Ressourcer le socialisme

François Rebsamen

 Contribution thématique au congrès national du Mans présentée par François Rebsamen, secrétaire national aux fédérations et à l'organisation et maire de Dijon), Laurent Grandguillaume, délégué national à la formation et secrétaire de la section de Dijon, Pierre Marion, délégué fédéral (Côte-d'Or), Stéphane Mattey, délégué fédéral (Côte-d'Or), Bernard Lagneau, délégué fédéral (Côte-d'Or), Jean-Baptiste Hermann, membre du conseil fédéral (Côte-d'Or), Alexandre Tunc, conseiller général de Reims, membre du conseil fédéral (Marne), José Almeida, secrétaire de la section de Longvic, Nicolas Perrin, secrétaire fédéral (Côte-d'Or), Grégory Lietchty, membre du conseil fédéral (Côte-d'Or), Claire Menard (Côte-d'Or) et Marie Lombard (Côte-d'Or). (juillet 2005).

 
Depuis le séisme du 21 avril 2002, nous avons reconstruit notre parti, accueilli de nouveaux adhérents et remporté de belles victoires en 2004. Les militants n'ont pas ménagé leur peine !

La crise semblait avoir été surmontée. Il ne nous échappait pas néanmoins que le référendum sur l’Europe pouvait être instrumentalisé compte tenu du caractère toujours irrationnel du choix dans ce type de scrutin national, dans un contexte de politique gouvernementale déplorable. Nous n’avions cependant pas imaginé que serait ainsi bafoué l’engagement pour le oui de notre parti, sur la volonté sans équivoque des militants. Ce refus antidémocratique de responsables de notre parti eut des conséquences dévastatrices. On peut aujourd’hui mesurer l'ampleur du tsunami de ce 29 mai 2005, par les dégâts réels pour la construction européenne, pour notre pays et pour notre parti.

En ce qui nous concerne, nous réaffirmons que l’idéal exigeant de la démocratie est la condition du socialisme. Nous respectons le verdict du 29 Mai qu’il nous faut maintenant analyser avec sang-froid, avec le devoir de comprendre les messages contradictoires qu’ont adressés les Français. Aussi, nous osons croire encore que l’intérêt général peut aujourd’hui l’emporter pour peu que chacun fasse l’effort de ne pas se figer, les uns dans l’amertume, les autres dans l’illusion trompeuse d’une victoire à la Pyrrhus.

Très facile de constater qui a perdu, mais qui a gagné ?

Comment pourrait-on feindre de croire que le Non fut uniquement de gauche, représentant une volonté citoyenne homogène ? Comment ne pas réfuter le caractère souvent irrationnel du débat et les fréquentes dérives argumentaires ?
Nous nous accordons tous aujourd’hui sur la nécessité de dépasser le clivage du dernier référendum, l’importance de ce désaccord ne pouvant constituer un reproche permanent. Nous devons nous expliquer en toute franchise avant d’engager dignement le Congrès du Mans.

La véritable coupure entre les Français et notre parti se produirait si collectivement nous ne savions pas être à la hauteur des défis à relever pour notre pays, et pour l’Europe.

On nous dit qu’aujourd’hui la victoire du Non disqualifierait la majorité du PS parce que nous n’avons pas choisi le bon camp, le camp de la victoire. Comme si en politique le but était de coller à l’opinion que nous savons si versatile et menacée sans cesse par des peurs ou des amertumes souvent confuses. Nous sommes de ceux qui pensent que le devoir des socialistes est d’expliquer, de dire la vérité, de guider sur le chemin de la raison plus que de stigmatiser ou de vendre des illusions. Nous pensons qu’il est de l’essence même de notre combat de proposer les outils et les stratégies afin d’éradiquer les causes de ces peurs, en donnant des raisons d’espérer et d’agir.

Devrions-nous modifier nos convictions au gré des circonstances ? Serions-nous prêts à choisir la démocratie d'opinion que dénonçait Pierre Bourdieu, en modifiant nos convictions à chaque souffle du vent, oubliant nos valeurs à chaque fois que se crispe devant l’avenir ou le changement une société sans vrais repères ?

