Discours
de François Hollande

le 20 septembre 2002
 

Chers camarades,

Je ne peux pas commencer mon propos sans évoquer la libération de Maurice Papon pour raison de santé et les réactions qu’elle suscite. Hier, nous avons partagé la stupéfaction et l’émotion des familles des victimes et de tous ceux qui avaient voulu le procès de M. Papon et celui de la collaboration.

Aujourd’hui, nos partageons leur colère et leur indignation devant les images du condamné rentrant tranquillement chez lui et les propos de ses avocats demandant la révision de son procès. Et, face à un crime commis contre l’humanité, tous les moyens de droit doivent être mobilisés. Et nous n’accepterons pas que cette libération, déjà contestable, soit suivie d’une quelconque tentative de réhabilitation qui ajouterait la provocation à l’injustice.

Nos journées parlementaires constituent, à tous égards, notre rentrée politique.

Convenons que, durant la session extraordinaire, nous n’étions pas au mieux de notre forme. Nous sortions d’un échec politique cruel, nous retrouvions – dans la douleur - une posture d’opposition abandonnée cinq ans plus tôt, nous subissions la pression d’une droite dotée d’une majorité aussi écrasante qu’oublieuse des conditions de sa victoire. Et, malgré nos efforts, nous parlions souvent dans l’indifférence d’une opinion saturée de politique et décidée à prendre des vacances aussi par rapport à elle.

Ce temps n’est pas loin, mais il est déjà révolu. Le gouvernement révèle progressivement ses véritables intentions et rencontre ses premières difficultés. Le pays est dans une expectative prudente et bientôt vigilante. Les tensions apparaissent ici ou là.

Et l’opposition doit faire pleinement son travail. C’est notre rôle. Et il est essentiel dans une démocratie, surtout après le coup de tonnerre du 21 avril. Nous nous retrouvons, en effet, autour de nos présidents de groupe dans un contexte déjà bien différent de celui du début de l’été.

Au plan international d’abord : à la menace du terrorisme qui n’a pas disparu s’ajoute, désormais, celle de la guerre. Ce n’est pas la première fois que, dans le passé récent, les socialistes sont confrontés à l’hypothèse, voire à la nécessité, d’une intervention militaire. Nous avons toujours fixé notre réponse par rapport à des principes. Ils demeurent plus que jamais valides :
     La compétence exclusive de l’ONU et du Conseil de sécurité pour décider d’un recours à la force ;
     Le refus de toute guerre préventive ou toute initiative unilatérale ; Le respect des résolutions de l’ONU en matière de désarmement chimique ou bactériologique et des vérifications correspondantes.
Appliqués à l’Irak, ces principes conduisent à faire du Conseil de sécurité l’instance compétente pour toute décision, et notamment le retour des inspecteurs de l’ONU. Et à affirmer clairement que, quels que soient les sentiments que nous inspire le régime odieux de Saddam Hussein, son renversement ou les intérêts pétroliers de telle ou telle puissance ne peuvent servir de base à une intervention qui aurait de graves conséquences dans la Région et dans l’ensemble du monde.

La France doit garder sa libre appréciation. Et c’est pour en avoir la garantie que Jean-Marc Ayrault a, à juste raison, demandé au gouvernement un débat sur cette question avant la prochaine réunion du Conseil de sécurité. Le Parlement doit en effet disposer des informations indispensables sur la situation et faire entendre sa voix au moment où les autorités françaises auront à prendre des décisions importantes. Cette saisine du Parlement dispensera sans doute à certains députés de l’UMP d’entreprendre des expéditions aux objectifs aussi obscurs que leur financement et dont le gouvernement ne peut faire mine d’en être étranger, puisqu’il en était parfaitement informé.

Mais, au-delà de cette palinodie, il reste que la France et l’Europe doivent prendre une initiative diplomatique dans la Région du Proche et du Moyen-Orient. Elle y est attendue.

