Européennes 2004 | |
Entretien avec Pierre Moscovici, tête de liste socialiste dans l'Est, paru dans le quotidien Le Monde daté du 3 juin 2004 Propos recueillis par Isabelle Mandraud |
Pourquoi cette campagne pour les élections européennes a-t-elle du mal à s'engager ?Le sursaut civique des élections régionales peut-il se reproduire selon vous ?L'UMP a voulu escamoter cette élection comme les précédentes. Aujourd'hui, dans une sorte de sauve-qui-peut général, elle fait comme si ce scrutin était purement national. Elle se trompe. Il est à la fois européen, national et local. Le PS semblait ne plus vouloir utiliser ouvertement l'argument du vote-sanction. Lionel Jospin dit le contraire. Qu'avez-vous choisi ?Selon moi, trois paramètres sont importants. L'enjeu, tout d'abord. Quel type de construction européenne voulons-nous ? C'est tout à fait décisif de savoir quel sera le premier groupe politique, car de ce groupe dépendra la désignation de la Commission européenne et donc son orientation politique. Là est le vote utile : pour une Europe sociale contre une Europe libérale. Cette élection intervient aussi deux mois après un autre vote qui n'a pas été écouté. La situation n'est pas saine. Le gouvernement poursuit la même politique, en pire désormais avec la rigueur. Il faut, enfin, tenir compte du mode de scrutin régionalisé et insister sur le rôle du député européen, montrer en quoi une Europe de gauche peut aussi agir à l'échelle des régions. Comment fait-on campagne dans une circonscription aussi vaste que la vôtre ?Avez-vous, comme d'autres, sollicité le soutien de Lionel Jospin ? |
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