La prime pour l'emploi

Depuis 3 ans et demi, notre pays a su renouer avec la croissance. Le dynamisme et la confiance ont pris le pas sur la langueur et la déprime, qui avaient conduit à la dissolution d'avril 1997.
L'année 2000 a même permis d'établir un nouveau record de créations d'emplois avec près de 600 000 postes de travail créés en 12 mois. Jamais, même au temps des " trente glorieuses ", un tel résultat n'avait été obtenu
Bernard Soulage
par Bernard Soulage,
président du groupe PS-PRG-MDC-DVG et apparentés du conseil régional Rhône-Alpes,
Secrétaire national à l'économie.


  Paru dans les pages de l'Hebdo des socialistes daté du 19 janvier 2001

 
Sur le front du chômage, la tendance s'est clairement inversée. Nous sommes passés en 3 ans et demi, de 3 140 000 demandeurs d'emploi à 2 175 000, soit une baisse de près d'1 million. Toutes les catégories, jeunes de moins de 25 ans, chômeurs âgés, chômeurs de longue durée, ont connu une amélioration. Le nombre d'allocataires du RMI est en baisse. Le noyau dur de l'exclusion commence à s'éroder.

Ce profond changement est dû aux choix économiques et sociaux posés dès l'été 1997, et aux efforts accomplis par les Français.

Il est donc normal que les fruits de ces efforts soient redistribués, en particulier au profit des salariés et des ménages les plus modestes.

Aussi le Gouvernement et la Gauche plurielle avaient décidé, lors de l'élaboration du projet de loi de Finances 2001, de réduire la CSG pour tous les revenus jusqu'à l'équivalent de 1,4 fois le SMIC, afin que les salariés non imposables ou faiblement imposables bénéficient aussi du plan triennal de baisse des impôts.

Le Conseil Constitutionnel, saisi par l'opposition, a récusé cette solution. La Droite a ainsi manifesté son refus de voir les plus modestes, bénéficier, dès le mois de janvier, d'une réduction substantielle d'impôt.

Il revenait donc au Gouvernement de proposer une solution, équivalente sur le plan financier, visant le même public par la voie fiscale.

" La prime pour l'emploi " décidée par Lionel Jospin répondra à ces trois critères. Près de 9 millions de personnes, aux revenus modestes, bénéficieront, en septembre prochain, d'une mesure de redistribution fiscale, nette et lisible pour un montant dès 2001, supérieur à 8 milliards de francs.

Cette décision permet de maintenir un programme équilibré et global de baisse d'impôt, étalé sur 3 ans. Elle n'est en rien contradictoire avec des mesures fortes sur le SMIC.

La droite a cru utile d'ironiser sur cette mesure de justice mais aussi de soutien au retour à l'emploi. Rappelons-lui tranquillement, mais fermement, qu'elle a, de 1993 à 1997, majoré la CSG de 1,3 point sans contrepartie, augmenté la TVA de 2 points, créé le RDS. Toutes ces mesures atteignaient principalement les bas revenus. En freinant la demande, elle faisait croître le chômage. La stratégie de la Gauche est inverse. Ses résultats aussi.



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