Un signal fort envoyé à la France

Anne Hidalgo

Entretien avec Anne Hidalgo, première adjointe à la mairie de Paris, paru dans le quotidien Le Parisien daté du 21 février 2005.
Propos recueillis par Philippe Martinat

 

Êtes-vous satisfaite du vote des Espagnols ?
Bien sûr. Ils ont exprimé un oui très massif à l'Europe et ne se sont pas abstenus comme on aurait pu le craindre. Aux yeux des Espagnols, il est vrai, il n'y avait aucun clivage au sein des deux principaux partis appelaient à voter oui. C'est un signal très fort envoyé à la France et aux autres pays européens.

Comment l'expliquez-vous ?
Le Premier ministre, José Luis Zapatero, le gouvernement et le PSOE n'ont pas ménagé leurs efforts pour convaincre le peuple d'aller voter. En se rendant de bonne heure aux urnes, le roi et la reine ont également adressé un message très important et très positif aux électeurs.

Pourquoi est-ce important ?
Parce que c'est le premier grand pays de l'Union à se prononcer pour le oui. Et pour tous ceux qui sont venus faire campagne ici - Hollande à Madrid, Delanoë ou Chirac à Barcelone ou moi-même à Malaga -, il a fallu marteler que l'Europe avait les yeux fixés sur ce vote. Cela surprenait d'ailleurs les Espagnols qui ont l'habitude d'observer ce qui se passe dans l'Union plutôt que l'inverse. Ils avaient aussi du mal à comprendre pourquoi certains socialistes français sont contre la Constitution... Ce vote va nous permettre de lancer la campagne sur de bonnes bases en France.

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