Intervention
de François Hollande,
lors du colloque
L'idée socialiste
9 juin 2001



 

Ce colloque, dont l'initiative revient à Alain Bergounioux, avait été à l'origine conçu pour célébrer le 30ème anniversaire du Congrès d'Epinay de juin 1971. Il s'agissait de revenir sur ce qui avait fondé l'unité des socialistes et qui avait, à bien des égards, permis la victoire 10 ans plus tard. Il s'agissait aussi d'analyser la permanence de notre message après autant de temps passé - depuis 30 ans - dans l'exercice des responsabilités que dans l'opposition.

Mais, il nous est apparu plus fructueux d'élargir à la fois les références et la perspective. Le congrès d'Epinay avait été une vrai rénovation partisane et un choix stratégique tout à fait décisif mais il n'avait pas été un acte fondateur au sens idéologique.

L'idée socialiste, celle dont nous allons débattre tout au long de la journée, court depuis le milieu du XIXème siècle, sans avoir perdu son pouvoir d'attraction. Un sondage récent laissait entendre que le mot " socialiste " était encore la valeur la plus partagée par les Français. Aussi avons-nous voulu donner à la rencontre d'aujourd'hui un triple enjeux :

 Un enjeu d'abord idéologique en faisant un exercice de clarification entre nous. Que signifie, dans le monde d'aujourd'hui, le socialisme ? Que représente-t-il comme modèle de société, comme système économique, comme mode de pensée, comme action politique ou comme forme d'intervention publique ? Nous devons répondre à ces questions car nous avons la prétention de gouverner la France, et au-delà de la France, l'Europe et le monde.

 Un enjeu intellectuel : nous avons voulu engager un dialogue entre des universitaires qui ont accepté, en toute liberté, de donner leur point de vue sur ce que nous sommes, ou sur ce que nous prétendons être, et des acteurs politiques engagés (ministres, responsables socialistes) pour que nous puissions débattre d'une idée qui -en fait- n'est pas le monopole d'un Parti. Nous portons, et nous en sommes fiers, le mot de socialiste mais, en fait, le socialisme dépasse -et heureusement- le cadre même de notre organisation.

 Un enjeu politique : nous avons conçu ce colloque comme une étape dans l'élaboration de notre projet. Le projet des socialistes, celui que prépare Martine Aubry et la direction du Parti socialiste, ce n'est pas et cela ne sera pas un catalogue de propositions, mais un ensemble d'engagements articulés sur le long terme et fondés sur un système de valeurs, sur une conception de l'Homme et de la société. Voilà pourquoi il nous a paru nécessaire d'éclairer la perspective et de donner du sens à cette nouvelle étape programmatique.

En 2001, que reste-t-il d'une idée née au milieu du XIXème siècle et qui a scandé l'histoire du XXème en créant un espoir aussi grand pour les uns que la peur qu'elle inspirait chez les autres ?

Avouons-le : au cours de ce siècle écoulé, un socialisme est mort. Celui qui s'était identifié à un système économique, celui qui avait confondu un mode de propriété avec un mode de vie, celui qui avait fait l'impasse sur la liberté réelle au nom d'une égalité souvent formelle. Les plus lucides l'avaient prévu dès 1920 (ce qui fait l'honneur de l'engagement aujourd'hui des socialistes) et avaient condamné les déviations de la Révolution russe au nom même des idéaux de la Révolution française.

Et c'est pourquoi, l'idée socialiste a survécu au siècle qui vient de s'écouler, aux tragédies, aux guerres, aux crises. Elle est même apparue comme la réponse la plus appropriée aux grands défis de la période. Le service public a été la riposte la plus achevée à la prétention des marchés de couvrir l'ensemble de la sphère sociale. La redistribution directe des revenus -ou indirecte par les prestations sociales- a permis bien sûr d'améliorer la situation du salariat, mais surtout de juguler les crises. La couverture des risques sociaux a abouti - dans la plupart des pays - à la construction de " l'Etat providence " qui doit beaucoup à l'influence des socialistes et des syndicalistes inspirés par ce mouvement. Les grands progrès, les grandes réformes, les grandes évolutions du siècle, en France notamment, ont été décidés ou par des socialistes et la Gauche (à leur initiative) ou sous la pression d'un mouvement social où nous étions un des éléments sans être forcément l'élément principal.

