| | Elu socialiste parisien extérieur à l'équipe municipale, comment jugez-vous l'action de Bertrand Delanoë ?Bertrand a opéré une vraie rupture avec la gestion précédente et a assis sa nouvelle légitimité. Maintenant, il est évident que la modernisation de la gestion de Paris est une tâche de longue haleine. On voit un certain nombre de réalisations se mettre en place, mais le chantier est très important. C'est pourquoi sa candidature à un éventuel deuxième mandat est pleinement justifiée. Dans cette perspective, je lui apporte tout mon soutien.
Les Verts ne cessent de menacer l'exécutif avant chaque vote important...Les Verts parisiens donnent parfois l'impression de compliquer plutôt que de faire avancer les choses. Ils sont davantage la mouche du coche que le poil à gratter avec, parfois, des réflexes « gauchistes » ! Cet allié, qui traduit des aspirations importantes de l'électorat parisien, ne remplit pas complètement son rôle. Du coup, la gestion comme la réforme reposent essentiellement sur les socialistes et le reste de la majorité.
Ils envisagent d'aller en listes séparées au premier tour des municipales...Les Verts feront ce qu'ils veulent, mais on a l'impression qu'ils s'intéressent davantage aux problèmes électoraux et à leurs propres problèmes internes qu'à l'intérêt des Parisiens. C'est une de leurs faiblesses. Evitons qu'ils ne la transmettent à l'ensemble de la gauche à Paris.
La droite parisienne, qui va organiser des primaires pour désigner son candidat, a-t-elle changé ?Fondamentalement, elle n'a rien compris. Elle continue à faire passer en premier les questions de personnes, au lieu de mettre en avant un projet ou un programme. La droite croit toujours que la politique est une affaire de communication et de profil politique et que la mairie de Paris leur appartient. La gauche la leur aurait chapardée ! Ils n'ont pas d'autre idée que de la récupérer.
Ecarté des municipales de 2001 parce que vous étiez mis en examen, quel rôle entendez-vous jouer à Paris d'ici à 2008 ?Je suis désormais pleinement investi dans mon action parlementaire, qui est de mon point de vue difficilement cumulable avec une responsabilité de gestion municipale. Aujourd'hui, je veux contribuer à l'élaboration d'une réflexion pour poursuivre notre action à Paris. |
