Régionales 2004 : Haute-Normandie
Construire la Haute-Normandie de 2010

Quel regard portez-vous sur votre action à la tête de la Région Haute-Normandie depuis 1998 ?

Celui d'une politique résolument ancrée à gauche. La droite et l'extrême droite se sont alliées pour rejeter des mesures qui vont dans le sens d'une plus grande justice sociale et d'une meilleure distribution des richesses dans notre région.

Ma plus grande satisfaction, dans un contexte de majorité relative, est d'avoir réussi, grâce à la cohésion dont toutes les forces de la gauche unie ont fait preuve, à imposer les trois principes qui guident notre action : la lutte pour l'emploi, l'égalité des chances et l'équité entre les territoires. Et ce, malgré la situation financière que nous laissait la droite en 1998.

Aujourd'hui, nos finances sont saines et la Haute-Normandie est la Région de France qui investit le plus, en euros par habitant, pour l'éducation (rénovation et entretien des lycées, plan sport, plan informatique, etc.), ainsi que pour la formation professionnelle. Je pourrais également citer des mesures de justice sociale comme la carte Région-livres (aide pour l'acquisition de livres scolaires pour les lycéens) ; je pense aussi à l'effort sans précédent que nous avons engagé pour développer de véritables alternatives au transport routier ; à la politique environnementale ambitieuse que nous avons mise en place ; au développement d'infrastructures portuaires et fluviales de qualité ; à une politique de santé sans précédent 'formation des personnels et rattrapage des retards) ; à notre soutien actif en faveur du développement local età un aménagement équilibré de notre territoire... Autant de mesures et de réalisations qui nous permettent de porter des projets d'avenir.

Comment envisagez-vous la campagne pour les élections de mars prochain dans votre région ?

Comme dans toutes les régions de France, nous sommes en discussion avec nos partenaires. Nous avons fait collectivement du bon travail et nous partageons un bilan commun. Nous avons montré, au quotidien, que chaque partenaire de la gauche pouvait apporter sa pierre pour atteindre les objectifs que nous nous étions fixés ensemble. Les Haut-Normands ont été les premiers gagnants de cette union qui nous a permis de mettre en œuvre des politiques ambitieuses pour plus de solidarité entre les hommes et entre les territoires, pour plus de démocratie aussi. C'est dans cet esprit que nous devons proposer à nos concitoyens un projet régional commun pour éclairer l'avenir de notre région. C'est ce que je souhaite dès le premier tour.

La droite semble aujourd'hui divisée. Mais mon inquiétude se trouve du côté du Front national et de l'extrême gauche qui sont très présents en Haute-Normandie. C'est notamment par un travail militant de terrain que nous parviendrons à combattre la démagogie des extrêmes. Je fais confiance, en ce domaine, aux socialistes haut-normands qui ont prouvé à de multiples reprises la force de leur engagement à nos côtés, avec Laurent Fabius.

A l'issue des nombreuses rencontres que j'organise depuis la mi-octobre sur tout le territoire régional, la liste que je mènerai proposera un projet à la hauteur des ambitions des Haut-Normands, fiers d'une région forte, généreuse et ouverte sur le monde. Comme l'ensemble des têtes de liste socialistes à travers la France nous sommes dans une phase essentielle d'écoute et de réflexion. C'est une étape indispensable pour l'élaboration de notre programme. C'est ainsi que nous construirons la Haute-Normandie que nous voulons, la Haute-Normandie de 2010.