Il reste que, malgré ces succès, malgré ces avancées, malgré ces conquêtes, le capitalisme est toujours là. Et que l'idée socialiste, si elle a prospéré socialement et politiquement, n'a pas été capable de lui substituer un autre système. L'avenir, donc, de l'idée socialiste dépend du rapport que le socialisme pourra établir avec le capitalisme d'aujourd'hui. Or, de nos jours, il y a un nouvel âge de ce système économique, et donc de nouveaux défis, notamment :

 la mondialisation, conjuguée à la financiarisation de l'économie qui rend plus difficile l'intervention publique et plus déséquilibrée la relation entre l'économique et le politique. Et, dans une perspective historique, on pourrait dire que le capitalisme ainsi mondialisé n'a jamais été aussi fort sur la planète ;

 les technologies nouvelles, formidable progrès mais en même temps éclatement des solidarités et nouvelles inégalités entre individus et territoires ;

 la marchandisation qui fait pesé, sur l'ensemble des domaines, une pression qui peut aller à mettre l'argent là où il n'avait pas sa place : la culture, la nature, la vie même, la santé… Nous devons là aussi répondre à cette nouvelle prétention des marchés.

Par rapport à ces menaces, par rapport à ces défis, c'est l'idée socialiste qui paraît encore motrice et féconde pour les conjurés. Nous récusons toute forme d'accompagnement social du libéralisme. Nous récusons aussi une forme de contestation qui, pour être alternative, n'en est pas moins limitée, dépourvue de perspective politique. Aussi, la condition de réussite de l'avenir du socialisme repose sans doute sur un retour vers le fondement même de notre projet et sur un retour à l'originalité de notre méthode.

Il y a quatre fondements majeurs du socialisme :

1 - La citoyenneté de plein exercice

La démocratie jusqu'au bout affirmée par Jaurès reste encore, toujours, une perspective à l'aube du siècle nouveau. Il s'agit de parfaire l'ensemble des droits politiques, mais surtout d'élargir les droits économiques et sociaux tout en donnant à chacun les droits civils qui lui permettent de vivre sa liberté dans le respect de celle des autres. Le droit, dans cette conception là, dans la nôtre, devient plus qu'une protection individuelle, plus qu'une formalisation juridique d'un progrès social, mais un instrument de contestation du pouvoir et du marché, une forme d'équilibre dans une société où le pouvoir n'est pas équitablement partagé. Le droit devient donc, avec l'Etat, un instrument de régulation et la citoyenneté un moyen de faire avancer la société dans son ensemble.

2 - L'égalité humaine

Léon Blum, dans un texte devenu célèbre qu'il avait adressé au lendemain de la première guerre mondiale à la jeunesse -et notamment à son fils, posait cette question simple : " De quoi est né le socialisme ? ". Il répondait : " Il est né de la conscience de l'égalité humaine. Il n'est pas le produit de l'envie, qui est le plus bas des mobiles humains, mais de la justice qui en est le plus noble ".

Aujourd'hui, cette aspiration égalitaire est toujours la nôtre. Elle n'a pas varié alors même que les domaines où elle peut trouver sa place sont, aujourd'hui, devant nous : le savoir, l'éducation - d'où notre proposition, qui scandera notre projet, d'éducation tout au long de la vie. Nous avions, au début du siècle, au temps de Léon Blum, le débat sur l'obligation scolaire. Ne faudrait-il pas aujourd'hui avoir une obligation de formation sur toute la vie ?

Le deuxième domaine est celui de la santé. Des progrès considérables ont été accomplis, et notamment par nous avec la CMU, avec la préservation d'un service de qualité. Et pourtant, les technologies nouvelles, le rôle de l'argent dans la santé obligent à repenser l'égalité de tous à ce service essentiel qui est le droit à la vie par la prise en charge de nouveaux risques et l'accès égal aux soins de qualité.

