Démocratie, partage et solidarité

Bernard Kouchner

 Contribution générale présentée par Bernard Kouchner, Jean Pierre Mignard, Régis Passerieux, Martine Carrillon-Couvreur et Laetitia de Warren.
18 janvier 2003

 
L'Europe s'essouffle. Chaque morceau de notre continent regarde ailleurs et souvent se replie. La France se cherche et parfois s'angoisse ; les communautés qui la composent se replient sur elles mêmes, les partis politiques et singulièrement le parti socialiste sont coupés de la jeunesse et des mouvements sociaux qui, privés d'expression politique, se crispent. Nul ne propose de projet capable de mobiliser dans une aventure commune, ces énergies cloisonnées. Enfermée dans des compartiments étanches, chaque partie de notre société refuse l'autre, brandit des slogans, recherche un ennemi et trouve des prétextes. La situation est dangereuse.

La France a besoin de démocratie pour combattre ses peurs, pour construire son futur, pour partager avec le monde, pour triompher de l’exclusion, un des terreaux, avec la misère, des fanatismes meurtriers.

Les sociétés riches du Nord, parcourues à leur tour par des ondes inquiétantes de pauvreté et de précarité se replient sur elles mêmes. La France doit être au premier rang de la mobilisation et son premier devoir s’appelle l’Afrique.

Une fois n’est pas coutume nous allons commencer par le monde pour aller vers la France. Les questions qui l’assaillent ont dans une large part leurs solutions à l’extérieur de ses frontières

La France n'est grande que lorsqu'elle respire librement, qu'elle se bat, qu'elle invente le progrès, qu'elle parle pour le monde. Lançons une véritable dynamique de gauche, solidaire, universaliste, démo- cratique et humanitaire. Chez nous, pour les autres, soyons le parti du partage et de la fraternité. Que jamais aucune Tchéchénie ne soit plus oubliée !

Sud

    Initié par la France, conduit par l’Europe, dirigé par les Africains il faut un plan massif d’aide à la mesure du plan Marshall en 1945. Ce plan doit être adapté, ciblé. Il faut rompre avec le gigantisme stérile et coûteux d’une aide allouée sans compétence et volatilisée. Les bidonvilles pullulent et que les banques du sang transmettent le SIDA. Nous voulons que la petite musique de la coopération égalitaire et fraternelle, celle que nous avons apprise des ONG, se substitue, partout et pour tous, aux grands orchestres du gâchis. Un transfert de compétences et de moyens financiers aux associations humanitaires, maillage fin et efficace de l’aide, en relais d’une Agence de coopération française, voilà ce que nous devons mettre en place. L’état de droit en Afrique n’est pas un ornement décoratif. Il est la condition de la réussite .Et que plus jamais, à gauche, on ne critique les droits de l'homme ou les " droits de l'hommistes " ! Ce continent, mais ce n’est pas exclusif, sera le premier terrain d’aventures des jeunes de France réunis dans un service civil humanitaire. Ils mettront leurs compétences au service du développement, y compris celles des jeunes chômeurs , à condition de rencontrer l’enthousiasme et un solide encadrement.

    L’Europe doit être l’abeille ouvrière de ce projet mondial. Il faut pour cela qu’elle se trouve, ou se retrouve elle-même. Elle doit cesser d’être lointaine, technocratique, chuchotante alors qu’elle devrait être fracassante. Deux Présidents supplémentaires ne feront que compliquer les choses. L'Europe sera fédérale ou ne sera pas. Elle doit à son tour être cohérente et ne pas se refermer quand elle devrait s’ouvrir, avec la PAC qui pénalise l’Afrique, mais protéger ses côtes des bateaux sales à qui sont laissés plages ouvertes.

