La rupture est une rhétorique | |
Discours de François Hollande, Premier secrétaire, devant le conseil national du Parti socialiste |
Chers amis, chers camarades, Chacun le ressent au fond de lui-même, le Parti socialiste est à un moment important de son histoire. La violence de la défaite, le retrait de Lionel, l'épuisement de la gauche plurielle, la gravité de la crise politique, la mutation de la social-démocratie en Europe, les défis de la mondialisation, tout concourt à exiger de notre parti qu'il fixe clairement son identité, qu'il revoit profondément son organisation et qu'il définisse sa stratégie en fonction de la période nouvelle qui s'ouvre. Bref, qu'il fonde une espérance. Conscient de l'importance de l'enjeu, et soucieux d'associer largement à cette réflexion l'ensemble des militants, j'ai souhaité au lendemain de notre défaite des législatives, ouvrir un large débat plutôt que de convoquer immédiatement un Congrès. Les adhérents s’y sont pleinement engagés. Partout, et nous en avons eu ici un compte rendu, les fédérations ont organisé des forums, des universités d'été ou de rentrée, la plupart des sections ont largement répondu au questionnaire, tout en le dépassant souvent. De multiples contributions ou expressions ont été élaborées individuellement et collectivement et tous les premiers secrétaires fédéraux ont souligné l'intensité, la richesse de ces échanges à travers les premières conclusions du débat. Je veux à mon tour dire qu'après une défaite, peut-être était-il courant de donner la parole aux militants mais nous avons néanmoins là fait un progrès considérable, d'abord parce qu'il y a eu cette volonté d’écoute, ce souci de donner le temps nécessaire au débat et aussi de faire suivre le temps du débat par le temps du congrès c'est-à-dire le temps du choix. Il y a aussi - dans notre malheur ne boudons pas des satisfactions - une vitalité de notre parti qui demeure. Nous aurions pu imaginer voir ce parti abattu parce qu'il avait été défait. En fait, il y a un puissant appétit de discussion de débat et d'échange. J’affirme donc ici, chers camarades, mon attachement à cette méthode et ma volonté de faire vivre cette démarche jusqu'à son terme. Elle a été souhaitée et elle est indispensable. Elle ne doit pas être remise en cause au prétexte que quelques-uns d’entre nous seraient plus pressés. Il a été suffisamment dit, et à juste raison, que le parti s'était par trop replié sur sa sphère dirigeante, qu'il n'avait pas assez écouté les signaux qui lui venaient de la réalité militante et que collectivement, et cela vaut pour tous ceux qui ont gouverné comme ceux qui n'ont pas gouverné, nous n'avions pas su prendre la mesure des aspirations des réseaux associatifs ou des acteurs sociaux pour aujourd'hui se plaindre du temps du débat et du dialogue citoyen. Le calendrier sera donc scrupuleusement respecté et notre réunion du 15 décembre permettra la restitution de l'ensemble des réflexions que notre parti, dans toute sa diversité humaine géographique, aura été capable collectivement de produire. La parole militante a été sollicitée, elle devra être entendue, prise en compte et intégrée jusqu'au congrès. Cette phase n'est pas une décompression commode dans l’attente d'un congrès. Elle est au contraire une forme originale de le préparer pour que les réponses soient fournies par tous et non pas simplement par l'inspiration de quelques-uns. C'est la chance de faire un congrès différent et d'ouvrir aussi une véritable rénovation de notre parti. Certes, il ne m'a pas échappé que des camarades avaient voulu afficher dès à présent leurs convictions et anticiper sur les enjeux du congrès. C'est leur droit, notre parti a toujours été traversé par des courants divers. Il en a été enrichi chaque fois que la confrontation des idées a servi le projet collectif. Il en a été affaibli toutes les fois où le fracas de la compétition et la caricature des positions personnelles ont donné l'image de la division. Il relève donc de la responsabilité de chacun de respecter les formes, le calendrier et les modes d'expression. Il ne peut y avoir place entre nous - et cela vaut pour tout le monde - pour la suspicion ou pour la stigmatisation. En tant que premier secrétaire, je serai vigilant par rapport à ces débordements ou ces dérives. Nous ne pensons pas tous la même chose aujourd'hui et sans doute depuis longtemps, parlons-nous franchement. Il est clair que nous ne sommes pas d'accord sur les causes de la défaite comme sur les leçons à en tirer et pour autant, nous sommes tous socialistes. Et si je peux avoir ici des concurrents c'est possible, nous verrons bien, c'est la loi dans toute organisation humaine, et un congrès c'est aussi un enjeu de direction et de pouvoir, je n'ai pas d'adversaire. Pour ce qui me concerne, j'ai compris non sans déplaisir que j'étais sollicité de toutes parts. J'ai été tour à tour sommé de parler pour éviter un attentisme insupportable, mais de me taire pour laisser vivre le débat, de répondre aux uns sans mobiliser les autres, de rester seul ou de sortir accompagné, d'écouter mais aussi de trancher. Bref j'ai été sensible à tant d’égards. J'ai choisi d'être en fait moi-même en assumant tout simplement ma responsabilité de premier secrétaire. Il m'appartient d'abord de faire pleinement vivre le temps militant dont nous avons décidé ensemble l'organisation, de mener bataille contre la droite et de faire en sorte que nous exprimions communément nos positions par rapport au projet de la droite. Il me revient enfin de préserver l'unité de notre parti à laquelle tous les socialistes sont viscéralement attachés au-delà de leurs différentes sensibilités parce qu'ils savent bien depuis toujours, en tout cas depuis Epinay, que c'est leur bien le plus précieux. Mais, il me revient aussi dans les instances de mon parti, et nulle part ailleurs, de préciser ma pensée sur la première étape de notre réflexion collective et notamment sur les causes de notre défaite du printemps dernier. Je pense qu'il faut, là enfin, donner nos conclusions. Depuis plusieurs mois, nous avons multiplié les explications et une revue, celle des socialistes, y contribue. Aucune n'est à elle seule déterminante et souvent, disons-le franchement, nous interprétons le passé à l'aune de nos positions d'aujourd'hui, de notre vision de l'avenir. Lorsque nous étions nous-mêmes aux responsabilités, je ne trouvais pas toujours cette lucidité collectivement qui, maintenant, nous étreint. Là commence pourtant la première clarification que chacun appelle d'ailleurs de ses vœux. Au-delà de la campagne, ou de son contexte, nous n'avons pas perdu, chers camarades, parce que nous aurions été écrasés par le régime institutionnel ou parce que nous aurions cédé à la mondialisation libérale. Qui peut croire que la cohabitation expliquerait notre déconvenue, alors qu'elle nous a permis de gouverner dans la durée et en parlementarisant, justement, la Vème République ? De même, qui peut prétendre que notre bilan aurait été inspiré, influencé, déterminé par le social libéralisme, alors que beaucoup le présentaient il y a peu et à juste raison comme le plus à gauche d'Europe ? Ces explications seraient finalement trop simples et trop commodes et elle nous empêcheraient de prendre toute la mesure de ce qui s'est produit le 21 avril. Je pense que nous avons été défaits par la conjugaison de quatre facteurs. La division de la gaucheElle fut indéniable. La dispersion des candidatures, le défaut de solidarité, l'incapacité à revendiquer collectivement le bilan et même l'avenir ont favorisé l'émiettement et brisé la dynamique. Mais nos alliés n'en portent pas seuls la responsabilité. C'est un édifice politique qui s'est affaissé. La Gauche plurielle, souvenons-nous en, a été construite par les circonstances et notamment la dissolution. Elle aurait dû être consolidée par un contrat, c'est-à-dire une véritable charte de la coalition et pas simplement, pas seulement en tout cas, par des accords électoraux. L'exemple allemand est éloquent. Pour faire campagne ensemble, ce qui c'est fait en Allemagne, verts et socialistes, il faut au préalable s'être mis d'accord sur un pacte de Gouvernement, sur un contrat de législature et le défendre chacun avec sa