Je pourrais également évoquer l'emploi. Sans doute avons-nous contribué fortement à la baisse du chômage, et pourtant il reste encore aujourd'hui ceux qui sont les plus loin de l'activité et donc de la dignité. Au nom de l'égalité humaine, nous ne pouvons pas accepter un chômage encore aujourd'hui à 8 % de la population active. C'est pourquoi, nous devons avoir une priorité pour le reclassement, pour l'insertion, pour la requalification. C'est ce qui, là aussi, se retrouvera dans notre projet.

3 - L'équilibre des pouvoirs

Au moment où le marché s'étend et se renforce, l'idée d'une intervention publique n'a jamais été aussi pertinente et aussi complexe à mettre en œuvre. Nous croyons, nous, au rôle de l'Etat dans un cadre national. Nous croyons aussi à la Nation comme cadre pertinent de la démocratie. Mais nous savons aussi que nous ne serons efficaces dans nos choix publics que s'il y a une Europe plus forte et des institutions internationales dotées de la capacité de définir des normes, des taxes et aussi de favoriser des actions communes au service d'une véritable régulation.

Cette prétention régulatrice est sans doute plus délicate à organiser qu'hier, lorsque nous avions l'illusion de penser que la seule réponse au marché était la socialisation des moyens de production. Non que la propriété soit devenue secondaire, mais l'expérience a montré qu'il est des domaines où des règles pertinentes sont plus efficaces que le contrôle direct par l'Etat.

4 - L'internationalisme

Face à la globalisation, jamais l'action politique n'a été aussi justifiée qu'au niveau le plus approprié, c'est-à-dire au niveau mondial. Comment résoudre les questions de l'environnement, de l'avenir de la planète, de la circulation des produits, des marchandises, du développement, de la stabilisation des monnaies si nous n'avons pas une gouvernance mondiale, une capacité d'intervention à l'échelle pertinente. D'où tout le débat - sans doute théorique aujourd'hui - d'une Internationale socialiste. Et le fait qu'Antonio Gutterres vienne conclure, avec Lionel Jospin, nos travaux est le signe que nous ne voulons pas simplement parler de l'idée socialiste dans un pays riche, même s'il est inégalitaire, mais que nous voulons porter le message socialiste à travers le monde.

Et, ce qui fait la richesse de notre projet, ce n'est pas tant d'avoir des objectifs, des valeurs, c'est aussi d'avoir une méthode spécifique, originale dans le débat public.

Nous avons, en effet, nous les socialistes, quatre principes méthodologiques :
     Le primat de la raison : François Mitterrand, à Epinay, avait cette formule : " Les lois de la raison sont aussi les lois du socialisme ". Il ne s'agit pas là de nier l'émotion ou la passion qui ont provoqué des accélérations de notre Histoire, mais d'indiquer que notre conception de la politique est fondée sur l'intelligence collective, l'argumentation rationnelle, la vérité des faits, la laïcité et le respect de la réalité pour mieux la dépasser. L'idée socialiste c'est le refus du populisme, du verbalisme, du confusionnisme et de la démagogie. Et il y a beaucoup à faire car, la démagogie reste notre premier adversaire. Car le libéralisme ne concourt jamais à visage découvert, et la société médiatique n'est pas toujours la société de l'information permettant de faire ce travail essentiel de repérage des idées. Souvent les leaders de droite avancent masqués tant il leur est difficile de s'identifier au libéralisme qui est la seule doctrine concurrente de la nôtre.