Notre socialisme a constamment besoin de savoir qui il est, où il va, et comment il veut agir. Dans cette optique, nous proposons d’analyser cette victoire du Non au référendum du 29 mai 2005 à travers trois éléments qui nous semblent avoir joué un rôle déterminant et qui représentent un intérêt dans la construction de l’avenir : tout d’abord dans notre Parti en analysant le non-respect du vote militant, puis en regardant l’état de notre pays qui subit une véritable crise de régime, enfin en dénonçant l’illusion des surenchères ou de la résignation.



I - LE NON RESPECT DES MILITANT(E)S

 
A l’issue de notre référendum interne du 1er décembre 2004, la victoire était à portée de main. Notre Parti avait donné l'image d'un vrai parti démocratique, capable de débattre sereinement, en toute liberté.

Souvenez-vous : la presse, les médias s’étaient pris au jeu, nous étions au coeur de l’événement, on nous citait au-delà des frontières. Le Parti socialiste de France, pays fondateur de la construction européenne, traçait la voie. Son choix serait un signe sans doute déterminant pour l’avenir du traité constitutionnel !

Cette dynamique qui appelait au rassemblement fut cassée volontairement en refusant d’accepter le choix des militants. Nous avons aujourd’hui la confirmation, car les faits sont têtus, que dans la perspective de stratégies personnelles ou de courants (ne sont-elles pas liées ?), l’engagement de socialistes pour le Non fut décidé. Ces déclinaisons allèrent de l’engagement provocateur, au côté du PC ou de l’extrême gauche, à des retraits discrets qui ne trompèrent personne. Dans les médias, le PS ne parlait plus d’une seule voix ; la campagne du oui qu’avaient choisi les militants était en porte à faux !

Avec le recul, pour les militants que nous sommes, comme pour beaucoup de sympathisants et de camarades européens, cette page écrite au nom du socialisme reste une profonde blessure.

Le respect du vote militant est une vertu politique et la condition de toute crédibilité.

L’attachement des militants à leur Parti semble n’avoir aucune valeur pour certains dirigeants dont la complaisance face aux attaques contre notre famille politique et aux amalgames est intolérable. Des socialistes faisant meeting contre leur parti et acceptant que soient conspués nos engagements et nos dirigeants est inadmissible dans un parti démocratique !

Oui, nous avons-nous aussi nos convictions intimes que nous exprimons sans esprit de revanche, mais avec fermeté ! Nous avons eu à supporter, de la part de camarades parfois illustres, dans les médias, des argumentations qui défiguraient le projet constitutionnel, des affirmations simplistes, primaires, d’un style qui convient mieux à l’extrême gauche, voire à l’extrême droite. Un air déjà connu de populisme latent qui a choqué bien des citoyens, et pas seulement les élites ! En préférant s’associer à José Bové ou ATTAC, qui a désormais perdu son idéal originel, plutôt qu’être aux côtés de nos amis socialistes Zapatéro ou Rasmussen, certains ont affaibli notre Parti.

Le 29 mai 2005 ne relève pas plus ni moins d’un vote de classe que le vote sur le traité de Maastricht. A quelques points prés, le résultat révèle les mêmes coupures, les mêmes césures territoriales, les mêmes inquiétudes. Mais, en septembre 1992, les socialistes étaient unis, rassemblés et dénonçaient, pour certains, la tentation d’extrême droite portée par le Non.

En mai 2005, parce que nous sommes dans l’opposition, les Français auraient refusé le libéralisme et en septembre 1992 parce que nous étions au pouvoir, ils l’auraient accepté. Qui peut croire une telle analyse simplificatrice ? En 1992, les socialistes étaient unis autour d’un homme qui portait l’idée européenne, en 2005, ils étaient divisés peut-être était-ce parce qu’il n’y avait pas un homme capable de les rassembler ?

Cette vérité est triste à dire, elle ne saurait résumer à elle seule le vote du 29 mai mais qui peut dire aujourd’hui combien a réellement pesé notre division dans le résultat final ? Rassemblés, les socialistes peuvent gagner, divisés, ils sont sûrs de perdre aujourd’hui et demain.