Plus largement, l’Europe est à un moment essentiel de sa construction. L’élargissement ne peut venir comme l’aboutissement d’un processus engagé il y a près de 10 ans. Il doit être l’occasion d’une nouvelle fondation. C’est l’objet de la Convention Européenne et de la Constitution qui en sortira. Or, nous ne pouvons que déplorer le silence des autorités françaises sur ce grand sujet. Sauf à défendre la PAC, rien n’a été marqué comme essentiel sur le plan institutionnel ou sur le contenu des traités par le couple Exécutif. Rien n’est venu éclairer les citoyens sur les conséquences de l’élargissement et sur l’approfondissement politique espéré. Rien n’a été dit sur le rôle de l’Europe pour peser sur la mondialisation. Et pourtant, des décisions importantes vont être prises d’ici la fin de l’année. Là-dessus aussi un débat au Parlement est indispensable.

Enfin, sur le plan économique, des initiatives doivent être prises à l’échelle de l’Europe pour relancer la croissance. Chacun voit que le pacte de stabilité ne sera pas respecté à l’horizon 2004 et qu’il serait même dangereux qu’il le fût, au regard du ralentissement conjoncturel. Mais, chacun constate aussi qu’aucune stratégie de coordination des politiques n’est engagée, ce qui amplifie la tension sur les marchés faute de visibilité quant à l’avenir et fait ressurgir le spectre du chômage, notamment dans notre propre pays.

Au plan national : le contexte a changé. Le chômage est redevenu la première préoccupation des Français devant l’insécurité qui avait tant pesé dans le débat public ces derniers mois, au point d’en faire LE thème unique de la campagne présidentielle.

À tort car, déjà, la précarité, l’insuffisante valorisation du travail, la peur des plans sociaux, l’éclatement du marché du travail avaient joué leur rôle dans les résultats du 21 avril. Mais, aujourd’hui, tout concours à faire ressurgir la question de l’emploi :
     L’affaiblissement de la croissance, que les incertitudes internationales et le niveau des cours pétroliers peuvent encore aggraver, réduit mécaniquement le nombre des créations d’emplois ;

     La conjoncture boursière oblige les entreprises, sous la pression des actionnaires, à réduire les coûts et donc la masse salariale pour rehausser les profits. D’où la multiplication des plans sociaux annoncés ;

     Enfin, les choix du gouvernement accentuent malencontreusement la tendance à la hausse du chômage d’un triple point de vue :
      - La consommation a été bridée par les relèvements tarifaires et les décisions relatives au SMIC ;

       -La remise en cause des emplois jeunes, des contrats aidés et du programme Trace -outre leurs conséquences dommageables sur les catégories concernées- rejetteront sur l’ANPE une population fragile qui peinera longtemps avant de retrouver un emploi ;

       -Enfin, la décision d’abroger de fait les 35 heures n’est pas seulement une remise en cause par décret d’une grande avancée sociale et une concession sans contrepartie au Medef ; c’est un choix contraire à l’emploi. Car, rappelons-le, les 35 heures ont toujours constitué pour nous, au-delà du temps libéré, un instrument volontariste de création d’emplois. Le recours plus aisé aux heures supplémentaires, sans majoration significative, dans les grandes entreprises, le maintien pur et simple des 39 heures dans les plus petites, la fin du lien entre l’allègement des cotisations sociales et la Réduction du Temps de Travail (RTT) n’auront pas d’autre effet que de ralentir le flux d’embauches, sans amélioration de pouvoir d’achat pour les salariés en place.

Aujourd’hui, nous pouvons le dire fermement et gravement : le gouvernement Raffarin sera directement responsable de la remontée du chômage ; ce chômage que nous avions réussi à endiguer puis à réduire avec le gouvernement de Lionel Jospin. Par ses orientations, comme par son inertie, il aura ralenti la croissance, dégradé le moral des Français et contrarié la création d’emplois.

Le gouvernement Raffarin est en place depuis à peine plus de 4 mois et fait déjà face à une équation impossible. Il lui faut tenir les promesses de Jacques Chirac, contenir la pression du Medef, retenir les élans de sa majorité, entretenir l’illusion du respect du pacte de stabilité, sans détenir la clef de la reprise de la croissance. Impossible, vous dis-je !

