Embouteillages, pollution croissante, obligation, en grande couronne, d'utiliser sa voiture...
On connaît le bilan du "tout-automobile" en Ile-de-France. Et la majorité de Droite veut en rajouter. Puisqu'il n'y a plus de place en surface, elle veut creuser des souterrains : une autoroute à péage traversant les Hauts-de-Seine du Nord au Sud (projet MUSE), une boucle fermée autour de Paris et un doublement du périphérique au Sud et à l'Est. Adaptons la voiture à notre région, et non l'inverse.
è Créer des dessertes pour répondre
aux besoins.
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Dans les vingt prochaines années, les déplacements dans
Paris intra-muros seront stables. En revanche, les déplacements Paris-banlieue
et surtout banlieue-banlieue vont s'accroître. Les gares parisiennes
ne doivent plus être le passage obligé d'une banlieue à
une autre.
Pour Paris, nous donnerons la priorité aux bus
et aux tramways, aux vélos et aux circulations douces non polluantes,
tout en assurant des dessertes satisfaisantes pour MÉTÉOR et ÉOLE, notamment
dans le 13e arrondissement et jusqu'à Saint-Lazare.
Nous proposons de réaliser, partout où cela est possible, une rocade de transports en commun où circuleraient bus et tramways, en utilisant les tronçons déjà existants (tram Val-de-Seine, tramway Saint-Denis-Bobigny) et en organisant la jonction de cette rocade avec des lignes de métro prolongées vers la banlieue.
Pour la grande couronne, où règne la voiture faute de transports
collectifs, rien n'a été fait ou presque depuis 12 ans. Nous mettrons en oeuvre sans tarder les liaisons SNCF au Nord entre Pontoise-Sartrouville, Epinay et Roissy, à l'Ouest et au Sud entre Cergy-Versailles Massy-Palaiseau et Evry, à l'Est entre Marne-la-Vallée et Melun-Sénart. Nous proposons également de renforcer les liaisons par bus entre les villes et les zones d'emploi et d'activité.
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è Priorité aux transports collectifs de surface.
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C'est la solution la moins coûteuse. Elle permet également,
à la différence du métro, de transformer la voirie
et les espaces des quartiers concernés en améliorant la vie
des riverains et des usagers.
La Région devra tout mettre en oeuvre pour élaborer avec
les partenaires concernés un plan des déplacements urbains
qui donne enfin aux bus et tramways les moyens de circuler sans être
englués périodiquement dans les embouteillages : voies à
contresens, délimitations strictes de la chaussée par des
bordures infranchissables... Les moyens supplémentaires ainsi dégagés
par la meilleure circulation des bus pourront, après négociation
avec la RATP, contribuer à la création de services supplémentaires
comme, par exemple, les bus de soirée, de nuit ou de jours fériés.
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è Pas de citoyenneté sans mobilité.
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Faciliter le déplacement des Franciliens permet une meilleure intégration sociale et devient un impératif majeur.
Nous proposerons un plan d'amélioration de la desserte en autobus et de désenclavement des secteurs isolés de l'Ile-de-France : quartiers défavorisés, zones rurales, petites villes mal desservies. Nous mettrons en place, en accord avec les entreprises concernées, des tarifs réduits, voire la gratuité, pour les jeunes, les
chômeurs et les personnes en grande difficulté.
Nous favoriserons le développement de modes de transport partagés, comme le covoiturage ou les "VIP", véhicules individuels partagés.
Mener une politique régionale volontariste pour développer les réseaux de transports collectifs de surface, c'est aussi développer
l'emploi et lutter contre le chômage : le nombre d'emplois créés
par kilomètre parcouru est deux fois plus grand pour les transports
collectifs que pour la voiture individuelle.
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è Qualité et sécurité pour
nos transports en commun.
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La Région appuiera les efforts de la RATP et de
la SNCF en matière de vie quotidienne du voyageur, notamment d'accueil
et de propreté des stations.
Les Franciliens passent suffisamment de temps dans les gares et les stations pour que celles-ci deviennent de
véritables lieux de vie attractifs pour les voyageurs et les riverains.
Ils doivent y trouver non seulement un accueil de qualité mais aussi
des services, une information sur le quartier et les événements
de la ville. La sécurité dans les transports collectifs est
un droit fondamental des citoyens et une exigence des usagers.
Le gouvernement a ouvert la voie, du plan emploi-jeunes (adjoints de sécurité
et agents de médiation sociale) à la récente table
ronde sur la sécurité dans les transports en commun. D'ici
trois ans, 1000 emplois pourront être créés pour la
seule RATP, notamment au bénéfice de la sécurité
dans les bus.
Nous proposons que la région soutienne un véritable plan
d'équipement et d'animation (renforcement de la présence de
personnel, bornes d'alarme sur les quais, dans les stations, etc.).
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è Cesser d'ajouter de la route à la route.
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Nous donnerons une priorité forte aux transports publics en y affectant deux fois plus de moyens qu'aux transports routiers.
S'il faudra nécessairement, pour contourner Paris
et mieux assurer les liaisons de banlieue à banlieue, terminer des rocades routières déjà engagées, nous serons, pour l'avenir, très sélectifs sur les investissements routiers.
L'élaboration avec l'Etat du plan des déplacements urbains de l'Ile-de-France tiendra compte de ces orientations.
En tout état de cause, nous privilégierons les aménagements routiers de sécurité et de résorption des points noirs, nous rejetterons toute solution passant par la mise en place de nouveaux péages urbains en Ile-de-France et envisagerons de revoir ceux existants.
Nous favoriserons le développement du rail, du ferroutage, de la voie d'eau pour le transport des marchandises, des réseaux Verts, des pistes cyclables, aux côtés des transports collectifs pour les transports de personnes. | |