Pouvons-nous aujourd’hui, dans le cadre d’un congrès qui s’annonce à hauts risques, faire comme si tout cela pouvait s’oublier ? Comment les divisions entre Socialistes français ne pourraient pas marquer les esprits alors qu’elles influencèrent de façon décisive le rejet d’un cadre constitutionnel pourtant nécessaire à nos combats ? Nous devons en tirer toutes les conséquences.

Nous sommes de ceux qui pensent que les situations de crise ne sont pas forcément propices aux décisions les plus justes. Mais nous voulons croire que si chacun veut rester crédible vis-à-vis des militants et des électeurs de gauche, alors il faut mettre entre parenthèses nos ressentiments, nos tentations partisanes, et retrouver raison. Tant de travail de reconstruction sera bientôt devant nous, à condition que nous soyons dignes de la démocratie.

Aussi, afin de ne pas reproduire les erreurs de ces derniers mois, nous souhaitons donc que soient adoptées plusieurs propositions à l'occasion de notre congrès :
    Proposition n°1 :
    Tout camarade qui ne respecte pas les positions du Parti exprimées par un vote militant ne pourra solliciter devant eux l’investiture du Parti aux prochaines élections locales et nationales.

    Proposition n°2 : Les candidat(e)s à l'investiture pour l’élection présidentielle doivent s’engager par écrit et publiquement avant la désignation par les militant(e)s à :
    Porter le projet du Parti socialiste adopté par les militant(e)s.
    ne pas se présenter à l'élection présidentielle s'ils n'ont pas été désignés par les militant(e)s.

    Proposition n°3 : L’expression dans les médias des courants, minoritaires ou majoritaires, doit relever d’un code de bonne conduite dans le respect de la ligne du Parti.
Ces propositions visent à consolider notre démocratie interne et à assurer le respect des choix pris collectivement. Notre congrès doit être l'occasion de renforcer encore notre Parti et de le doter d'une ligne politique claire.

Loin de nous enfermer sur nous-mêmes, il nous faudra adresser des messages pertinents et audibles aux Français.



II - LA CRISE DE RÉGIME

 
Notre pays traverse une crise sans précédent : une crise économique, une crise sociale et une crise politique. C’est une véritable crise de régime.

Dans un contexte de désordre mondial entraîné par un libéralisme économique débridé et son modèle social inhumain, l’incertitude se généralise et traduit la perte de la confiance en l’idée de Progrès social.

Ce désespoir trouve un écho en France en s’amplifiant de jours en jours. Il illustre cette crise à laquelle participe activement la politique désastreuse voulue par Jacques Chirac et menée par la majorité parlementaire UMP-UDF depuis 2002. La droite n’a pas su répondre aux enjeux de ce début de siècle : les peurs augmentent, la colère gronde, les volontés s’individualisent et l’irrationnel gagne du terrain...

Dans un tel contexte, tout projet et perspective d’avenir est alors soumis à un mécanisme de défense qui s’exprime par le rejet de la politique et la confusion des volontés citoyennes.

Les batailles électorales de 2004 s’inscrivaient dans le rejet de la politique gouvernementale entraînant un vote sanction. Notre unité permit alors des victoires historiques. Un an plus tard, le Parti socialiste n’a pas su relever un nouveau défi d’autant plus important qu’il portait sur un vote d’adhésion, un partage de valeur au-delà de nos frontières, en participant au projet européen.

La crise est profonde, le temps politique est plus au refus et à la sanction qu'à l'adhésion.

La crise économique se traduit par une diminution du pouvoir d'achat des plus faibles et des classes moyennes. L'écart se creuse entre les revenus du capital et les revenus du travail, limitant ainsi la consommation. Le chômage mine notre société. La croissance économique est molle.

La crise sociale se caractérise par une incertitude érigée comme norme. Cette anxiété généralisée répond à tous les maux de la société : chômage de masse, précarité, accroissement des inégalités dont certaines deviennent parfois incommensurables… Ces injustices sont d’autant plus inacceptables qu’elles touchent tous les domaines de la société et génèrent des divisions entre ceux qui possèdent ou qui disposent d’un pouvoir d’accessibilité et ceux qui désespèrent et se résignent face à un système inhumain. Ces inégalités vont jusqu’à bafouer la dignité humaine lorsque la misère sociale ne trouve plus comme écho que l’indifférence ou le rejet. Le conservatisme libéral de la droite ferme les yeux et empêche les vecteurs d’égalité comme l’éducation, ou de progrès comme la recherche, de fonctionner et de venir à bout des différentes discriminations. Face à cette crise, l’individualisme, proclamé comme règle, devient un principe d’autodéfense.