    Le développement ne peut pas être laissé aux mains des seuls marchands. La contre productivité d’une mondialisation à vocation marchande précipiterait le monde dans les affres du rejet et de la violence. Entendons nous, les voies du commerce sont bien sûr celles par qui se permettent la rencontre, l’échange et la culture, et pour ceux qui en douteraient encore, qu’ils relisent Braudel. Mais les clauses du traité de l’organisation mondiale du commerce doivent être compensées par celles du travail et de l’environnement, afin de construire un monde durable, c’est à dire vivable et harmonieux. A nous de construire une globalisation positive. Bâtissons pour le futur, au fil des années, une assurance maladie mondiale. " Malades sans frontières ", voila une ambition pour la gauche: moins de scanners et plus de prévention, des unités mobiles de soins, pas de cathédrales de Yamoussoukro ni de grandes mosquées.

    En son temps la Cour de Justice des Communautés Européennes, juridiction du Traité de Rome, avait su intégrer dans ses dispositifs de jugement la Convention Européenne des Droits de l’Homme en lui conférant le statut de référence fondamentale alors que le marché commun n’était conçu à l’origine comme un traité marchand. Qui s’en plaint aujourd’hui ? Voilà un exemple pour lever le formidable et dramatique malentendu né avec la mondialisation. Que les organismes de règlement des différents de l’OMC deviennent des juridictions à part entière et que les normes internationales du travail et de l’environnement lui soient opposables. Il faut pour progresser et réussir, certes la mobilisation des citoyens de la planète, mais savoir conjuguer le souhaitable et le possible pour atteindre nos objectifs.

    L’Europe, percevant les impasses de la course aux biens de consommation, remède illusoire à la solitude et au défaut d’idéal partagé, doit inventer son propre modèle de développement. Que devons nous dire aux pays du Sud ? De renoncer à s’équiper, de se soigner, de se chauffer, au motif que nous surabondons de richesses, que nous ne parvenons d’ailleurs pas à partager entre nous ? Non. Mais d’anticiper chez eux tous les effets pervers du nôtre, en installant la relation humaine au coeur de tout dispositif de progrès. Gardons nous de faire payer au Sud nos choix pervers, ajoutant ainsi la faute à l’erreur.

    Face au monde pauvre en quête dramatique d’électricité est-ce raisonnable de préconiser la sortie du nucléaire alors que le pétrole et le charbon sont les premières des énergies polluantes ? Voilà l’exemple de faux débat dont n’est pas sorti indemne le sommet de Johannesburg. La démocratie écologie mondiale est à construire. Le courage ne consiste-t-il pas d’abord à fermer ou reconstruire les centrales nucléaires dangereuses , à tout investir pour trouver un solution pérenne, propre et transparente à l’enfouissement, au retraitement des déchets et à l'invention d'énergies renouvelables ?

L'Europe

    L’Europe est l’instrument de cette volonté.

    Nous sommes arrivés à la fin d’un cycle en Europe marqué par l’élargissement. Celui-ci est un bien et la Turquie y a évidement toute sa place, sous bénéfice d’inventaire de sa démocratie. Mais la démocratie n’a pas encore trouvé toute sa place en Europe. Le projet de Constitution tentera , et c’est bien, de fournir un cadre plus exigeant et plus cohérent à l’Europe des 25. Deux Présidents de plus trônant au sommet d'une pyramide fragile ne nous semble pas la solution. L'Europe sera fédérale ou elle ne sera pas.
    Les citoyens européens doivent dorénavant être les premiers auteurs de leur propre histoire. Au même titre qu’il y a quarante six ans les 6 pays signataires du traité de Rome entamaient cette longue marche, avec la France et l’Allemagne au centre du processus, qui devait cicatriser les blessures du passé, grâce à la libre circulation des biens des services et du travail, le temps est sans doute venu pour eux, les mêmes 6 qui portèrent l'Histoire, rejoints par l’Espagne, le Portugal et la Grèce, d’aller vers la fédération politique, ou le suffrage universel des citoyens et la volonté de vivre ensemble seraient enfin aux postes de commande.

    Ce nouveau cadre vivant, exigeant sur le plan social et démocratique sera offert à tous les autres pays de la grande Europe. Il leur dira : quand vous serez près rejoignez nous. Là aussi on commencera à quelques uns et au cours du temps nos autres partenaires de l’U.E, si nous savons les convaincre que l’Europe est une aventure et pas un bureau des règlements, franchiront cette nouvelle étape, la seule décisive.