Certes, depuis le mois de mai, il déploie des talents réels de communication. Mais, la méthode s’épuise : les formules verbales ne sont suivies d’aucun acte précis, les déplacements ministériels d’aucun prolongement concret. Quant au dialogue social, il est aujourd’hui organisé par décret.

L’hypocrisie n’est pas loin, quand le Premier ministre fait semblant d’aller chercher à Bruxelles une baisse de la TVA en matière de restauration qui relève d’une autre procédure, ou de publier des arrêtés sur la chasse dont il sait pertinemment qu’ils seront annulés par le Conseil d’Etat. Et je ne reviens pas sur la manière avec laquelle les salaires des Ministres ont été augmentés !

La mystification est proche quand le Parlement est appelé au mois de juillet à ouvrir, dans le cadre du collectif budgétaire, des crédits aussitôt annulés au mois d’août dans le cadre de la régulation budgétaire.

En matière de Justice ou de Défense, on fait croire à l’opinion qu’un effort est engagé tout en aussitôt le privant, subrepticement, d’effet.

Le mensonge est atteint quand, à Johannesburg, le Président de la République appelle à une solidarité à l’égard de l’Afrique et quand, à Bruxelles, le Premier ministre défend la PAC qui, en l’état actuel, nuit au développement des agricultures du Tiers-Monde.

Et comment nommer cette façon inimitable qu’à Jean-Pierre Raffarin de s’occuper du sort des plus modestes en leur faisant passer pour une bonne nouvelle l’annulation d’une mesure annoncée, quelques jours plus tôt, par l’un de ses ministres ? Ce fut pourtant ainsi que fut présentée la non-augmentation de la redevance ou des tarifs EDF !

C’est cette conception-là de la politique qu’il faut d’abord récuser tant elle mine les ressorts même de l’action publique.

Où est la responsabilité, où est la transparence, où est la vérité quand la communication fonctionne comme un leurre, le discours comme un truc, la parole gouvernementale comme un slogan. Le « bon sens » cache en effet souvent une mauvaise direction.

La droite, depuis qu’elle est en place, mène sa politique. Elle est simple à comprendre. C’est l’inverse de la nôtre.

Nous avions fait les emplois-jeunes…Elle les supprime
Nous avions engagé les 35 heures… Elle les arrête
Nous avions introduit l’APA…Elle la rogne
Nous avions créé les CTE…Elle les verrouille
Nous avions voté la loi de modernisation sociale…Elle la suspend
Nous avions donné priorité au budget de l’éducation…Elle le lamine


La liste de ces remises en cause n’est pas exhaustive. Les baisses d’impôts sont réservées aux plus hauts revenus, les baisses de cotisations sont accordées sans contrepartie, la loi sur la présomption d’innocence a été taillée en pièces, la modulation des aides agricoles a été supprimée… Certes, les plus optimistes diront que le PACS est sauvé ! Et pourtant, la droite aura pris soin d’écarter du Conseil d’information sexuelle les associations homosexuelles.

En fait, le gouvernement ne construit pas. Il détruit. Il ne fait pas. Il défait. C’est le « gouvernement de la défaisance », et qui n’est pas loin parfois –mais les Français jugeront- de la malfaisance.

Il est injuste au plan social, inconséquent au plan économique, imprévoyant au plan budgétaire et incorrigible au plan politique. Après « l’Etat RPR », voir « l’Etat UMP », c’est « l’Etat Maison » qui a surgi. C’est la formule la plus appropriée.

Mais, ayant ainsi borné son horizon, l’Exécutif apparaît dépourvu de toute orientation stratégique.

Et c’est sans doute le plus préoccupant pour l’avenir de notre pays : l’intégration républicaine n’est abordée que sous l’angle de la sécurité publique, la Réforme de l’Etat qu’à travers le prisme de la réduction du nombre de fonctionnaires, la place des entreprises publiques que par le biais du changement systématique de leur dirigeant, l’Europe que par le truchement de la PAC, la mondialisation que par la proclamation d’engagements sans contenu.

