Citoyens et Parisiennes :
vers une révolution culturelle

Contribution fédérale parisienne au Congrès de Grenoble de novembre 2000,
présentée par Annick Lepetit, Françoise Durand, Gisèle Stievenard, Olga Trostiansky, Patrick Bloche, Jocelyne Berdu, Pervenche Bérès, Dominique Bertinotti, Isabelle Bettatti, Michèle Blumenthal, Claudine Bouygues, Christine Brunet, Marie-Laetitia Bucchini, Jean Philippe Calmus, Frédérique Calandra, Pascale Cattaneo, Lyne Cohen-Solal, Marie-Pierre de la Gontrie, Philippe Ducloux, Odile Dupont-Roche, Claire Edex, Rémi Féraud, Mirielle Flam, Anne-Catherine Franck, Christine Frey, Marie-France Gouriou, Florent Gueguen, Moïra Guilamart, Jean-Michel Guillot, Anne Hidalgo, Danièle Hoffman-Rispal, Anne Kalck, Bariza Khiari, Elisabeth Larrieu, Philippe Lasnier, François Lecomte, Anne Le Moal, Sandrine Mazetier, Hélène Michel, Marie-Claire Modot, Chantal Morel, Muriel Mournetas, Marlène Mourten, Danièle Pourtaud, George Pau-Laugevin, Christophe Pavlides, Emmanuelle Prouet, Loïc Rousseau, Pierre Schapira, Anne-Juliette Tillay, Jacqueline Victor, Michèle Voisset, Sylvie Wievorka.


 
Nous sommes à la veille d'échéances politiques importantes : élections municipales de 2001, législatives, présidentielle de 2002, préparation de notre Congrès.

L'introduction de la parité dans notre Constitution et son organisation dans les différents scrutins sous l'impulsion du Premier ministre est un acquis des luttes des femmes et des socialistes. Les socialistes, femmes et hommes, ont joué un rôle moteur dans le vote de cette loi. Ils doivent maintenant poursuivre leur action, non seulement pour l'application de la parité dans les différents scrutins, mais aussi pour faciliter les conditions concrètes de l'accès des femmes aux responsabilités et aux lieux de décision.

Les Parisiennes apportent beaucoup à Paris. Elles sont davantage engagées dans la vie professionnelle que la moyenne des Françaises, et pourtant leurs salaires sont de 28 % inférieurs à ceux des hommes. C'est sur elles que repose l'essentiel des charges domestiques et familiales. Citoyennes, elles sont très nombreuses à assumer les tâches de la vie associative ; leur engagement dans la vie de la cité est réel, puisqu'elles représentent 58 % du corps électoral.

Plus que quiconque, elles affrontent les dysfonctionnements urbains, sociaux et sociétaux de la cité et sont donc motivées, et particulièrement aptes, à ouvrir les voies du changement à Paris. Elles constituent un potentiel d'intelligence, de connaissance de la ville, de solidarité qui ne peut plus resté inutilisé.

Et pourtant, elles sont encore sous représentées dans les lieux de décisions politiques.

Si les élections municipales de 1995 ont été marquées par la progression des femmes au Conseil de Paris, grâce aux listes " Paris s'éveille " - pour la Gauche , 23 femmes sur 62 et pour la Droite, 21 sur 101, les femmes sont loin d'avoir la place qui leur revient et que leur investissement mérite.

Il y a des femmes prêtes à s'investir dans les municipalités, instance de proximité et d'efficacité dans la vie de tous les jours.

La Parité va être appliquée pour la première fois à l'occasion des municipales de 2001 : place aux actes. On mesure l'ampleur du mouvement à opérer. Est-il insurmontable ? Nous ne le pensons pas. La parité va bousculer les vieilles habitudes et permettra le renouvellement nécessaire d'un personnel politique au regard neuf.

La loi organise la parité par groupe de six - trois femmes, trois hommes - pour les municipales , pour plus de souplesse est-il écrit. Il serait consternant que les trois hommes soient en tête et les trois femmes après. Il serait plus démocratique et hautement symbolique que soit respectée l'alternance une femme, un homme. La vigilance s'impose pour que soit réalisée la parité au niveau des Conseillers de Paris et d'arrondissement.

En effet, tous les arrondissements n'ont pas le même nombre de conseillers de Paris et l'alternance par groupe de six ne la garantit pas.

Enfin, le nombre de maires-adjointes d'arrondissement doit être égal à celui des maires- adjoints. Et si nous gagnons Paris, la parité doit prévaloir pour les adjointes et adjoints au Maire de Paris.

Sur la lancée des municipales se profilent les législatives.
Faut-il rappeler qu'il n'y a aucune femme députée de Paris ! C'est une situation inacceptable pour les socialistes initiateurs de la parité et très préjudiciable dans l'opinion publique parisienne. Il serait incompréhensible pour cette opinion que la parité ne soit pas respectée pour les législatives de 2002. Sur les 21 circonscriptions que compte Paris, dix ou onze doivent être réservées pour les femmes, et parmi celles-ci, la moitié devront être sûres ou gagnables.

