Plus d’éducation à la citoyenneté, |
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![]() 18 janvier 2003 |
L'apprentissage de la Citoyenneté | |
L’apprentissage est synonyme à la fois d’éducation, d’essai et de pratique. Cet apprentissage a pour vecteur privilégié l’École. Celle-ci n’est néanmoins pas le seul lieu où il soit possible d’exprimer une opinion, d’affirmer son utilité sociale ou de donner un sens à ce qui est collectif. S’il est un domaine où la pratique ne peut être éloignée du principe, c’est bien en matière de démocratie et de citoyenneté. L’objectif à atteindre « s’intéresser aux autres, respecter les autres, délibérer avec les autres » nécessite que l’apprentissage soit lui-même garant de cette méthode. Les socialistes doivent affirmer leur préoccupation de plus d’éducation à la citoyenneté et proposer à leurs concitoyens une nouvelle dynamique collective en ce sens. |
I/ Apprendre avec l’École | |
L’École lieu privilégié de l’apprentissage à la CitoyennetéL’école parce qu’elle rassemble et « voit » tous les enfants et les jeunes est le lieu privilégié de cet exercice. L’école, du fait de cette particularité de regroupement, est aussi le lieu où s’expriment le malaise de la société et une certains violence, heureusement et pour une large part encore, verbale. Les apprentissages vecteurs de l’éducation à la CitoyennetéÊtre citoyen à l’école révèle une ambiguïté : le modèle proposé aux élèves est souvent fondé sur une transmission passive de la connaissance alors que l’éducation à la citoyenneté demande la participation des enfants mais aussi celle des enseignants. Viser l’apprentissage de la citoyenneté nécessite pour les maîtres et professeurs d’être « titillés », de gérer des oppositions et d’opérer des règlements ce qui n’est pas à proprement parler « avoir la paix ». La contradiction et l’énergie des élèves doivent être encadrées. La citoyenneté est le plus souvent envisagée comme quelque chose d’extérieur à la classe et son expérience est faite alors dans la cour, à la cantine ou dans les couloirs. L’éducation à la citoyenneté devrait avoir pour vecteur principal les apprentissages eux-mêmes. Cette orientation doit amener les enfants et les plus jeunes à dire, à exprimer et à se positionner individuellement et collectivement. Les textes définissant les orientations et les méthodes applicables aux écoles et établissements scolaires font une large part à cette préoccupation « citoyenne ». Il s’agit pour une large part de concrétiser les objectifs fixés. Donner un sens collectif aux apprentissages et gérer les énergiesIl n’y a pas à proprement parler de matières qui excluent les enfants et les jeunes d’une appropriation collective de sens. Pour ne prendre qu’un exemple, l’enseignement du latin ne doit pas être réservé à une élite ; il est possible dans une zone d’éducation prioritaire d’en faire le vecteur d’un enseignement sur la citoyenneté (découverte d’une civilisation commune à l’ensemble du monde méditerranéen et propice au respect des différentes cultures, initiation à des lieux et à des méthodes de décisions collectives différentes dans le temps mais obéissant à une nécessité de vie en groupe...) Le sport et la culture sont des domaines d’apprentissage propices à canaliser l’énergie et à démontrer la nécessité du respect de règles communes. Avoir une culture de l’exemple, motiver par les défis, générer de la confianceIl est clair qu’on ne peut demander aux jeunes ce que les adultes ne font pas. Il y a là un enjeu sur la méthode et l’exercice de la citoyenneté. Montrer et respecter par l’exemple sont indispensables. De nombreuses réussites individuelles et collectives sont fondées sur la motivation née d’un défi à relever ; il s’agit là d’un état d’esprit et d’une culture à développer en réaction à la résignation. Cela passe par l’ouverture à des activités autres que celles connues ordinairement et à une culture nouvelle de l’effort pour découvrir et maîtriser. La confiance naît de l’exemple, de l’éducation et du dialogue. Les limites et la sanction font aussi partie d’une culture de la confiance. Il est utile de l’affirmer. Quelques propositions
Parmi les propositions concrètes qui pourraient être faites, on peut citer ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
II/ L’accès à la citoyenneté par la participation aux décisions | |
La participation de chacun aux décisions de la collectivité est non seulement un
objectif mais aussi une méthode. Là encore les moyens sont indissociablement liés à
la fin. Les socialistes doivent faire oeuvre de propositions peut-être modestes mais
concrètes et génératrices d’envie à participer pour le plus grand nombre. Les individus doivent s’affirmer par leurs opinions et leur participation aux affaires d’intérêt général. L’objectif est de faire découvrir, notamment aux plus jeunes, qu’ « ensemble ça fait la différence ». Valoriser l’utilité sociale des individusL’appartenance à un groupe ou une association autour d’un projet peut et doit conduire à plus d’autonomie personnelle. Améliorer la participation des individus aux décisions et projets d'intérêt généralParallèlement, il faut améliorer la participation des citoyens aux décisions qui les concernent. Quelques propositionsSans prétendre à l’exhaustivité, les propositions suivantes pourraient être mises en avant : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
Ces propositions modestes tendent, chacune en ce qui la concerne, à apprendre, à inciter par l'exemple, à plus et mieux participer à la vie de la Cité et de la collectivité. Sur ces questions (comment développer l’éducation à la citoyenneté et comment améliorer la participation des citoyens à la prise de décision collective ?), nous suggérons à notre Parti d’être réaliste c’est à dire rigoureux, imaginatif et solidaire. A nous d’en parler puis de le faire ! |
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