Régionales 2004 : Haute-Normandie
Je veillerai à ce qu'aucun territoire ne soit oublié

Alain Le Vern



Entretien avec Alain Le Vern, président du conseil régional de la région Haute-Normandie, paru dans le quotidien Le Monde daté du 18 avril 2004.
Propos recueillis par Etienne Banzet
 

Quelles sont vos priorités pour la région ?
En votant massivement pour la liste de gauche dans notre région, nos concitoyens ont envoyé un message clair : ils ont à la fois sanctionné la politique du gouvernement, exprimé leur satisfaction de notre bilan à la région et nous ont mandatés pour réaliser un programme résolument ancré à gauche.

Écoute, disponibilité, transparence, démocratie locale par la prise en compte de tous les territoires : telle est la méthode que nous mettrons en œuvre dans les six années à venir au service de l'emploi, de la formation initiale et professionnelle, des coopérations avec les autres collectivités (départements, régions, agglomérations et pays), des transports collectifs, de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Cette véritable majorité contribuera également, je m'y emploierai, à redonner espoir et envie à nos concitoyens de participer à la vie publique par plus de clarté et de lisibilité dans la gestion de la collectivité régionale.

La Haute-Normandie, la région et ses deux départements sont maintenant présidés par les socialistes. Qu'attendez-vous de cette nouvelle communauté de vue et d'action ?
Avec les présidents des conseils généraux de l'Eure et de la Seine-Maritime nous avons, dès le lendemain de nos élections respectives, mis en place une méthode de travail et un programme d'actions en commun qui permettent d'optimiser les politiques des trois collectivités afin que celles-ci soient complémentaires et donc plus efficaces.

Dans cette optique, nous nous réunirons désormais chaque trimestre afin de faire le point sur nos collaborations et nous allons créer une conférence des territoires avec les pays et les agglomérations.

Nos coopérations seront prioritairement axées sur l'emploi, avec la signature de conventions permettant de doubler les aides régionales à l'emploi, la mise en place des emplois-tremplins, ou encore la redéfinition de la politique de soutien à l'économie. Elles concerneront également l'aménagement du territoire, notamment sur les questions des grandes infrastructures et du transport, afin de coordonner et de mettre en cohérence l'ensemble des dispositifs.

Les plus grandes villes de Haute-Normandie sont gérées par la droite. Craignez-vous un blocage des politiques urbaines ?
Depuis 1998, j'ai toujours privilégié l'intérêt général aux intérêts partisans. Je ne doute pas un seul instant que l'ensemble des maires de notre région sont dans le même état d'esprit. Je suis élu avec une majorité absolue pour œuvrer à l'amélioration du quotidien de tous les Haut-Normands et veiller en particulier à ce qu'aucun territoire ne soit oublié. De grands projets, notamment de rénovation des quartiers dans le cadre des grands projets de ville et des contrats d'agglomérations, sont en cours au Havre, à Rouen, à Dieppe ou à Evreux. Ils seront poursuivis avec la même détermination et, j'en suis persuadé, dans le cadre de relations sereines avec les élus locaux.

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