Les militants choisissent leur candidat

Christian Paul



Entretien avec Christian Paul, député de la Nièvre, paru dans le quotidien L'Yonne Républicaine daté du jeudi 25 septembre 2003
Propos recueillis par Gérard Delorme
 

Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à la candidature ?
Un besoin de renouvellement prôné par le NPS. Le 21 avril 2002 a occasionné la remise en cause des socialistes. Le PS n’a pas terminé sa mue. Il a l’opportunité de faire un vrai travail de renouvellement qui doit engager tout le parti.

Que pensez-vous du sondage effectué par vos instances nationales, sondage plutôt favorable à François Patriat ?
Un sondage ne peut se substituer à l’avis des militants. On n’a retenu que la question de notoriété qui relève surtout de l’ancienneté. Ce qui m’a conforté, c’est qu’avec François Patriat nous étions à égalité sur les intentions de vote.

Cette primaire n’est-elle pas un signe de division au sein du PS ?
L’idée qu’il y ait des primaires, ça veut dire que les militants choisissent leur candidat. Et c’est plutôt une bonne chose. Mais les militants ne veulent pas d’un combat de chefs sans contenu. Cette consultation, c’est aussi une sorte de prémobilisation des socialistes pour les prochaines élections. On est dans un débat interne qui permet de jauger les hommes. Dès le 8 octobre, on travaillera ensemble pour élaborer, avec les citoyens que l’on consultera, un projet pour la Bourgogne.

Pensez-vous qu’il puisse encore y avoir une entente ?
Je travaillerai jusqu’à la veille pour un accord. Je me bats pour que la Bourgogne ait un député européen, un profil qui correspond à celui de François Patriat.

Ne dit-on pas aussi que vous cumulez trop de fonctions ?
Ce que j’aime faire, c’est créer des équipes et passer le relais. Je l’ai fait à la mairie de Lormes, à la communauté de communes. Je considère qu’on ne peut être parlementaire et président de la région. Pour ma part, j’abandonnerais mon mandat de député. Je souhaiterais que les autres parlementaires candidats (NDLR : Jean-Pierre Soisson et François Sauvadet) disent aux électeurs s’ils ont l’intention d’abandonner leur mandat. La présidence d’une région, c’est une fonction à temps plein et non à quart temps comme aujourd’hui.

Quel regard portez-vous sur cet électorat qui s’est détourné de la gauche ?
Face à un gouvernement qui pratique une politique de droite des plus classiques, les Bourguignons veulent que la gauche les défende. Ils veulent être écoutés. Tous le pari, c’est de reconquérir un électorat qui s’est éloigné. On doit aussi avoir un vrai dialogue avec une gauche humanitaire, syndicaliste et associative qui constitue un vivier de réflexion et doit être un aiguillon pour le PS. »

Avez-vous un projet pour la Bourgogne ?
Aujourd’hui, la Bourgogne est une région spectatrice de son patrimoine. Il y a une sous-estimation des enjeux et pas de vision de l’avenir. Un exemple avec les nouvelles technologies de la communication qui accusent un énorme retard et freinent le développement. Le retard d’investissement appauvrit la région. Pour s’installer, les entreprises regardent autant les moyens de communication que les routes. Une région doit faire naître des stratégies autour d’équipes et de réseaux. Notre projet sera un projet de modernité en rupture très nette avec la fin de l’ère Soisson.

© Copyright L'Yonne Républicaine


Page précédente Haut de page

PSinfo.net : retourner à l'accueil

[Les documents] [Les élections] [Les dossiers] [Les entretiens] [Rechercher] [Contacter] [Liens]