Dans un pays marqué par la crise politique surgie le 21 avril, cette absence de repères, de sens et de perspectives peut offrir à tous les populismes et à tous les simplismes une place de choix. C’est pourquoi notre responsabilité est grande.

Le Parti socialiste a subi, au printemps dernier, une défaite lourde, cruelle. Il nous revient d’en analyser les causes. Nous le faisons avec franchise et lucidité tout en mesurant l’ampleur des acquis de la précédente législature. Ce travail inséparable de la compréhension des aspirations de la société française nous prendra plusieurs mois. Nous en tirerons toutes les leçons utiles.

Mais, nous constituons la force essentielle de l’opposition et le cœur de la gauche française. Nous sommes en situation de peser à travers nos groupes parlementaires dans le débat public, nous gérons de grandes collectivités, notre réseau d’élus est l’un des plus denses. En termes d’adhérents, nous sommes encore le premier parti de France. Et notre influence dépasse largement le cercle de notre Parti. Nous nous inscrivons dans un grand mouvement européen qui marque, malgré les déconvenues récentes, sa vitalité en Europe (Suède, Allemagne, Autriche) et dans le monde (Brésil)… Bref, nous devons prendre conscience de notre force pour situer clairement notre action dans les prochains mois.

D’abord dans la façon de nous opposer

Souvent, on m’interroge. Alors, comment sera votre opposition systématique, ferme, intelligente, constructive ! J’ai envie de dire tout à la fois : selon les sujets, les textes et les enjeux. En cette matière, évitons les théories. L’opposition ne se définit pas, elle se pratique. Sur la forme, elle pourra varier dans ses modalités. Elle sera toujours respectueuse des personnes. Sur le fond, nous nous déterminerons en fonction de ce que nous pensons être les intérêts de nos concitoyens et les valeurs qui sont les nôtres.

Ainsi, sur les 35 heures, il ne s’agit pas pour nous de défendre ce que nous avons fait, parce que nous l’avons fait, mais de promouvoir un progrès de société, une mesure favorable à l’emploi, des droits qui doivent être communs à tous les salariés et un mode d’indexation favorable au pouvoir d’achat du SMIC. C’est par rapport au salarié, à son emploi, à son mode de travail, à sa rémunération que nous nous déterminons et non pas simplement par rapport à l’intangibilité de notre propre texte.

Sur cette question, nous ne serons pas seuls. Nous travaillerons en étroite liaison ave les organisations syndicales qui le désireront et le réseau associatif qui milite depuis longtemps pour le temps choisi. Ainsi, sur la décentralisation, nous nous attacherons à défendre un modèle républicain soucieux de la solidarité entre les territoires.

La République n’a rien à craindre de la décentralisation. Nous l’affirmions en avance sur bien d’autres, depuis 1982. Et nous souhaitons franchir une nouvelle étape à travers le transfert de nouvelles responsabilités aux collectivités locales, dès lors que des moyens correspondants leur sont affectés, y compris par la dévolution –au moins partielle- d’un impôt d’État. Quant à l’expérimentation, nous la concevons comme une phase précédent une possible généralisation et non comme un éclatement des fonctions étatiques au gré des participations volontaires des régions ou des départements.

Mais, la décentralisation suppose une péréquation des dotations entre collectivités et une réforme profonde des finances locales dans le sens de la solidarité territoriale, sinon c’est un marché de dupes qui est proposé au terme duquel l’Etat aura perdu sa fonction redistributive et les collectivités auront vu s’amplifier les écarts de richesses et de moyens, sans jamais pouvoir – à l’avenir - les corriger.

Enfin, la décentralisation doit s’accompagner d’un progrès dans la démocratie locale dans les modes de participation des citoyens aux décisions qui les concernent.

Cela vaut aussi pour les modes de scrutin. Depuis plusieurs semaines est annoncée, du côté du gouvernement, une concertation qui ne vient pas. Sans que l’on en sache les raisons. Abandon du projet ou hésitation sur son contenu ? En tout cas, nous ne sommes pas favorables aux changements tels qu’ils ont été annoncés. On nous dit que ce serait pourtant notre intérêt. Je préfère ne pas avoir le même que celui de l’UMP ou de la Maison d’à côté.