     La légitimité du suffrage : dans une démocratie, c'est l'élection qui est motrice. Elle ne peut être un but en soi pas plus qu'une récompense civique -même si cela fait plaisir d'être élu et de la peine d'être battu, mais le moyen d'agir. Je sais la tentation forte d'écorner cette évidence de la règle du suffrage au nom de l'impuissance supposée du politique ou de l'autonomie revendiquée de la société civile. Une bonne protestation vaudrait mieux qu'un mauvais scrutin; un accord ou un contrat bien négocié vaut mieux qu'une loi mal votée. Sans doute, faisons-nous confiance à l'autonomie des acteurs et nous devons réaffirmer le rôle des syndicats, des partenaires sociaux. Mais, s'il s'installe l'idée que l'élection devient un moment secondaire, une péripétie civique où les enjeux ne concernent que les acteurs eux-mêmes, alors c'est -à travers la montée de l'abstention- l'effacement de la démocratie même qui est en cause. D'où la nécessité pour les socialistes de présenter des clivages pertinents au moment des choix électoraux, d'identifier nos adversaires - le libéralisme et une gestion du capitalisme, et de politiser encore davantage les confrontations électorales. La démocratie n'est pas la communication ou l'image. La politique n'est pas une technique et la loi n'est pas simplement une transposition juridique de normes décidées ailleurs. La légitimité du suffrage suppose donc une confrontation identifiée entre les uns et les autres.

     Le parti de la réforme : le socialisme est un réformisme. Ce n'est ni une gestion douce ni une rupture violente. C'est l'acceptation que les vraies révolutions s'incarnent dans des réformes graduelles. En reprenant les vieux textes, nous découvrons d'ailleurs que nous n'inventons rien. Edouard Bernstein le proclamait dès le début du XXème siècle. Il disait : " Il faut que la démocratie ait le courage de s'émanciper et de vouloir paraître ce qu'elle est en réalité : un parti de réformes démocratiques et socialistes ". Nous devons donc être le parti de l'intérêt général. Non que les classes aient disparu. Les frontières se sont sans doute effacées, les rapports se sont apaisés, mais les conflits demeurent, fondés sur des situations différentes et des inégalités qui se sont sans doute aggravées même depuis trois décennies. Mais, aujourd'hui, et c'est ce qui fait la force de notre message, l'intérêt du plus grand nombre - des classes populaires comme des classes moyennes - se confond avec l'intérêt général. Et, en étant le Parti de l'intérêt général, nous les socialistes, nous sommes le Parti des classes populaires et des classes moyennes. Et c'est pourquoi l'idée socialiste, par le compromis et la synthèse, doit rehausser l'intérêt collectif face à la multitude des intérêts particulier. Et la somme des intérêts particuliers, c'est toujours les intérêts des puissants.

     La prise en compte des générations futures : l'idée socialiste est celle qui décide aujourd'hui pour préparer le monde de demain. Il ne s'agit pas simplement de répondre aux urgences ou aux cris de l'immédiat - il faut le faire - mais de travailler pour les générations futures. Nous ne croyons ni au grand soir, qui a vu des petits matins souvent douloureux, ni à la fin de l'Histoire, toujours prophétisée mais qui ne se produit jamais car, il y a dans l'humanité un ressort à se donner les moyens de créer le mouvement nécessaire vers des générations qui n'en finissent pas de se succéder. Une politique socialiste doit donc être une politique de long terme; on le voit sur l'éducation, la recherche, la science, l'environnement, l'énergie. Et s'il y a une méthode, un instrument qui a été trop vite oublié, trop vite rejeté au magasin des accessoires politiques désuets ou obsolètes, c'est bien l'instrument de la planification. Car c'est, face à la faiblesse du marché, sa myopie qui le rend souvent aveugle, la seule manière d'imposer une maîtrise collective, une vision longue et un dépassement des choix individuels.

Ce colloque a beaucoup de vertus, il a le souci d'identifier notre identité -ce qui est le plus important, de faire en sorte que nous sachions débattre entre nous sur ce qui a été notre passé -sans doute, mais sur ce qui doit être notre avenir, parce que nous portons en nous l'exigence du politique. Le grand enjeu démocratique c'est l'avenir même de la politique.