La France

    La France doit se remettre en mouvement. Elle doit simultanément créer du travail et lutter contre l’exclusion, redonner le goût du travail et organiser la réduction de son temps, ce qui peut sembler relever du paradoxe. Les emplois jeunes mis en place par la gauche étaient une bonne idée. L’exclusion commence par l’enlisement dans la perte d’activité, l’assistance, elle se fonde sur le mépris des autres et le dédain de soi. Il faut donc ouvrir sur les autres ceux qui ne travaillent plus comme ceux qui se morfondent dans des travaux répétitifs et ennuyeux. L’éducation, la formation tout au long de la vie et la culture sont le triptyque de la même réponse.

    La curiosité, l’espoir d’une promotion dans son métier, l’attrait des belles choses sont les seuls leviers, en alternance ou en combiné, dont dispose une société solidaire pour combattre le chômage.. Il faut redéployer progressivement les 60 milliards d’Euros de l’aide aux chômeurs afin de créer de l’activité. Ne convient il pas d’organiser des échanges de jeunes européens, pour les emplois précaires, qu’il faut précisément transformer en emplois de proximité, ou bien encore un service humanitaire européen qui serait une aventure utile en plus d’une expérience linguistique. Ce serait sortir de l’ennui, notre premier ennemi. Que les socialistes veuillent bien se souvenir que les ouvrières de Chicago réclamaient le 1 mai 1886 du pain et… des roses. Elles figurent notre emblème, qu’elles illuminent notre programme.

Le partage et la solidarité

    Nous avons à assurer notre système de solidarité entre générations et devant la maladie.
    Les principes de toute amélioration de nos retraites doivent reposer sur le maintient de la répartition, une flexibilité de la règle d'âge de départ, enfin la mise à l'abri de l'incertitude boursière. Les pays européens offrent de bons modèles.

    Notre système de santé, de loin le plus performant, doit être conforté, d'abord par l'attention portée à la prévention, aux modes de décisions prises en commun par les syndicats gestionnaires de la CNAM, les professionnels de la santé, les représentants des usagers et des malades, par la mise en barème du remboursement modulé sur les revenus préservant l'accès aux soins pour tous. Nous devons refuser de tout système de maladie complémentaire préalable à l'accès aux soins. L'inégalité est là.

    Les Français doivent se reparler et toute l’intelligence de la société doit être mobilisée dans ce but. Pour cela elle doit reprendre son élan démocratique. Elle reste un pays aux formes de gouvernement guindées. Tous les regards sont tournés, pour ceux qui regardent encore, vers le haut de la pyramide, la présidence de la république. Nous sommes le seul pays dans notre Europe proche à vivre dans ce système qui ne nous met pourtant plus à l’abri des crises, quoique ce fut la raison du choix constitutionnel, de type totémique, conçu il y a 40 ans par le général de Gaulle, dans le fracas de la guerre d’Algérie. Si l’on veut de nouveau irriguer la société de haut en bas, afin que l’opinion se forme et que la parole se libère, n’est il pas temps de passer d’une démocratie d’autorité présidentielle à une démocratie d’initiative parlementaire ? Et d'inventer, sur tous les sujets, l'échange permanent, la discussion obligatoire. Rares seront alors les décisions prises du sommet, celles qui, de nos jours, sont si difficilement acceptées...

    La démocratie en France réclame le droit de vote des étrangers aux élections locales selon des critères de résidence et de séjour, d’un crédit de formation civique et linguistique; elle réclame une justice de plus en plus européenne, soumise aux lois mais indépendante des pouvoirs politiques, avec un statut responsable des magistrats. Le rapport de la commission Delmas Marty, demandé par un gouvernement de gauche, avait déjà tout dit en 1991.

