| | Vous appelez à l’unité de votre parti, mais vous ne vous êtes pas affiché ce week-end aux côtés de Laurent Fabius ou d’Arnaud Montebourg...L’université d’été du PS n’est pas un lieu de délibération entre responsables. Nous avons suffisamment l’occasion de nous rencontrer dans nos instances dirigeantes pour cela. A La Rochelle, nous devons d’abord répondre aux attentes de nos militants et des Français, formuler nos critiques contre le gouvernement et avancer nos propositions.
Le congrès du Mans sera-t-il une guerre des clans ?Il est normal qu’à l’occasion d’un congrès, différentes motions mettent en concurrence des stratégies, des programmes et des équipes dirigeantes. Mais le vote militant passera et il y aura une majorité et une minorité. Je souhaite seulement que nous dépassions le débat du « oui » et du « non » - ce temps est derrière nous - et n’anticipions pas sur la présidentielle - ce temps-là est devant nous.
La composition de votre courant est apparue clairement à La Rochelle, ce n’est pas le cas des autres tendances. Vous appelez à davantage de clarté ?Je propose une motion qui a vocation à être majoritaire. Les autres partent plus séparés. S’ils doivent former des alliances, je demande à ce qu’ils en informent les militants. En précisant également qui est candidat au poste de premier secrétaire.
Vous avez vivement attaqué le gouvernement dans votre discours de clôture...Le gouvernement met en panne le pays. Une croissance molle, un chômage dur, un pouvoir d’achat qui plonge, des déficits qui se creusent, un endettement record... Ses décisions sont marquées du sceau de l’injustice sociale. Face à la hausse des carburants, le Premier ministre refuse de réintroduire la TIPP flottante et provoque les Français en leur conseillant de rouler moins pour payer moins cher leur essence. Avec ce raisonnement, ils peuvent aussi ne plus rouler du tout s’ils veulent gagner de l’argent !
Quels grands thèmes doit défendre le projet socialiste ?Notre projet devra être volontaire sur l’emploi, l’éducation et la recherche, et promouvoir la société de l’écologie sociale aussi bien dans le logement, la ville ou l’énergie. Mais il devra aussi être vrai et dire quelle sera notre véritable marge de manœuvre. L’Etat doit agir juste et fort mais il ne pourra pas tout faire tout de suite.
Jack Lang, Laurent Fabius, Dominique Strauss- Kahn ou Martine Aubry sont déjà candidats pour l’investitur e en 2007. Est- ce prématuré ? Il est normal qu’il y ait des ambitions. Mais le choix du ou de la candidate du PS n’est pas venu. Je propose qu’il se fasse au second semestre 2006. Auparavant, le parti présentera un projet aux Français. Les militants socialistes seront sévères avec celles ou ceux qui voudront confondre les échéances. Il faut d’abord dire ce que l’on veut faire avant ce que l’on veut être. |
