NPS : Ne pas être une force d'appoint



Entretien avec Christian Paul, député de la Nièvre, paru dans le quotidien Libération daté du 19 août 2005
propos recueillis par Didier Hassoux


 

Vous plaidez la réconciliation des socialistes et dans le même temps vous souhaitez que le NPS forme « une coalition » avec Laurent Fabius et Henri Emmanuelli. C'est contradictoire...
Dans la note d'orientation stratégique que j'ai rédigée avec Thierry Mandon, nous ne proposons pas une réunion des « non » au traité constitutionnel, mais une coalition ouverte pour la rénovation du PS. Elle a vocation à être largement majoritaire. Notre ambition est d'empêcher que le PS finisse, comme la SFIO sous la IVe République, en parti de bastions locaux, mais privé de raison d'être.

Au « ni Hollande, ni Fabius » de Peillon, vous répondez donc : « Fabius » ?
Nous avons, sur beaucoup, l'avantage de ne pas coller à une ambition présidentielle. Avec Vincent, nous n'avons qu'un différend de méthode. Sur le fond, nous pensons que le NPS ne doit pas être une simple force d'appoint mais LA force motrice du PS. Simplement, si on veut vraiment créer un nouveau parti socialiste, il faut maintenant s'en donner les moyens et offrir à tous une stratégie crédible.

Au risque d'une scission, comme le suggère Michel Rocard ?
Je ne crois pas une seconde à la déchirure de notre parti. Le premier risque pour le PS, c'est l'immobilisme. Le congrès du Mans, à la mi-novembre, doit être un congrès d'orientation et d'idées. Il doit être également celui de la réconciliation entre socialistes après l'épreuve du référendum. En somme, il ne doit être ni celui de Rennes, ni celui de Dijon. Ni celui de l'affrontement, ni celui du vide idéologique.

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