que c’est le b-a ba souvent oublié de la démocratie.
 Nous préparons, avec le premier secrétaire, les présidents des groupes à l’Assemblée et au Sénat, avec les autres responsables, les principales décisions parce que nous émanons de vous et que le Parti Socialiste est la force centrale du rassemblement des forces de progrès.
 Notre parti a grandi en maturité et en expérience.
 Il a acquis une modestie de ton et de forme qui lui permet, tout en étant au pouvoir, de se mouvoir dans de nombreux mouvements sociaux.
 Vous devrez sans doute pousser plus loin sa féminisation, son rajeunissement, en un mot son renouvellement.
 François Hollande, si les militants le choisissent, ce qui n’est pas impossible, conduira ce changement.
 En 1988, quittant une première fois ma charge, on m’avait reproché de n’avoir pas prévu ma succession.
 Cette fois, j’ai fait une proposition claire au conseil national :
 celle d’un homme amical mais indépendant de moi
 celle d’un homme sans courant mais qui sera l’élu des militants
 celle d’un homme qui a le talent pour imposer sa marque, son style, sa volonté ronde et ses idées carrées
 celle d’un homme qui aura une équipe renouvelée et talentueuse avec lui.
 Regardez comment dans ces six mois de transition, la charge de la responsabilité du PS est passée sans effort apparent, presque naturellement, de mes épaules sur les siennes, cependant que nous marchions de concert.
 Regardez comme déjà il m’efface de votre souvenir... au moins comme premier secrétaire.
 Débattez autant qu’il est nécessaire pour animer le présent et éclairer l’avenir.
 Restez fraternels, restez rassemblés.
 Je passe le témoin
 avec nostalgie
 avec bonheur
 avec espoir.
 Dans ma responsabilité nouvelle, je suis avec vous.

Lionel Jospin,
23/11/1997  - Brest
 



Page précédente Haut de page
PSinfo.net : retourner à l'accueil

[Les documents] [Les élections] [Les dossiers] [Les entretiens] [Rechercher] [Contacter] [Liens]