spécificité sans se disputer le même électorat. C'est ce qu'ils ont fait, c'est ce que nous n'avons pas fait et c'est déjà une première leçon qu'il faut tirer pour l'avenir. L'éloignement des catégories populairesIl n'est pas nouveau, mais il est encore plus prononcé que lors de nos précédents revers électoraux. Il est cruel au regard de l'ampleur des réformes sociales que nous avons engagées et de nos résultats, exceptionnels, en matière de lutte contre le chômage. Il est encore plus désagréable à constater, lorsqu'on observe l'ampleur du vote ouvrier sur Le Pen ou la part des jeunes salariés dans l'abstention. Loin d'être l'expression d'un vote cohérent, de classe, il correspond à l'accumulation d'insatisfactions, de frustration, et surtout de peurs. Insuffisante valorisation du travail, faible implication dans la portée générale de nos réformes, précarité des conditions d'emploi, crainte de l'avenir, sentiment d'impuissance du politique face à la mondialisation. La crispation sur les questions de sécurité y trouve là forcément son terrain le plus fertile, tant elle est ressentie comme une inégalité de plus et comme la preuve d'un abandon de l'Etat. Ces catégories populaires, chers camarades, ne reviendront vers nous que si le Parti Socialiste s'identifie à une politique de protection collective et de promotion personnelle permettant une garantie quant au parcours scolaire, d'abord, professionnel, ensuite, résidentiel en termes de logement, et un espoir de réussite sociale et de progrès tangible. Ce qui suppose un Etat présent pour faire respecter la règle commune, pour assurer les droits, mais aussi les devoirs et pour faire en sorte qu'il y ait des formes concrètes au principe absolu à nos yeux de l'égalité républicaine. La gravité de la crise politiqueNotre échec s'inscrit dans une longue séquence engagée depuis une vingtaine d'années et ce qui a frappé la gauche n'est pas un mouvement de rejet comme en 1993, rejet qui, a la fois, concernait et nos résultats et aussi nos pratiques, mais une amplification de la prise de distance des français par rapport à leurs représentants, dont nous sommes. Le niveau de l'extrême droite, la montée de l'abstention, l'éclatement de l'offre politique, la volatilité de l'offre et du vote, la succession cadencée des alternances… Tout confirme le désenchantement qui touche les partis de Gouvernement, mais plus la gauche que la droite, dès lors que la dépolitisation affecte des électorats supposés, par leur âge ou par leur origine sociale, plus proches de nous que de la droite. Dès lors, c'est le rétablissement du lien civique dans un véritable projet républicain que nous devons porter qui est la condition du renouveau démocratique, mais aussi du redressement de la gauche. L'effacement de notre identité
Je le dis ici nettement, nous n'avons pas perdu sur notre bilan, même s'il était insuffisant à lui seul pour nous permettre de l'emporter. Nous n'avons pas non plus trébuché sur notre campagne. Nous avions, en 2002, le meilleur candidat possible pour l'emporter et nous avions en face de nous le Président sortant le plus affaibli de la Vème République. Non, ce qui nous a coûté le plus dans un contexte politique miné par les angoisses, le désenchantement, le doute, c'est l'indifférenciation, c'est la relative absence de repères, de références, c'est le défaut d'une ambition collective, d'une vision longue et d'une affirmation forte pour la France, pour l'Europe, pour le monde… Bref un projet spécifique affirmant la singularité du message socialiste pour relever les défis de l'avenir. Cette compréhension de notre défaite n'est pas indulgente, elle est même exigeante. Elle n'exonère aucune responsabilité, elle souligne bon nombre de nos manquements, elle mesure le fossé démocratique qui peut nous séparer de celles et de ceux que nous avons vocation à représenter. Mais elle nous amène à mener notre travail sur l'essentiel aujourd'hui, c'est-à-dire notre identité, notre doctrine, nos pratiques, notre stratégie, bref de passer de l'inventaire à l'invention. C'est là que dans les semaines qui viennent, le débat militant doit