Régionales 2004 : Aquitaine
Remettre en marche l'ascenseur social

Parmi les actions mises en œuvre lors de votre mandat, quelle est celle dont vous êtes le plus fier ?

Avant même de citer une action, c'est la méthode avec laquelle nous avons travaillé que j'aimerais mettre en avant. Sur tous les grands dossiers - contrat État-Région, modernisation des lycées, actions en faveur de l'emploi, trains régionaux... - nous nous sommes attachés à faire vivre la démocratie participative au niveau régional. En donnant la parole aux Aquitains, nous avons aussi permis que, pour la première fois, l'Aquitaine parle d'une seule voix. Et qu'elle soit mieux entendue. Si bien que nous nous présentons aujourd'hui en disant : parole tenue.
En 1998, lorsque nous avons repris la Région à la droite, les grands dossiers étaient au point mort et les finances régionales calamiteuses. Nous avons remis l'Aquitaine en marche. Des chantiers majeurs pour le désenclavement de la région ont été lancés : suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux (la 1^ère étape du TGV Paris-Bordeaux-Madrid), lancement d'une liaison routière rapide et sûre entre Bordeaux et Pau, mise aux normes autoroutières de la N10, modernisation de la N21...

Autre choix marquant : les crédits de la recherche ont été multipliés par quatre. Nous avons, sur cette base, mis en place une politique très volontariste en faveur de la création d'entreprises innovantes et redonné toute son attractivité à l'Aquitaine. Avec des résultats en termes d'emplois, meilleurs que la moyenne nationale. Bien sûr, l'Aquitaine d'aujourd'hui est aussi plus solidaire. L'égalité des chances est ainsi le maître mot de notre politique en faveur des lycées : avec un effort sans précédent sur les internats et la création d'une bourse pour l'acquisition de la trousse à outils des lycéens choisissant une filière technique ou professionnelle. Là aussi, les résultats sont au rendez-vous : le nombre de lycéens inscrits en lycée professionnel s'est redressé plus précocement et plus fortement qu'au niveau national. C'est par des mesures concrètes et ciblées que l'on peut remettre en marche l'ascenseur social.

Quel sera votre chantier prioritaire en cas de victoire aux élections régionales ?

Ce sera évidemment l'emploi. Préserver les emplois d'aujourd'hui, en améliorant l'accompagnement des entreprises en difficulté. Préparer les emplois de demain par le soutien à l'innovation.

Pour autant, le projet que nous proposerons aux Aquitains se construit par un travail collectif. Le 25 octobre dernier, nous avons réuni une première fois les militants pour lancer la réflexion. Depuis, des groupes de professionnels se rencontrent pour faire émerger des propositions.
Sans anticiper sur le résultat de ce travail, on peut, d'ores et déjà, dessiner les lignes directrices de notre projet. Outre la question de l'emploi, il s'agira de poursuivre l'effort en faveur du désenclavement de l'Aquitaine. En la matière, le défi qu'il nous faut relever est celui du transport intermodal : mettre les camions sur les trains. Concilier économie et environnement. Il nous faudra avancer aussi vers un droit de la vie, premier pilier d'une " sécurité sociale du travail ".
Et puis la Région est un échelon où deux des valeurs fortes de la gauche d'aujourd'hui peuvent trouver un contenu concret : le renouveau des services publics et l'invention d'une démocratie plus participative, plus citoyenne. Sur tous ces sujets, nous ferons des propositions claires, fortes et tenables.