La Région va plus loin pour être plus proche

Parmi toutes les actions et mesures mises en œuvre lors de votre mandat, quelle est celle dont vous êtes le plus fier ?

Il n'y en a pas une mais deux. D'abord, notre politique ferroviaire qui a permis l'augmentation de plus de 50 % des dessertes ferroviaires, la rénovation de plus de 20 gares, la création de 211 postes d'agents dans le cadre d'un programme de sûreté dans les trains et les gares, l'acquisition de 35 nouvelles rames pour plus de confort et de fiabilité, une tarification sociale qui offre une réduction de 90 % aux chômeurs, aux bénéficiaires du RMI, aux titulaires de CES et CEC. Cela m'apparaît emblématique pour deux raisons. D'une part,, parce qu'il s'agit de lutter contre le tout routier en développant un mode de transport collectif nettement moins polluant que la voiture et qui préserve l'avenir. D'autre part, parce qu'il s'agit là d'une politique publique fortement partagée par la gauche régionales.

Ensuite la gratuité des livres scolaires qui contribue à réduire l'inégalité des chances dans l'accès à l'École. Il s'agit d'un effort de solidarité régionale voulue par toute la gauche.

A ces deux actions majeures, j'ajouterai une méthode. Depuis mon élection, pas une décision majeure n'a été prise sans concertation avec celles et ceux qui, d'une façon ou d'une autre, sont concernés au quotidien par une politique régionale. L'élaboration du Contrat de Plan résulte de nombreux forums en région qui ont permis débat, questionnement et écoute. Autant de temps gagné, autant de justesse apportée dans les décisions à prendre. Toute la gauche s'est engagée dans cette forme de démarche participative.

Quel sera votre chantier prioritaire, en cas de victoire aux élections régionales ?

Je ne préjugerai pas des discussions qui s'engagent aujourd'hui avec nos partenaires de la gauche régionale. Nous avons un excellent bilan. Et même si cela n'est jamais suffisant pour obtenir la victoire, cela est nécessaire pour donner du sens à un projet, pour accréditer un programme. Celui-ci nous engagera tous. Il doit être élaboré collectivement, ce qui est notre mode de fonctionnement depuis longtemps. On doit prendre en compte les besoins, être attentif aus aspirations des habitants de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). J'attends beaucoup de cette discussion partenariale.

Il est clair, cependant, que certaines politiques publiques seront renforcées : le transport collectif, la solidarité qui doit s'exprimer dans toutes les dimensions de la vie, la formation tout au long de la vie. Tout cela doit s'inscrire dans un avenir qui rompt radicalement avec la politique capitaliste que l'on subit aujourd'hui. Plus qu'hier - mais encore une fois la majorité relative empêche bien des choses -, la question du mode de développement, non tant de sa durabilité mais plutôt de son contenu, doit être posée. En PACA, la question foncière est centrale ; on n'y répondra qu'à la condition de savoir et d'exprimer clairement vers quel type de développement nous voulons aller.

Concernant l'emploi et la politique économique, là aussi, tout en renvoyant à l'État sa lourde responsabilité - dont il se défausse aujourd'hui dès qu'un plan social surgit - la Région doit œuvrer pour préserver et développer l'emploi avec une attention première aux salariés.

Autre registre, celui du service public, malmené aujourd'hui lorsque l'on voit, fermeture après fermeture d'un bureau de poste ou d'une perception, des quartiers être abandonnés, des villages perdre leurs activités puis, finalement, leurs habitants, bref, toute une cohésion sociale qui se délite et disparaît.

Nous avons amorcé en quelques années un virage. La Région gagne en reconnaissance parce que nous avons gagné en proximité, en liant les politiques régionales avec le vécu quotidien des habitants de PACA. Ainsi, la Région va plus loin dans ses politiques pour être plus proche des habitants.