La crise politique fait écho à cet individualisme triomphant qui met la démocratie en péril l’interdisant de construire une volonté citoyenne collective. Comment élaborer un projet européen si l’on refuse de concevoir l’avenir ensemble ? Les divisions à l’intérieur de notre société sont de plus en plus importantes et l’égoïsme est grandissant. La politique menée par Jacques Chirac aggrave de jour en jour cette crise qui devient une crise de confiance, une crise de régime encourageant ainsi l’antiparlementarisme et favorisant l’émergence des populismes.

Les Français doutent du pouvoir de l’action politique face à la mondialisation. Face à la complexification du monde et aux diverses peurs qui lui sont liées, on comprend facilement la perte de confiance envers une construction européenne insuffisamment expliquée ces dernières années. Pour les Français, et particulièrement pour ceux qui dans leur quotidien ne vivent pas l’Europe comme un progrès, l’analyse du projet de traité constitutionnel, loin de rassurer, amplifia les craintes. L’élargissement brutal, nécessaire après les évolutions « à l’Est », a joué un rôle majeur dans le développement des différentes peurs et confusions. Ceux qui en appelaient à la raison furent ressentis comme arrogants. Ceux qui appuyaient sur les dysfonctionnements de notre société - dysfonctionnements souvent indépendants de Bruxelles et de ses technocrates - apparurent comme les champions du sursaut, de la révolte puis de l’espoir.

On sait aujourd’hui qu’il n’y avait pas de plan B, que le vote Non a ouvert une crise en Europe qui est aujourd’hui en panne, que les libéraux se réjouissent, et plus grave, que l’idée d’aventure européenne est dégradée. Il faudra bien demain que tous ceux qui veulent vraiment l’Europe travaillent à la remettre sur les rails puis à lui assurer une dynamique solide nécessaire à sa pérennité.

Nous réaffirmons avec force que c’est dans le cadre du Parti Socialiste Européen que l’Europe sociale pourra être mise en oeuvre, un Parti Socialiste Européen plus politique, plus entreprenant et plus offensif. Cela implique le développement du dialogue social et de la citoyenneté européenne. Le déficit, de ce côté, fut incontestable et explique en partie l’échec du 29 mai.



III - LA TENTATION DES EXTRÊMES...

 
Nous devons désormais analyser le slogan des tenants du Non pour une autre Europe, celui qui est censé représenter le Non de gauche. Oublions volontairement le Non souverainiste, le Non libéral, le Non d’extrême droite, qui ont leur poids dans les 55 % au référendum.

S’agirait-il d’une vision néo-communiste émergente ? Un Non où le PC, la LCR, et d’autres sensibilités d’extrême gauche formeraient le creuset de la refondation d’une « vraie gauche », d’une gauche de la gauche ? Quelle place alors pour le PS, pour la social-démocratie ? Car il faut bien maintenant poser la question et surtout y répondre ! Nous ne sommes plus sur les tribunes !

Est-ce crédible, sincèrement ? L’Histoire n’a-t-elle pas tranché, et à quel prix ? Ne risquerait-on pas de se couper du Peuple de France ? Est-ce que les peuples de l’Union Européenne désirent vraiment se lever pour une révolution anticapitaliste ?

Soulignons cependant que le référendum a traduit de nombreuses craintes envers les dérives libérales en Europe et dans le monde. Ces craintes, nous les partageons. Nous voulons que le Parti Socialiste renforce dans son projet des politiques à même de les combattre et de créer un espoir collectif permettant des perspectives d’avenir partagées par tous.

Nous persistons à penser que le rêve du « Grand Soir » n’est pas la solution, et que le Socialisme sans liberté, le Socialisme imposé, n’est plus le Socialisme.