Parti socialiste : refonder

    Enfin le parti socialiste doit changer.
    La question n’est pas qu’il soit plus à gauche ou plus à droite. Gare camarades aux postures qui font le lit de l’imposture. Guesde s’opposait à Jaurès qui soutenait Dreyfus, Paul Faure et Marceau Pivert s’opposaient à Blum avant l’effondrement de 1940, pour rejoindre ensuite Pétain. Le « droitier » Daniel Mayer s’opposa à Guy Mollet qui laissa faire la guerre d’Algérie. Certains, qui étaient classés à droite firent pourtant des choix de gauche. La démarche ne fut pas toujours identique chez leurs détracteurs.

    Il faut que le PS s’entende avec ses alliés , cela va de soi, mais qu’il fusionne d’abord avec la société. C’est elle qui détient l’expertise des événements, c’est elle par sa mise en mouvement qui conditionne le succès des réformes. Nous soutiendrons les propositions qui offrent une vision novatrice de la société, conforme à notre idée de la Gauche.

    Notre vision est le contraire du sectarisme, l'opposé du populisme, le rejet du misérabilisme. La gauche doit être la clarté, le débat permanent, une participation forcenée des citoyens à leurs propres affaires. Notre gauche ne se dresse pas comme la certitude incarnée, drapée d'arrogance bureaucratique; elle se maintient à force de recherche constante. Elle est, au fond, un style particulier, une attention sans cesse vigilante, elle ne prend pas de décision sans consulter, sans engager les gens; elle pense que les partis politiques n'ont pas l'apanage de la politique, et que les associations, la société civile y ont une grande part. Elle ne se laisse pas arrêter par les frontières, elle ne veut composer avec aucun tyran, elle affirme que le monde est tout rond et qu'il nous appartient. Elle ne veut pas le détruire mais le préserver. Notre gauche n'accepte pas que les malheur des humains, d'un bout de l'horizon à l'autre, demeure comme un rebut silencieux de la politique ordinaire.

    Oui nous devons changer notre parti. Allons alors jusqu’au bout : que des sections aux conventions nationales soit dressé un registre des organismes qui en feraient la demande et qu’ils viennent eux mêmes présenter leurs motions dans les assemblés du parti, à charge pour lui de leur répondre. Les adhérents conserveraient le droit de désigner leurs candidats (dans dix ans la question des primaires pourra naturellement se poser) et désigner leurs dirigeants. C’est le sens de la prise de carte. Mais la délibération politique serait déjà en indivision avec la société civile, syndicats , associations culturelles et sportives, de mal logés et d’animation professionnelle et économique et bien d’autres. Le P.S. profiterait la de l’expérience de l’une et la société de la culture généraliste de l’autre.

    Le P.S. vivrait enfin en osmose avec son environnement. Voilà le plus sur moyen de lui éviter le travers du parti godillot, spécialité de la Vème République. Ce serait enfin réussi la constitution d’une social démocratie sociétale un siècle après avoir échoué dans la constitution d’une social démocratie ouvrière. Soyons le parti de l'aventure, du romantisme et du mouvement. Lançons une véritable dynamique de gauche, solidaire, universaliste, démocratique et humanitaire. Soyons le parti du partage et de la fraternité.

    Il y a urgence à inventer une gauche moderne.
    Obstinons nous dans cette direction.

    Résumons ces idées qui seront publiées prochainement grandeur nature dans un " manifeste humaniste ", signée de Réunir et de Témoin/ Cahiers démocrates.

    En France :
    Le sinistre 21 avril et le fantastique 1er mai 2002 sont les deux faces d’un même échec, le nôtre, celui des partis politiques, celui de la gauche gestionnaire. Les jeunes nous échappent et pourtant, ils sont en attente de politique, de projets, d’aventures humaines et sociales. Avec eux, grâce à eux, changeons la politique et la France.

       1- Un contrat gouvernemental, comme le pratiquait Mendès-France et une concertation permanente et une volonté d'action, telles sont les méthodes.

       2- L’intégration citoyenne et la solidarité civique font défaut cruellement dans notre pays.
      Créons, d’abord en France puis en Europe, un SERVICE CIVIL ET HUMANITAIRE. La fonction d’intégration que le service militaire n’était plus capable de remplir n’est plus assumée par aucune institution. Au coin de la rue, dans les quartiers défavorisés, en Europe et dans le monde (missions humanitaires), la rencontre de la misère et l’expérience de l’action solidaire comme accès à la citoyenneté.