Nous portons toujours une part d'utopie. Et, à l'aube du siècle qui s'ouvre cette part d'utopie s'appelle la société du temps libéré. Est-ce que nous serons capables, nous qui avons remporté la victoire historique contre le travail contraint, d'organiser une société du temps choisi ? Est-ce qu'il n'y a pas un risque aujourd'hui de voir les forces du marché -qui contraignaient le travail- tenter de contraindre les loisirs, le temps offert, le temps perdu ? Voilà la première part d'utopie que nous devons porter, enjeu de civilisation.

Mais il y aussi l'utopie de la société apaisée. Le marché crée de la violence, du conflit. Et nous avons ici toutes les marques, tous les stigmates de cette violence-là : ségrégation sociale, exclusion, urbanisation inhumaine, insécurité, harcèlement moral. Notre perspective doit être de créer une société apaisée. Au début du XXème siècle, c'était la société sans guerre -et elle fut hélas au rendez-vous deux fois. Aujourd'hui notre défi c'est encore la guerre - on la voit poindre, mais c'est d'abord de faire de la violence un adversaire. Nous devons nous battre contre toutes les formes d'agressions sociales ou individuelles et faire reculer les peurs et la violence.

Il est nécessaire, pour notre part d'utopie, de faire une société vivante. L'idéal socialiste, c'est celui de la citoyenneté. Donner des droits sans doute, mais aussi des repères, des références, des valeurs. C'est le principe de confiance dans l'avenir que nous devons poser dans le progrès, dans l'humanité. En ce sens, Léon Blum avait raison de dire que l'idée socialiste c'était une croyance dans une civilisation faite par les hommes et non par les forces qu'ils mettent en œuvre.

Le grand enjeu du siècle qui s'ouvre c'est l'avenir de la politique entendue au sens de l'engagement, de la mobilisation civique et des projets collectifs. Le XXème siècle a été celui des grandes idéologies qui ont souvent versées dans le totalitarisme. Le XXIème siècle ne doit pas être le siècle de l'effacement des idées, au contraire.

C'est pourquoi, il nous faut renouer avec les confrontations intellectuelles, doctrinales, idéologiques - notamment aux grands systèmes de pensée concurrents au nôtre, le libéralisme notre adversaire, l'écologisme qui est aussi une forme de réponse qui commence à émerger même si elle ne traite que d'un aspect de la réalité ou le néo-communisme qui est toujours à l'œuvre.

Dans cette confrontation, il faut affirmer clairement l'identité des socialistes. Osons être ce que nous sommes. C'est ainsi que nous donnerons de la force à notre message et de la dignité à la politique.

En commençant à évoquer le congrès d'Epinay, j'ai relu les grands discours qui y ont été prononcés, afin de savoir si finalement nous étions encore dans la " ligne ". Le meilleur discours, forcément, sur le plan stratégique, sur le plan de la vision politique, c'était celui de François Mitterrand. Le discours le plus habile, c'était celui - comme toujours - de Guy Mollet, mais qui finalement n'aboutissait à aucune conclusion pratique. Le discours sans doute plus sincère au moment où il s'exprimait était celui d'Alain Savary, dans l'espoir qu'il pouvait y avoir un dialogue idéologique avec les communistes. Le discours le plus socialiste, c'était celui de Jean-Pierre Chevènement - en congrès aujourd'hui on peut le lui rappeler. Mais, le discours le plus optimiste à l'égard du socialisme, de l'idée socialiste, a été prononcé par un homme qui a conclu le Congrès à la demande de François Mitterrand, un homme qui n'avait pas eu d'histoire socialiste et qui venait là pour la première fois en socialiste. Cet homme avait été démocrate chrétien, ministre du Général De Gaulle. Cet homme-là, qui n'est pas dans notre tradition, s'appelait Robert Buron. Et il concluait ainsi son discours : " Nous ne réussirons, Chers Camarades, que si nous inspirons confiance par notre entente amicale, par notre dynamique et, permettez de le dire au socialiste peut-être le plus nouveau mais le plus gai de tous, par la joie que nous avons d'être ensemble pour le seul combat qui vaille : grâce à vous, demain, la politique retrouvera tout son sens ".

Chers Camarades, aujourd'hui, ce que nous faisons, c'est de donner du sens à la politique.


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