Nous pensons que l’action isolée, nationale, est insuffisante face à la mondialisation ; et c’est pourquoi nous avons choisi de voter Oui. Le Progrès social a besoin d’outils comme nous pouvions en trouver dans le projet de traité constitutionnel   la charte des Droits fondamentaux pour donner des appuis aux mouvements ouvriers européens ainsi qu’aux syndicalistes de toute l’Union, ou la reconnaissance juridique des « services publics » comme l’on dit en France…

Nous persistons à l’adhésion de la démarche historique de la construction européenne : volonté du vivre ensemble, unis dans la diversité, réunis sur des valeurs partagées, sur la volonté de construire un continent du progrès économique, condition du progrès social, capable de peser pour l’équilibre du monde.

Nous refusons d’imaginer prétendre définir ce qui est nécessaire aux autres partenaires, c’est ensemble que se définit l’identité européenne.

C’est par la recherche du compromis et de la négociation, difficile certes, mais éminemment démocratique, que l’Europe a avancé.

N’est-ce pas cela finalement qui bloque pour une certaine gauche en France ? Une gauche protestataire, proclamatrice, radicale, qui ne veut pas assumer le pouvoir parce que sans doute le réel est trop méprisable, et qui mène certains de nos camarades socialistes à vivre constamment dans l’amertume et le reproche plutôt que dans la détermination à l’action collective et solidaire. Ils considèrent fondamentalement que la démarche réformisme de gauche est une faiblesse, une démission ou une trahison. Ne sont-ils pas souvent des théoriciens nostalgiques plus que des acteurs ?

Si nous n’avons pas la religion du mot « réformisme », nous avons la conviction que la démarche mérite d’être expliquée, enrichie par la Gauche…. C’est pour nous un courage dans une société figée, cloisonnée, qui craint par-dessus tout les outils de la démocratie participative.

Il nous faut comprendre le réel et tendre vers l’idéal. Cela demande du courage, celui de dire la vérité, d’expliquer les enjeux, de proposer des priorités, des choix. De dialoguer constamment, et d’agir, d’avancer ! A nous de motiver un véritable débat démocratique vital à notre société, et de susciter l’espoir, la conscience citoyenne qui permet à chacun de se réapproprier l’avenir et de renouer avec la politique.

Nous devons donc « Ressourcer » nos idées

« Ressourcer », c’est tout d’abord retrouver ses racines profondes. Ainsi, tout projet doit partir de nos valeurs, celles de la République. Le projet socialiste pour 2007 doit définir un chemin, un sens, un idéal tout en s'inscrivant dans le réel. Il doit offrir une nouvelle ambition aux Français et ainsi leur redonner confiance. Il doit retrouver le souffle d’un parti qui a 100 ans cette année et qui a bien servi le progrès social.

« Ressourcer » c’est aussi venir à ses sources : des citoyens qui pensent l’action collective, au-delà de l’action individuelle, des militants respectés et acteurs. La gauche durable dont la colonne vertébrale est le Parti socialiste doit répondre aux défis de demain dans le cadre d’une économie de marché régulée par l’Etat et d’une mondialisation maîtrisée. Elle doit offrir des protections aux citoyens face aux risques engendrés par la mutation du capitalisme, protéger et favoriser les motivations des Hommes, la vitalité créatrice et d’engagement, la responsabilisation citoyenne.

Le Parti socialiste doit donc s’inscrire dans la continuité de notre histoire, celle du socialisme de l’idéal et du réel, seul créateur d’avancées significatives et durables, seule alternative crédible à la démagogie des populismes et des extrêmes.

Encore faut-il avoir la volonté et le courage d’agir ! Encore faut-il refuser une fois pour toute un ordre établi où les riches s’enrichissent en dormant et les travailleurs s’appauvrissent en travaillant !

Encore faut-il accepter de se confronter durablement à la complexité de notre société plutôt que demeurer dans la dénonciation éphémère !

Oui, les socialistes du XXIéme siècle veulent agir pour réduire les inégalités sociales, économiques, culturelles qui gangrènent notre société. Oui, notre détermination à réformer à Gauche est intacte. Elle nous impose un devoir de vérité.




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