       3- La responsabilité.
      Pour que les gens se sentent responsables de leur environnement immédiat, permettons par exemple aux locataires des HLM d’accéder à la propriété progressivement, versement après versement, sans augmentation du loyer et que les offices HLM soient l’instrument d’une démocratie de l’habitat.

       4- La solidarité.
      Des gens, dans les rues de nos riches cités, meurent de misère quand les grands froid arrivent, alors que les appartements vides pullulent. Engageons-nous à trouver un logement à tous les sans-abri qui le désirent, et ce dans l’année qui suivrait notre retour au pouvoir.

       5- La démocratie locale.
      Nous devons simplifier le système de représentation français. Allons vers la fusion des compétences de la région et du département en prenant le meilleur des deux collectivités.. Lançons les référendum d’initiative populaire à l’échelon local. De même, donnons le droit de vote aux étrangers résidant en France et payant leurs impôts aux élections municipales, cantonales et régionales.

       6- Un parti ouvert
      .
      Les structures même du parti doivent être ouvertes aux associations, mouvements et organisations non-gouvernementales qui sont actuellement l’élément dynamique de nos sociétés politiques. Il s’agit de briser l’isolement social de la sphère politique.

    L’Europe :
    Parce qu’une Europe sans projet social et démocratique ne pourrait progresser vers le fédéralisme, parce qu’une Europe qui tolère à ses portes le massacre des Tchétchènes ne nous intéresse pas, parce qu’une Europe-forteresse, protégée de la misère du monde par ses gardes-frontières est une illusion égoïste et dangereuse, parce que l’Europe ne deviendra une puissance mondiale crédible qu’en inventant une autre politique étrangère que celle des Etats-Unis, une politique solidaire, voilà ce que nous proposons pour que l’Europe redevienne une aventure :

       1- Une Europe résolument fédérale.
      Renforcement du rôle du Parlement européen, élection d’un Président de l’Europe au suffrage universel, autorités responsables devant le Parlement. Que les dirigeants français retrouvent un rôle leader dans la construction d’une Europe politique, en accord avec les initiatives du ministre des Affaires étrangères allemand, Joshka Fischer, preuve que l’audace seule est raisonnable.

       2- Le service civil et humanitaire européen.
      Oui nous le répétons. Demandez aux intéresses, ils y tiennent.

       3- Une Europe solidaire.
      Réforme et suppression progressive de la PAC. Ouverture du marché européen aux produits agricoles des PVD. Les masses d’argent ainsi économisées (considérables) serviront à constituer un fonds européen d’aide au développement ou à créer l’assurance maladie mondiale élémentaire.

       3- Un grand projet pour la France et l’Europe : la création d’une assurance maladie mondiale élémentaire.
      On ne peut tolérer qu’un continent entier, l’Afrique, meure du SIDA, que des populations soient décimées par d’autres maladies que nous savons soigner, faute de médicaments. Lançons une associations universelle à partir de l’Europe : Malades Sans Frontières.

       4- Une Europe tournée vers le Sud.
      L'Europe des 25 va se diluer, recréons le noyau fondateur: les six plus les pays du sud de l'Europe: Portugal Espagne et Grèce. Mise en place d’un grand partenariat euro-méditerranéen. Aide au développement, coopération avec les sociétés du Maghreb plus encore qu’avec les États : soutiens aux associations de femmes, programmes d’échanges universitaires renforcés,...

       5- L’Europe comme lien entre les civilisations.
      Un rôle européen actif au Moyen-Orient. Dans cette perspective, intégration de la Turquie sous conditions politiques (respect des minorité kurdes, maintien de la laïcité, reconnaissance du Génocide arménien).

       6- La politique étrangère européenne comme révolution diplomatique : l’Europe comme moteur du droit d’ingérence démocratique et humanitaire.

Page précédente Haut de page

PSinfo.net : retourner à l'accueil

[Les documents] [Les élections] [Les dossiers] [Les entretiens] [Rechercher] [Contacter] [Liens]