Programme du RPR

L’abus de confiance



SOMMAIRE :


  1. LE FAUX PROCÈS DU DÉCLIN
    ou comment la droite s'entend à truquer les chiffres sur l'état de la France
    1. La rhétorique de l'échec
    2. La rhétorique du déclin
    3. La rhétorique de l'occasion manquée


  2. LA FAUSSE MONNAIE DES PROMESSES FISCALES
    ou comment le RPR sera contraint d'augmenter les impôts après s'être engagé à les baisser
    1. La droite au pouvoir : croissance en baisse et solidarité en berne, déficit en hausse et impôts records
    2. La fausse monnaie avec laquelle la droite prévoit des payer ses promesses fiscales


  3. LES FAUSSES PISTES DU LIBÉRALISME SAUVAGE
    ou comment renoncer à maîtriser la mondialisation
    1. « Il n'y a pas de perdant de la mondialisation »
    2. « Il faut avoir le courage de refuser toutes les propositions qui s'attaqueraient à la mondialisation »


  4. LES FAUX FRAIS DE LA RÉFORME DE L'ÉTAT
    ou comment supprimer un demi-million d'emplois publics
    1. Une attaque en règle contre la fonction publique
    2. Quand la droite prône le dépérissement de l'État


  5. LES FAUX NEZ DU MEDEF
    ou comment revenir sur un demi-siècle de progrès social
    1. La fin des 35 heures
    2. Abrogation de la loi de modernisation sociale : le MEDEF l'a promis, le RPR le fera ?
    3. Le social sans la loi ?


  6. LES FAUX-FUYANTS DE L'INSÉCURITÉ
    ou comment faire peur sans rien proposer
    1. La droite n'a pas de bilan et la mémoire courte
    2. La droite n'a pas de projet, mais que des slogans
    3. Les non-dits qui cachent le vrai visage d'une politique vouée à l'échec


  7. LES FAUX-SEMBLANTS DE LA SOLIDARITÉ
    ou comment dévoiler le vrai programme social de la droite
    1. Santé, la franchise de la droite
    2. Retraites : un flou inquiétant


  8. LA DROITE SANS FAUSSE HONTE
    ou comment ne rien proposer sur l'emploi
    1. Esprit d'entreprise ou esprit de revanche
    2. Le vide sidéral du programme RPR


  9. LES FAUSSES SOLUTIONS DE L' ENVIRONNEMENT
    ou l'aveu d'impuissance du RPR
    1. Une sphère d'ignorance
    2. La droite pollue le débat
    3. Beaucoup de bruit pour rien





Introduction

En 4 ans, la France a changé. Un million huit cent mille emplois ont été créés, environ 400 000 par an, soit deux fois plus que dans les meilleures années des « 30 glorieuses », permettant d'entrevoir la perspective d’un travail pour tous : nos institutions ont été modernisées, les impôts allégés, le temps de travail diminué, le pouvoir d’achat préservé. Les Françaises et les Français croient de nouveau en leur avenir : personnel, familial, professionnel. De nouvelles aspirations ont émergé : plus d’autonomie, de protection et de reconnaissance.

La droite, elle, est restée la même et n’a rien d’autre à proposer que le retour aux années Juppé. Elle n’a pas su évoluer avec son temps : opposition au PACS, réserves sur la parité, blocages sur les réformes de la Justice, ou la limitation du cumul des mandats… Ni renouveler ses dirigeants : ce sont toujours les mêmes qui prétendent aux premières places

Sa tâche, il est vrai n’est pas simple. La droite doit d’abord faire oublier son bilan calamiteux. Un chômage record touchant toutes les catégories d’âges et de population, une France étouffée par les prélèvements massifs (plus de 200 milliards de francs en 4 ans), un déficit croissant, un dialogue social atone, …

Pour parvenir à faire oublier son bilan, elle n’hésite pas à travestir la réalité. Elle dresse un tableau délibéremment caricatural de l’état du pays, comme si rien n’avait changé depuis 97 et que la France se trouvait toujours dans la situation où Chirac et Juppé l’avaient laissée.

Son bilan préfigure ce que serait son action si elle revenait au pouvoir. Malgré la confiance que les électeurs lui ont donnée par deux fois en 1993 et en 1995, elle n’a su ni maîtriser ses vieux réflexes (la loi Falloux sur l’école privée, par exemple) ni profiter de la reprise économique perceptible, dès 1996. Son bilan, de 1993 à 1997, est bien le résultat de ses choix.

Son programme fiscal en est l'illustration: faute d'être capable de soutenir la croissance et l'emploi, le RPR sera contraint d'augmenter les impôts après avoir promis de les baisser. Et selon une méthode bien connue, quand la droite augmente les impôts, elle fait payer tous les Français; quand la droite les baisse, seule une minorité des contribuables en bénéficie.

La droite n’a rien d’autre à proposer que le programme du MEDEF, multipliant les faux-semblants sur la solidarité, les fausses pistes sur la mondialisation, jouant le faux-nez d’une organisation patronale qui veut dicter sa loi au politique. En matière économique et sociale, force est de constater la convergence de vues entre le patronat et l’opposition : la « société de confiance », oui, mais pour un petit nombre. Pour les autres, c’est la société du risque et de l’insécurité sociale.

Le droite constitue une menace pour les avancées sociales réalisées au cours de ces cinq dernières années. Elle veut remettre en cause les 35 heures, vider de ses dispositions les plus protectrices des salariés la loi de modernisation sociale, remettre en cause les principes jouant le faux-nez d’une organisation patronale qui veut dicter sa loi au politique.
En matière économique et sociale, force est de constater la convergence de vues entre le patronat et l’opposition : la « société de confiance », oui, mais pour un petit nombre. Pour les autres, c’est la société du risque et de l’insécurité sociale.

La droite constitue une menace pour les avancées sociales réalisées au cours de ces cinq dernières années.
Elle veut remettre en cause les 35 heures, vider de ses dispositions les plus protectrices des salariés la loi de modernisation sociale, remettre en cause les principes même de notre système de solidarité.

Cette droite là rêve toujours d’une France angoissée, divisée pour jouer sur les peurs et masquer ainsi ses choix futurs pour la France.

C’est à un véritable abus de confiance qu’elle veut se livrer, recyclant les recettes libérales qui ont échoué dans les années 90, masquant ses véritables intentions sociales derrière la prudence des mots.

Ces appels incantatoires à la confiance, sorte de lapsus freudien pour une organisation qui a trahi la confiance que les Français lui ont accordée en 1993 et plus encore en 1995 ne peuvent convaincre.

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