Régionales 2004 : Centre
Un projet pour une région plus solidaire

Parmi les actions mises en œuvre lors du mandat 1998-2004, quelle est celle dont vous êtes le plus fier ?

C'est incontestablement la gratuité des manuels scolaires pour les lycéens de la région, et ce, pour deux raisons. D'abord, parce que cette mesure traduit concrètement ce qu'une politique de gauche peut apporter en faveur des lycéens et de leur famille, une politique qui renforce l'égalité des chances, qui favorise l'égal accès aux savoirs, tout en préservant le pouvoir d'achat des familles.
Ensuite, parce que nous avons été les premiers en France à la mettre en œuvre. En effet, dès 1998, juste quelques semaines après les élections régionales, nous avons instauré cette politique, de façon progressive. Ce dispositif a, depuis, été étendu à d'autres domaines, comme la prise en charge par la Région de biens consommables non transmissibles (cahiers de travaux pratiques, pochettes dessins, etc.) et l'aide au premier équipement professionnel (boîte à outils, chaussures de sécurité, etc.) pour les élèves entrant en CAP et BEP.

Cette politique a, par ailleurs, permis de donner une réelle visibilité aux actions entreprises par la Région. C'est sans doute la mesure la plus reconnue de ce mandat, parce qu'elle est concrète et touche tout le monde, sans distinction. Nous avons été précurseurs dans ce domaine et depuis, d'autres régions nous ont suivi...

Quel sera votre chantier prioritaire en cas de victoire aux élections régionales ?

Au-delà des enjeux - et des risques liés à la décentralisation que prépare actuellement le gouvernement - il s'agira, je pense, de renforcer la démocratie. C'est la démocratie qui nous a fait gagner aux dernières élections régionales face à l'alliance, certes éphémère, de la droite et de l'extrême droite.

C'est la démocratie participative qui a conduit notre action pour élaborer, dans le cadre d'un vaste dispositif de consultation et de concertation, le projet régional 2000-2010 et le contrat de plan État-Région. La démocratie peut initier des projets, cerner des attentes et des besoins, permettre d'êttre au plus près des attentes des habitants. C'est le cas, par exemple, avec les comités de lignes TER (transports express régionaux) que nous avons créés et mis en place. Ils permettent de prendre en compte les préoccupations des usagers afin d'adapter au mieux les horaires, les correspondances mais aussi la qualité de services souhaitée sur le réseau TER Centre.

L'exercice de la démocratie participative est un formidable levier pour que le plus grand nombre s'approprie les politiques de la Région, des politiques dans lesquelles ils se reconnaissent, qui répondent à de véritables besoins, et qui renforcent la connaissance de la région, son identité et sa cohésion. Et c'est par ces politiques, que nous mettons en œuvre et qui réussissent, que nous contribuerons à développer une certaine fierté d'appartenance à une région. C'est pour moi un enjeu important lorsqu'on connaît les disparités qui caractérisent la région Centre et qu'il convient de prendre en compte pour mener à bien nos politiques sur l'ensemble du territoire régional.