Il faut que chacun assume ses responsabilités

Christiane Demontes



Entretien avec Christiane Demontes, sénatrice du Rhône, première secrétaire du PS du Rhône, paru dans le quotidien Le Progrès de Lyon daté du 8 juin 2005
Propos recueillis par Michel Rivet-Paturel
 

Vous êtes, depuis samedi, secrétaire nationale du PS. Quelles sont vos attributions ?
On a formellement constitué une direction homogène. A priori, je n'aurai pas de thématique. Je pense que je serai, avec d'autres, centrée sur la préparation du congrès et du projet socialiste.

Vous prenez des responsabilités nationales dans une période très difficile pour le PS, n'est-ce pas audacieux ?
Je crois qu'il faut que chacun assume ses responsabilités, surtout dans les périodes difficiles. François Hollande et son entourage m'ont sollicitée et malgré la charge de travail supplémentaire j'ai estimé que je devais y aller. Je représente en outre une fédération importante. Je crois aussi qu'il est bien qu'il y ait des éclairages nouveaux à la direction nationale, que les territoires soient représentés et pas seulement à Paris. Nous sommes trois responsables de fédérations à intégrer le secrétariat national.

Après la victoire du non, c'est l'appel au PS d'en bas ?
Je ne sais pas s'il faut le dire comme ça. Mais il y a une volonté de fonctionner avec des gens qui sont en première ligne par rapport aux réflexions et aux attentes des militants et de la population.

En un an vous devenez premier secrétaire fédéral, vice-présidente de la Région, sénatrice et secrétaire nationale, c'est une ascension météorique !
Je ne suis pas certaine qu'être au secrétariat national soit une promotion. Je ne vois pas cela comme ça mais, je le répète, comme une tâche supplémentaire.

Au point de vue des cumuls n'êtes-vous pas un peu la « Sarkozy du PS » ?
On dit que je suis une cumularde mais je n'ai pas de plan de carrière, je n'ai rien demandé. Je ne suis là que pour une période déterminée : il va y avoir les contributions pour le congrès puis le congrès de l'automne et le vote pour une nouvelle direction.

Comment avez-vous vécu le Conseil national ?
Chacun a gardé dignité et sang froid. Mais on ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé. Ceci étant, François Hollande a rappelé que la commission du projet pour le congrès serait tout à fait pluraliste. La page est tournée, nous sortons avec des plaies et il faut entendre, au delà des anathèmes, ce que les électeurs nous ont dit et notamment leurs angoisses. Il nous faut donc travailler tous ensemble sur le projet.

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