porter, en relation autant qu'il sera possible, la question a été reposée, avec les citoyens et avec les forces vives. Là aussi, il faudra chercher la clarification, non pour je ne sais quelle pureté de pensée, mais pour être au net sur la nature de notre parti, son ambition réformatrice, ses lignes de force, son ancrage européen. Ce sera, bien sûr, l'objet de notre Congrès de fixer cette ligne, je me garderai bien de le clore, il vient à peine de commencer, mais je peux me permettre avec votre autorisation de l'éclairer dès aujourd'hui. À l’évidence, par rapport au cycle politique des vingt dernières années, nous affrontons des défis nouveaux. Un capitalisme international qui n'a jamais été aussi puissant à l'échelle du globe, mais aussi inapte à éviter la répétition des crises qui l'affectent. Un monde plus instable, plus dangereux qu'au temps de la guerre froide, une Europe, certes plus présente et plus large, mais moins légitime et moins protectrice qu'hier. Une société plus homogène sur le plan culturel, mais plus éclatée, plus inégalitaire que par le passé. Et des Français qui s'interrogent sur leur identité et sur leur capacité de vivre ensemble. Dans ce contexte, j'estime que les principes, les valeurs les idéaux du socialisme constituent plus que jamais la réponse appropriée à ces nouveaux enjeux, à condition d'en renouveler les instruments, les formes d'action et les points d'application : L'internationalisme d'abord constitue toujours la riposte nécessaire pour dominer démocratiquement le capitalisme. Il exige de porter des propositions fortes à l'échelle de la planète, nous les connaissons (les bien publics internationaux, l'impôt mondial, la réforme des institutions financières, la solidarité à l'égard du Sud, etc). Mais il s'agit d'imposer de nouvelles règles et un nouvel ordre du Monde fondé sur le droit, la solidarité et la citoyenneté. Pour mener ce combat, nous devons nouer des alliances avec des partis progressistes, il y en a en Europe et dans le monde, mais aussi avec des mouvements dont nous devons être les interlocuteurs privilégiés dès lors que ces mouvements veulent peser directement sur les choses publiques, sur les choix politiques et pas simplement les contester. L'Europe a toujours été, pour nous, le levier indispensable pour préserver la paix, pour exprimer un modèle de civilisation et faire pièce à l'unilatéralisme américain, sans doute, mais une compétition est engagée aujourd'hui en son sein pour en faire soit un grand marché, sans dessein politique, soit un espace démocratique capable de porter un modèle social. Il faut mener ce combat en posant nos conditions, en fixant les objectifs, en exigeant des garanties, mais non pas en fonction d'intérêts nationaux, mais au nom de l'Europe et c'est ainsi qu'il faut poser la question de l'élargissement. Il ne s'agit pas pour nous, socialistes, de défendre une PAC à bout de souffle ou de vouloir sauver notre part de fonds structurels, il ne s'agit pas davantage de jouer avec les peurs ou avec la perte des repères géographiques habituels, il s'agit de promouvoir une cohérence politique, de demander une organisation démocratique des institutions et de mettre en place une véritable solidarité financière entre européens. Et le seul référendum qu'il faut demander ne porte pas sur l'élargissement, mais sur l'ensemble du processus constitutionnel sur lequel se jouera l'avenir de l'Europe, c'est-à-dire aussi le nôtre. Cette bataille sur le sens à donner à l'Europe passe au sein même du parti socialiste européen. Je vous le dis pour ceux qui en douteraient, nous n'y sommes pas majoritaires, loin de la, mais nous y sommes attendus par beaucoup dès lors que l'on affirme notre ambition européenne, c'est-à-dire des partages de souveraineté et une réforme audacieuse des institutions à travers une véritable constitution européenne. Et dans le même temps, nous devons revendiquer un véritable parti socialiste européen et porter nos thèmes en son sein. Mais nous devons aussi montrer l'originalité, la pertinence de la pensée socialiste par rapport aux solutions libérales dans le cadre national.
