| Qu’espérez-vous du congrès ?Ce congrès est l’occasion de s’adresser aux Français, après les violentes émeutes qui ont secoué le pays. Nos concitoyens ont le sentiment que nous nous préoccupons plus de nos problèmes que du pays. J’attends donc du PS un rassemblement, mais aussi des messages à la hauteur des défis à affronter.
Le PS n’a pas été à la hauteur pendant les émeutes ?Les maires socialistes ont été exemplaires sur le terrain. Mais il est vrai que les gens attendaient aussi du PS des idées neuves et fortes sur le peuplement des quartiers, l’éducation, l’emploi ou la fiscalité locale.
Les points de vue des motions sont-ils réconciliables ?Il y a peu de différences entre les socialistes. Mais le PS en reste trop aux déclarations de principe sur le projet. Sur les réformes et leurs financements, nous ne sommes pas assez au clair. Nous devons proposer des réformes innovantes. Or je n’ai rien vu de neuf sur l’ensemble des textes proposés.
Il y a une crise du projet au PS ?Il y a une crise du projet en France. Evidemment. Et même une crise de sens de la République. On ne sait plus très bien où l’on va.
Nicolas Sarkozy a-t-il sur ce point une longueur d’avance ?Son projet est libéral et tourne le dos à notre modèle social. Mais il a peut-être l’avantage d’être clair et de donner des repères à une partie de l’électorat. Le PS ne doit pas avoir de tabous. Sur la discrimination positive, sur l’immigration, sur l’éducation, nous devons présenter des idées neuves, pas reprendre des propositions déjà formulées il y a quinze ans.
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