Nous n’avons pas besoin d’un mode de scrutin pour peser dans la vie publique ou étendre notre influence.

Mais notre responsabilité, c’est aussi de préparer l’avenir, de lever une espérance pour permettre l’alternance le moment venu.

C’est le sens du débat que nous engageons au sein de notre Parti. Il porte sur notre identité même, sur l’actualité et la spécificité du socialisme pour répondre aux défis de la période, sur le rapport à la mondialisation, la solidarité à l’égard des générations futures, l’affirmation d’une Europe politique et sociale, la valorisation du travail, la société de l’éducation et de la connaissance, la force du message laïc dans la République, les Services publics comme alternative aux règles du marché… Ces valeurs fondamentales que nous portons doivent être traduites en projets politiques.

À tous égards, il faut faire de la politique, c’est-à-dire donner du sens, des références, des volontés de long terme. Et également renouer les fils avec la société, les relais qui nous ont tant manqués, les acteurs sociaux que nous avons aussi manqués.

Les parlementaires doivent prendre toute leur place dans ce débat essentiel. Jean-Marc a proposé une méthode pour le groupe de l’Assemblée nationale, elle nous sera précieuse et elle peut être élargie à d’autres.

Le Congrès de Dijon s’inscrit dans cette perspective. Il ne m’a pas échappé qu’il figure dans bien des conversations. Et ceux qui n’en avaient pas parlé y pensaient sans doute.
Il doit être fondateur à plusieurs titres :
     Dans sa préparation par la nature des débats que nous serons capables d’engager entre nous, avec les militants et avec les Français. Elle doit anticiper sur la rénovation profonde de notre Parti quant à ses modes de fonctionnement, de représentation et de décision.

     Dans son débouché politique : il s’agit, après plusieurs mois de réflexion, de définir une ligne claire pour notre Parti. À gauche, car c’est notre orientation, notre stratégie et notre espace politique. À l’échelle du monde, car c’est aujourd’hui notre champ d’action. Avec l’Europe comme levier et ambition. Cette ligne, pour être lisible et mobilisatrice, doit peut-être être une synthèse mais pas un pâle compromis. Elle suppose innovation et imagination plutôt que répétition et incantation. Il ne faut pas faire un nouveau parti, mais un parti qui fait du nouveau.

     Dans la structuration de notre Parti : les sensibilités anciennes ou survivantes ont vécu. Nul ne sait ce qu’elles représentent dans le parti. Là aussi, il faut faire du neuf. C’est ainsi que je conçois la responsabilité qui est la mienne. Faire vivre le débat - mais aussi lorsqu’il sera venu à son terme - donner à notre Parti une colonne vertébrale, une direction claire, un projet dynamique capable de rassembler, au-delà des socialistes, toute la gauche.

Parmi les leçons du 21 avril, j’en ai retenu une plus particulièrement : la nécessité de construire une grande force socialiste à l’image des grandes social-démocraties, couvrant un large espace et appréhendant tous les thèmes et aspirations de la société. Cette force est nécessaire à la Gauche. C’est elle qui lui permettra de s’opposer fermement à la droite et de l’emporter électoralement le moment venu.

Conclusion

Je termine par la seule question qui vaille pour chacun d’entre nous aujourd’hui : après avoir contribué pendant cinq ans autour de Lionel Jospin à changer la France, comment servir notre pays aujourd’hui, alors que nous sommes revenus dans l’opposition ?

En servant d’abord nos propres idées, en offrant des solutions alternatives, en défrichant de nouveaux chemins, en dialoguant avec les Français, en reprenant le fil avec le mouvement social, en plaçant notre combat à l’échelle internationale.

C’est cette démarche politique qui nous permettra de nous confronter positivement à la droite, de lutter contre le populisme et la désaffection civique et de fournir aux Français non pas des regrets ou des remords, mais de l’espoir.

C’est ainsi que nous servirons le mieux notre démocratie et de la République. C’est pour nous la plus belle façon d’être utile.


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