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Dimanche, sur LCI, Michel Rocard vous a qualifié d'« énergumène gesticulant ». Pour lui, « le renouvellement des générations n'est pas toujours celui des talents et de l'intelligence »...
Si Michel Rocard s'était donné la peine de lire notre motion, il serait entré de plain-pied dans un débat d'une autre qualité que celui des attaques personnelles. D'habitude, c'est la droite qui m'insulte. Je ne m'attendais pas à ce que cela vienne de la gauche. Cela m'a blessé, car j'ai beaucoup d'estime pour Rocard. En plus, Rocard, Jospin et Mauroy ont passé leur vie militante à déposer des motions dans les congrès du PS pour faire valoir leurs idées : c'est ce que mon ami Vincent Peillon et moi avons fait, au nom du Nouveau Parti socialiste. Où est le drame ?
Cela fait-il partie, selon vous, d'une offensive concertée des supporters de François Hollande ?Je pense qu'ils ont décidé de nous écraser, car nous sommes, dans le parti, la seule force nouvelle. Nous dérangeons. Mais si nous n'avions pas été là, qui aurait bousculé l'ordre sagement établi ?
Rocard n'a-t-il donc pas agi spontanément ?Non. Tout cela est concerté. Et Pierre Mauroy est allé encore plus loin que Rocard. Franchement, ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère.
En matière de « petites phrases » assassines, vous êtes un champion !Faux. Vérifiez : j'ai fait très attention à ne parler que du fond. Quand nous avons attaqué Hollande, c'était uniquement sur ses orientations. Et puis, aujourd'hui, je voudrais inviter tous ces grands dirigeants à se souvenir de la morale de la fable de La Fontaine : " On a toujours besoin d'un plus petit que soi ". Vous verrez : ils vont avoir besoin d'un plus petit qu'eux.
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