1°/ - Le projet éducatifToute l'histoire de la gauche est liée à la démocratisation de l'enseignement, c'est l'avenir d'autres sociétés qui se joue là pour l'accès au savoir, pour l'égalité des possibles, pour la formation aux métiers, pour l'accomplissement personnel, pour la prévention des violences, pour l'intégration, pour la laïcité. L'idéal de l'éducation sur toute la vie doit devenir une des thématiques centrales du socialisme. La droite, comme toujours, et on en a eu des preuves encore cette semaine, combattra cette évidence. Elle s'apprête à vivre des conflits redoutables comme à chaque fois par rapport à la communauté éducative. La gauche, les socialistes doivent en faire l'articulation de leur futur projet de société. L'éducation est l'élément le plus discriminant de toutes les politiques publiques, c'est le premier point sur lequel notre identité doit être réaffirmée. 2°/ - Le service publicIl est fini, quand même, le temps où la socialisation des moyens de production valait comme objectif principal d'un projet socialiste. Il y a vingt ans qu'on en a terminé, mais le temps n'est pas venu où le marché devrait tout emporter. Il nous revient de dire politiquement ce qui relève, par choix démocratique, c'est-à-dire par la loi, du service public, c'est-à-dire de l'économie de besoins par rapport à l'économie de marché. C'est la façon pour une société de fixer librement les domaines où les principes d'égalité d'accès - garants de la cohérence sociale - doivent l'emporter sur tout autre considération. C'est au nom de ces principes que l'Etat exerce son autorité, lève légitimement l'impôt, indispensable pour financer le service public et justifie le contrôle qu'il exerce sur les entreprises qui ont la charge de ce service public. Là, mes chers camarades, nous devons aussi affirmer notre identité. 3°/ - Le pacte républicainNous devons construire le lien entre le citoyen et la République. C’est tout le débat sur l’évolution de nos institutions, sur l’équilibre des pouvoirs mais aussi l’avenir de la décentralisation qui, pour nous, suppose l’égalité entre les territoires et la clarté dans les responsabilités. Mais, c’est aussi une conception de la citoyenneté donnant primauté à l’intérêt général, aux droits et devoirs, à l’intégration. et nous devons aller jusqu’au bout aussi du pacte républicain en donnant toute sa place à la démocratie sociale : changement des règles de représentativité, principe d’accord majoritaire pour les négociations collectives et présence des salariés dans les Conseils d’Administration des entreprises. Le pacte républicain, c'est la démocratie jusqu'au bout, c’est aussi un élément de notre identité. 4°/ - La solidaritéC'est là que notre réflexion doit sans doute, dans la période qui vient, être menée avec le plus d'acuité car c'est là que nous avons subi, malgré l'ampleur de nos réformes, notre plus grande déconvenue. Voter de grandes lois –et celle des 35 heures au premier chef qui fait notre honneur et notre fierté- ne suffit néanmoins pas, on le sait. Il faut associer chacun aux progrès collectif et faire en sorte -c'est le grand sujet des années qui viennent- que le droit du travail soit le même pour tous. Il faut valoriser l'emploi, la formation, ouvrir aussi de nouveaux services publics (logement, insertion, intégration qui ne pourra pas se suffire d'un contrat pour être réalisée). Il nous faudra revoir nos mécanismes de redistribution, éviter les effets de seuil, le compartimentage des politiques sociales qui crée une opposition funeste insupportable, entre modestes et pauvres, et rééquilibrer nos prélèvements avant de nous interroger sur leur niveau. La solidarité doit être aussi étendue à toutes les questions de société. Notre identité n'est pas simplement qu'économique et sociale, elle est aussi sociétale et nous sommes, là encore, attendus sur tout ce qui touche aux discriminations, aux violences faites aux femmes et aux atteintes à la dignité humaine. Enfin, la solidarité, c'est aussi le cadre de vie, l'environnement, les retraites, la santé, la recherche… Bref, le choix du long terme qui caractérise justement l'identité des socialistes. Voilà, chers amis, chers camarades, des sujets de réflexion pour les mois qui viennent. Ils susciteront des positions parfois contradictoires, des clivages sans doute, et ils seront nécessaires, ne les dissimulons pas. Faisons des choix, mais faisons aussi ces choix en fonction de ce que nous sommes. LA NATURE |
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