Régionales 2004 : Midi-Pyrénées
Lettre aux militants socialistes

de Martin Malvy, président du conseil régional de Midi-Pyrénées.

Cher, chère Camarade,

J'ai décidé d'être candidat à la Présidence du Conseil Régional en mars prochain. Après avoir, pendant ces cinq années passées, présidé la Région avec une majorité relative, je me félicite de la modification du scrutin telle que nous l'avons décidée même si le gouvernement actuel en a légèrement atténué la portée. Il sera régional et c'est l'essentiel.

Il permettra de dégager une majorité stable. Ce sera plus conforme à l'idée que nous nous faisons du fonctionnement d'une Collectivité Territoriale.

Je souhaite que les discussions qui vont s'ouvrir sous la conduite de l'Union Régionale conduisent à un regroupement des forces de Gauche. Nous avons géré ensemble dans une situation difficile parce que minoritaire. Tout conduit à espérer que le rassemblement puisse s'opérer. Je souhaite que le projet 2004-2010 que nous aurons à soumettre à nos concitoyens puisse faire l'objet d'une concertation large, à l'intérieur du Parti, et avec nos partenaires, dans une forme à déterminer. Les lignes d'actions qui ont été les nôtres devront servir de base à ce projet.

Poursuite du désenclavement, persévérance dans l'effort en direction des lycées et d'une manière générale, de la formation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, soutien affirmé aux politiques dites territoriales, contrats de Pays et d'Agglomérations.

Les dispositifs ouverts et plus spécialement ceux mis en place depuis 1998 pour faciliter les créations d'emploi, favoriser l'aménagement du territoire devront être affirmés et en permanence adaptés. L'effort entrepris pour moderniser Midi-Pyrénées par le biais des nouvelles technologies de l'information et de la communication, l'ouverture de l'ensemble du territoire au " bon débit " devra faire l'objet d'une veille permanente. La politique de la ville dans laquelle la Droite avait refusé de s'investir devra être poursuivie et les démarches de rééquilibrage en faveur des territoires les plus en difficultés et de la ruralité, intensifiées. Nous avons fortement accru notre investissement dans les politiques culturelles et sportives. Il s'agit de domaines non obligatoires mais tellement essentiels que notre engagement ne saurait se limiter aux acquis de nos dernières années.

Voici pour les bases d'une réflexion largue qui ne devra pas faire l'économie d'une critique de la politique que réserve l'actuel Gouvernement. Il conduit la France dans le mur, ce que les Français commencent à comprendre, et la décentralisation avec, ce que même certains élus de sa majorité commencent à dire.

Je tenais par cette lettre transmise aux secrétaires de nos sections, le jour où je saisis Alain Fauconnier, secrétaire de l'Union Régionale, de ma candidature, à te dire ma disponibilité, ma confiance et ma volonté de participer avec toi à la reconquête d'espaces perdus. Retrouver la confiance des autres, c'est d'abord retrouver l'espoir en nous-mêmes. Je suis convaincu que nous y parviendrons plus vite que certains le pensent. Les prochaines élections régionales sont sur le chemin. Amitiés socialistes,