Européennes 1999 |
Nous sommes le pays d'Europe où la campagne européenne a commencé le plus tôt. A droite, avec la dernière prestation de Valéry Giscard d'Estaing, qui est un retournement de position par rapport à ses anciennes déclarations, et l'article de Séguin dans le Figaro, on voit que l'Europe n'est plus au centre des préoccupations. Il ne s'agit plus que de fixer un rapport de force au sein de l'opposition, c'est le seul enjeu qui les préoccupe sous couvert de l'élection européenne. Il s'agit d'instituer un rapport de force entre l'UDF et le RPR / Démocratie Libérale, mais aussi vis-à-vis du Président de la République et des élections à venir. C'est préoccupant, car l'enjeu initial qui est l'Europe disparaît peu à peu. Nous trouvons à gauche des phénomènes de même nature. Par exemple, Arlette Laguiller pour qui le rival est le Parti Communiste. Nous trouvons là la résurgence de la vieille rivalité entre trotskistes et communistes par rapport à l'électorat. Dans tout ce qu'a dit Mme Laguiller, on voit bien que l'Europe n'est qu'un prétexte et que l'important est de savoir quel sera le rapport de force entre ces deux partis. Tout cela risque de créer un sentiment de lassitude dans l'opinion et de brouiller fortement les enjeux européens qui apparaissent, parallèlement, sous la forme de négociations difficiles. En ce qui concerne les socialistes, nous aurons un Conseil National, samedi 27 février, où nous adopterons un texte pour la Convention Nationale " Nation - Europe ". Nous publierons cette semaine un numéro spécial de l'Hebdo des Socialistes pour rendre compte des contributions qui sont remontées des fédérations, des sections et des militants. Ces contributions montrent que nos militants ont eu une profonde réflexion sur l'articulation entre les réalités nationales et les perspectives européennes. Il est important que nous n'ayons pas des discours désunis mais d'articuler ensemble ces deux réalités. Nous entrerons ensuite dans la deuxième phase de notre débat qui nous mènera à la Convention du 27 mars. Entre temps, nous aurons le Congrès du PSE, les 1er et 2 mars à Milan, où sera adopté le Manifeste des socialistes européens. Ce sera pour nous deux occasions de porter un message véritablement européen sur les perspectives qui sont les nôtres. Ceci à la fois sur l'articulation entre les réalités nationales et les enjeux européens, mais aussi sur ce qui fait notre spécificité, à savoir quel contenu nous donnons à l'Europe sociale en termes de politique économique, de socle social fondamental et d'harmonisation fiscale. Nous aurons ensuite une première partie de campagne jusqu'au du 10 avril que nous pouvons appeler " civique ". En effet, nous publierons des documents, des brochures et un " quatre pages " tiré à plusieurs millions d'exemplaires, pour expliquer les enjeux européens. Ce n'est qu'à partir du 10 avril que nous entrerons dans la campagne proprement dite. LHebdo des Socialistes |
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