Il est clair que nous refusons catégoriquement le texte sur les personnels non enseignants de l'Education nationale (TOS). S'il n'est pas retiré, ce serait évidemment un très mauvais signe. Avant le vote de la loi sur la décentralisation, nous demandons un audit objectif et indépendant des conséquences financières de tous les transferts de compétences prévus de l'Etat vers les régions. Je prends un exemple concernant l'Ile-de-France en matière de transports. Va-t-on bénéficier d'un matériel renouvelé, remis à niveau ou allons-nous devoir assumer le déficit qui existe déjà, c'est-à-dire 200 millions d'euros ? Les conditions d'un transfert équitable ne sont pas remplies. Le risque de hausses d'impôts est énorme.
Jean-Pierre Raffarin a-t-il encore des marges de manœuvre suffisantes ?
Franchement, nous sommes un peu inquiets. Je crois au contraire qu'il n'a plus d'autorité. Le chef de l'Etat lui a demandé de faire le contraire de la politique qu'il a menée pendant deux ans. Les ministres annoncent leurs mesures chacun dans leur coin. Le déficit budgétaire est colossal. Celui de l'assurance maladie également. Pour le Premier ministre, la situation semble intenable.