La réalisation de la parité dans les différents scrutins suppose de créer les conditions concrètes de l'accès des femmes aux lieux de pouvoir. La limitation du cumul des mandats, le statut de l'élu/e deviennent indispensables. Les séminaires de formation, un budget pour la garde des enfants et le baby-sitting sont les autres conditions pour la réussite durable de la parité homme/femme.

Le Congrès de novembre 2000 est l'occasion pour atteindre la parité dans toutes les instances, de la section au secrétariat fédéral, mais également au sein des commissions électorales à tous les niveaux. Actuellement, seules 4 femmes sur 26 sont secrétaires de section. Les femmes représentent 36 % de l'effectif parisien du Parti. C'est une raison de plus pour poursuivre une politique volontariste qui portera ses fruits à terme. On ne peut pas prétendre lever, en quelques semaines, le passif de l'Histoire qui pèse depuis des siècles sur la participation des femmes à la vie politique en France, alors qu'aujourd'hui encore, elles assument l'essentiel de la vie familiale.

Mais, l'appel à la parité résonne auprès des femmes d'autant plus qu'une identification positive est devenue possible grâce aux élues de 1995, de 1998 et aux femmes ministres. Nul doute que les femmes seront sensibles à cet appel, et tout particulièrement les plus jeunes qui n'ont pas subi les blocages rencontrés par leurs aînées. C'est un aspect décisif du renouvellement des générations au Parti et de sa vitalité.

A nous de convaincre, comme l'a affirmé Lionel Jospin à la Rochelle, que " les socialistes sont féministes ", cela permettra aussi d'attirer les femmes et en particulier les plus jeunes. C'est un aspect décisif du renouvellement des générations au PS.

A Paris, les femmes seront un élément essentiel du renouveau démocratique pour la mise en œuvre du projet des socialistes au service des parisiens.

– Premier(e)s signataires –
Annick LEPETIT, secrétaire fédérale aux droits des Femmes
Françoise DURAND, déléguée nationale aux droits des Femmes
Gisèle STIEVENARD, membre du conseil national
Olga TROSTIANSKY, conseillère de Paris 10e
Patrick BLOCHE, premier fédéral
La Commission fédéral aux Droits des Femmes
Jocelyne BERDU, conseillère d'arrondissement 19e
Pervenche BERES, députée européenne 15e
Dominique BERTINOTTI, candidate tête de liste 4è
Isabelle BETTATTI, commission fédérale droits des femmes
Michèle BLUMENTHAL, candidate tête de liste 12è
Claudine BOUYGUES, conseillère de Paris 18è
Christine BRUNET, 15e Javel Grenelle
Marie-Laetitia BUCCHINI, 6e
Jean Philippe CALMUS, 4è
Frédérique CALANDRA, 20è
Pascale CATTANEO, commission fédérale droits des femmes
Lyne COHEN-SOLAL, candidate tête de liste 5è
Marie-Pierre DE LA GONTRIE, vice-présidente du Conseil Régional
Philippe DUCLOUX, délégué fédéral Jeunesse
Odile DUPONT-ROCHE, conseillère d'arrondissement 6e
Claire EDEX , animatrice fédéral MJS 75 - section 3
Rémi FERAUD, secrétaire de section 10
Mirielle FLAM, conseillère de paris 11e
Anne-Catherine FRANCK, conseil national
Christine FREY, secrétaire de section adjointe 3e
Marie-France GOURIOU, conseillère de Paris 20e
Florent GUEGUEN, section 10e
Moïra GUILAMART, 20e
Jean-Michel GUILLOT, 15e javel-grenelle
Anne HIDALGO, candidate tête de liste 15e
Danièle HOFFMAN-RISPAL, conseillère de Paris
Anne KALCK, candidate tête de liste 7e
Bariza KHIARI, secrétaire de section 16e
Elisabeth LARRIEU, candidate tête de liste 17e
Philippe LASNIER, 4e
François LECOMTE, 12e
Anne LE MOAL, secrétaire fédérale adjointe
Sandrine MAZETIER, secrétaire fédérale
Hélène MICHEL, commission fédérale droits des femmes
Marie-Claire MODOT, bureau fédéral 6è
Chantal MOREL, secrétaire de section 14e Petit-Montrouge
Muriel MOURNETAS, bureau fédéral 11è
Marlène MOURTEN, 2e
Danièle POURTAUD, sénatrice 16è
George PAU-LAUGEVIN, conseil national
Christophe PAVLIDES, bureau Fédéral
Emmanuelle PROUET, conseil fédéral, secrétaire fédérale 9e
Loïc ROUSSEAU, 2e
Pierre SCHAPIRA, candidat tête de liste 2e
Anne-Juliette TILLAY, secrétaire fédérale 13e
Jacqueline VICTOR, secrétaire fédérale 13e
Michèle VOISSET, 6e
Sylvie WIEVORKA, 2e

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