Régionales 2004 : Franche-Comté
Créer une identité
franc-comtoise

Raymond Forni



Entretien avec Raymond Forni, président du conseil régional de Franche-Comté, paru dans le quotidien Le Monde daté du 9 avril 2004.
Propos recueillis par Jean-Pierre Tenoux
 

Quelles sont vos urgences à la tête de la région ?
L'emploi, bien sûr. Je vais d'abord organiser une réunion avec les chercheurs, car je m'étais engagé à les rencontrer extrêmement vite. Je vais le faire dans un cadre très large pour dresser un état complet de la situation et examiner avec soin leurs besoins. Ensuite, je verrai, en fonction de nos compétences et des moyens dont je dispose, ce que je peux faire en leur direction. En sachant que je n'aurai pas la capacité financière de répondre à toutes leurs difficultés, qui sont immenses, compte tenu de l'abandon dans lequel les a laissés le gouvernement. J'entends agir pour la recherche fondamentale et appliquée, sans me limiter aux sciences de l'ingénieur, car les sciences humaines sont aussi importantes pour la notoriété d'une région. Si on vide la Franche-Comté de ses intelligences, celle-ci n'aura pas d'avenir. Je vais aussi rapidement créer les 1 000 emplois tremplins promis pendant la campagne.

Sur l'ensemble de la mandature, pouvez-vous vous engager sur des changements concrets, et lesquels, dans la vie quotidienne des habitants de votre région ?
Mon ambition pour la Franche-Comté, c'est exactement celle que j'ai ressentie au bout de dix ans de mairie lorsque les gens m'ont dit : "Qu'est-ce que Delle a changé, que votre ville est belle, qu'il fait bon y vivre ! " C'est pareil pour la Franche-Comté. Je souhaite qu'à l'issue de ce mandat des gens de l'extérieur aient envie d'y venir et que ceux qui y habitent aient envie d'y rester. Ce qui implique de créer une identité franc-comtoise, de redonner à la capitale régionale, Besançon, un rôle important et de nous faire connaître par une série de manifestations susceptibles de toucher le plus grand nombre.

Comment avez-vous l'intention d'utiliser les compétences que s'apprête à transférer le gouvernement aux régions ?
La loi est la loi. Lorsqu'elle sera votée, il faudra l'appliquer, et personne n'imaginerait que l'ancien président de l'Assemblée nationale puisse agir autrement. Il faudra donc faire avec. Mais, à ce stade, je dirai que nous devons surtout veiller à ce que les nouveaux transferts de compétences soient accompagnés des moyens financiers correspondants. Aujourd'hui, nous avons vingt régions de gauche. Elles doivent créer un rapport de force avec le gouvernement.

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