Tandis que le capitalisme cherche à trouver, à travers des formes nouvelles d'exploitation, et avec des bonheurs inégaux selon les pays, les moyens d'un nouveau souffle, de formidables mutations s'annoncent à l'horizon du prochain millénaire.
 Mutations démographiques d'abord : la population du monde va passer de 4 milliards en 1975 à plus de 6 milliards d'habitants. Elle pourrait se stabiliser autour de 12 milliards dans la deuxième partie du XXI^e siècle. A cette époque les populations réunies de l'Europe, de l'U.R.S.S. et de l'Amérique du Nord ne représenteraient que le dixième du total.

    D'ici à l'an 2000, la France passera de la 14^e à la 20^e place et se trouvera rattrapée puis dépassée par le Viêt-Nam, la Turquie, l'Iran.

 Mutations technologiques ensuite : ne serait-ce que pour effacer la scandaleuse inégalité de répartition des consommations d'énergie entre les pays " riches " et les pays " pauvres ", il faudra passer du système énergétique actuel, principalement fondé sur le pétrole, à un nouveau système fondé sur le charbon, les économies d'energie et surtout les énergies nouvelles. Le développement de l'électronique et des télécommunications pèsera d'un poids déterminant dans la réorganisation de l'économie, qu'il s'agisse des progrès de la productivité, de l'automatisation des tâches dans l'industrie et dans les services, de la localisation des activités ou de l'apparition de nouveaux biens de consommation dans le domaine des loisirs, de la santé, de l'éducation et de l'information.

Les découvertes de la biologie révolutionneront l'agriculture, la chimie, la pharmacie et la médecine.