Le témoignage d'un maire d'arrondissement


Les socialistes proposent une évolution du statut de Paris, ils placent la démocratie locale au cœur de leur projet : Michel Charzat, vous qui êtes maire d'arrondissement, qu'entendez-vous par là ?

Paris est une très grande ville, le pouvoir y est hyper centralisé, pratiquement confisqué par Tiberi et son équipe. La moindre décision dépend de la mairie centrale. Nous voulons que les citoyens puissent intervenir directement sur les questions qui les concernent - aménagement d'un square, construction d'une crèche, rénovation d'une bibliothèque de proximité... - alors que la mairie de Paris préfère continuer à agir comme si elle pouvait faire sans l'avis des Parisiens.

C'est une conception dépassée de l'action politique. C'est pourquoi dans le vingtième arrondissement dont je suis maire, j'ai mis en place avec l'équipe municipale une expérience intéressante de participation à la vie locale en créant diverses structures qui permettent aux citoyens et à leurs associations d'intervenir directement dans la gestion des affaires qui les concernent. Ainsi j'ai décidé de créer huit conseils de quartier. Ce sont des assemblées qui existent dans chacun des quartiers du vingtième arrondissement (Belleville, Ménilmontant...) et qui se réunissent régulièrement.
La population vient s'informer, dialoguer, rencontrer ses élus et décider sur des sujets qui intéressent leur vie quotidienne. Les principales personnalités de la vie locale, les associations, les représentants des élus présents au Conseil d'arrondissement siègent dans ces conseils ainsi que des personnes tirées au sort sur liste électorale. Ces réunions sont ouvertes au public qui vient en nombre car c'est là que le visage du quartier se dessine.
Nous proposons que cette démarche des conseils de quartier soit étendue à l'ensemble de la Capitale.
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