Régionales 2004 : Île-de-France
Cent trente sièges, ça va nous faciliter la vie

Jean-Paul Huchon
Entretien avec Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Île-de-France, paru dans 20 Minutes daté du mardi 30 mars 2004.
Propos recueillis par Grégory Magne
 

Comment se sont passées les premières heures d’après victoire ?
La soirée à l’Entrepôt était terrible. Ensuite, je suis allé aux Bains Douches jusqu’à trois heures du matin. Il y avait encore plus de monde, dont beaucoup de jeunes. J’ai reçu énormément de messages de félicitations, notamment un de l’UMP Roger Karoutchi qui m’a beaucoup touché. Partout où l’on va, les gens viennent me dire merci. Il y a un vrai effet.

Que vous inspire votre score (49,15 %), une quasi-majorité absolue ?
On a gagné 10 points entre les deux tours. C’est du jamais vu en Ile-de-France. On est à plus de 50 % dans quatre départements (75, 93, 94, 91). Nous espérions 120 sièges maximum, on en aura 130. Ça va nous faciliter la vie.

Quel sera le rôle de la droite avec deux fois moins de représentants ?
J’espère qu’elle aura une position constructive. Qu’elle ne jouera pas contre nous dans le débat qui s’ouvre avec l’Etat sur la décentralisation. Pour ma part, je continuerai à accepter la discussion, à travailler dans un esprit de courtoisie républicaine. Je ne vois aucune raison de changer mes méthodes.

Peut-être blessé par les propos de vos adversaires, on sentait qu’en plus de gagner, vous souhaitiez les battre...
Certains termes employés par Copé et plus encore par Santini en fin de campagne m’ont dopé. J’étais peut-être un peu moins gentil garçon.

Vous allez cultiver cet esprit ?
Je vais tâcher d’équilibrer les choses.

La vague rose ressentie dès le premier tour semblait moins évidente en Ile-de-France qu’ailleurs...
Je n’ai jamais pensé ce second tour aussi incertain que ça. Je savais pouvoir faire le plein des voix à gauche, en récupérer à l’extrême gauche et même pouvoir compter sur le report de la partie humaniste et chrétienne des électeurs de l’UDF. Cela s’est vérifié.

Vous êtes à plus de 50 % à Paris, peut-être le fruit du soutien de Bertrand Delanoë. Cette campagne a changé vos rapports ?
On s’est bien partagé le travail, on se connaît mieux et on s’estime beaucoup. Nous sommes aujourd’hui capables de faire de grandes choses ensemble. En matière de logement, d’aménagement des portes de Paris, d’ouverture sur la banlieue.

Justement, quels vont être vos premiers chantiers ?
Je vais d’abord agir pour l’emploi. Je pense pouvoir présenter dans quelques mois un plan avec des moyens accrus pour la formation et un dispositif d’emplois tremplins pour les jeunes. Je veux faire du logement une grande cause régionale. C’est un chantier long qui commence dès demain. Et puis, il faut préparer la décentralisation dans le domaine des transports. On peut, dès cette année, obtenir des améliorations en matière de tarification et de service de nuit.

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