Régionales 2004 : Centre | |
Entretien avec Michel Sapin, chef de file socialiste en Région Centre, paru dans le quotidien La Nouvelle République daté du 20 octobre 2003 |
Élu à la présidence de la Région en 1998, vous avez démissionné deux ans plus tard pour devenir ministre. Pourquoi êtes-vous de nouveau candidat ?Au niveau régional, avec des compétences particulières et une méthode de travail évidemment différente, on a aussi la possibilité de conduire des actions décisives pour la vie quotidienne des habitants. Améliorer l'éducation et la formation, prendre des initiatives en faveur de l'emploi, contribuer à la préservation des paysages et à leur utilisation pour le développement économique, réaliser des aménagements routiers ou ferroviaires, c'est essentiel pour l'avenir de notre Région. Êtes-vous satisfait de la façon dont la Région Centre a été gérée, après votre départ, par Alain Rafesthain ?J'ai le sentiment que, pour la première fois, notre Région comptait dans le paysage national, on parlait de nous. Il faut redonner de la fierté aux habitants de cette Région. On n'est pas seulement une région géographique – le Centre –, on est une Région où les habitants aiment vivre, travailler, prendre des loisirs, vivre leur retraite. On a commencé à redonner cette fierté à la Région Centre. Il faut continuer à le faire et à l'approfondir. Dix-huit mois après le changement de majorité nationale, les élections régionales seront-elles des élections politiques ?Mais je souhaite que ces élections ne soient pas seulement l'occasion de dire oui ou non au gouvernement. Je ferai tout pour que les régionales permettent aux électeurs de se prononcer sur un projet précis pour la Région Centre. Comment accueillez-vous les nouveaux transferts de compétence au profit des Régions ?Deuxième raison : dans cette période de problèmes budgétaires monstrueux au niveau de l'État, nous assistons à une vaste opération de transfert de l'impôt du niveau national - où on le baisse - au niveau local, où les élus sont contraints de l'augmenter pour faire face. Et pourtant, que la formation professionnelle soit unifiée sous la direction des Régions est une bonne chose, tout comme l'élargissement de l'intervention économique des Régions au commerce et à l'artisanat ; ou encore dans le domaine de l'éducation, qu'on assure un meilleur lien entre la responsabilité de l'investissement et celle de l'entretien des lycées, me paraît une bonne chose. Quels sont les grands dossiers de la Région auxquels vous êtes particulièrement attaché ?Deuxième dossier : l'éducation et la formation, qui représenteront à terme 70 % de nos dépenses. Nous devons en faire l'outil fondamental de l'égalité des chances entre les jeunes et, au-delà, entre tous les citoyens au travers de la deuxième chance que constitue souvent la formation permanente. Troisième dossier : l'emploi, avec de très grandes difficultés dans la Région, et dans un contexte où nous sommes dépendants des politiques nationales, de la conjoncture internationale, etc. Aujourd'hui, en matière d'emploi, la Région “ porte en bière ” plutôt qu'elle n'apporte la graine. On vient nous voir lorsque tout va mal. C'est pourquoi je veux réinventer une politique de l'emploi en Région Centre qui soit positive et porteuse d'espoir. Le parti socialiste vous a désigné. Mais pour gagner, il vous faut rassembler au-delà...L'union nous fera de nouveau gagner. C'est ma conviction profonde. Je la crois partagée par nos partenaires. C'est maintenant à eux de décider. |
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