Introduction
En 4 ans, la France a changé. Un million huit cent
mille emplois ont été créés, environ 400 000 par an, soit deux fois plus que dans les meilleures années des « 30 glorieuses », permettant d'entrevoir la perspective d’un travail pour tous : nos institutions ont été modernisées, les impôts allégés, le temps de travail diminué, le pouvoir d’achat préservé. Les Françaises et les Français croient de nouveau en leur avenir : personnel, familial, professionnel. De nouvelles aspirations ont émergé : plus d’autonomie, de protection et de reconnaissance.
La droite, elle, est restée la même et n’a rien d’autre à proposer que le retour aux années Juppé. Elle n’a pas su évoluer avec son temps : opposition au PACS, réserves sur la parité, blocages sur les réformes de la Justice, ou la limitation du cumul des mandats… Ni renouveler ses dirigeants : ce sont toujours les mêmes qui prétendent aux premières places
Sa tâche, il est vrai n’est pas simple. La droite doit
d’abord faire oublier son bilan calamiteux. Un chômage record touchant toutes les catégories d’âges et de population,
une France étouffée par les prélèvements massifs (plus de 200 milliards de francs en 4 ans), un déficit
croissant, un dialogue social atone, …
Pour parvenir à faire oublier son bilan, elle n’hésite
pas à travestir la réalité. Elle dresse un tableau délibéremment caricatural de l’état du pays, comme si rien n’avait changé depuis 97 et que la France se trouvait toujours dans la situation où Chirac et Juppé l’avaient laissée.
Son bilan préfigure ce que serait son action si elle revenait au pouvoir. Malgré la confiance que les électeurs
lui ont donnée par deux fois en 1993 et en 1995, elle n’a su ni maîtriser ses vieux réflexes (la loi Falloux sur
l’école privée, par exemple) ni profiter de la reprise économique perceptible, dès 1996. Son bilan, de 1993 à
1997, est bien le résultat de ses choix.
Son programme fiscal en est l'illustration: faute d'être
capable de soutenir la croissance et l'emploi, le RPR sera contraint d'augmenter les impôts après avoir promis
de les baisser. Et selon une méthode bien connue, quand la droite augmente les impôts, elle fait payer tous les
Français; quand la droite les baisse, seule une minorité des contribuables en bénéficie.
La droite n’a rien d’autre à proposer que le programme du MEDEF, multipliant les faux-semblants sur la solidarité, les fausses pistes sur la mondialisation, jouant le faux-nez d’une organisation patronale qui veut dicter sa loi au politique.
En matière économique et sociale, force est de constater la convergence de vues entre le patronat et l’opposition :
la « société de confiance », oui, mais pour un petit nombre. Pour les autres, c’est la société du risque et de
l’insécurité sociale.
Le droite constitue une menace pour les avancées sociales
réalisées au cours de ces cinq dernières années. Elle veut remettre en cause les 35 heures, vider de ses
dispositions les plus protectrices des salariés la loi de modernisation sociale, remettre en cause les principes
jouant le faux-nez d’une organisation patronale qui veut dicter sa loi au politique. En matière économique et sociale, force est de constater la convergence de vues entre le patronat et l’opposition : la « société de confiance », oui, mais pour un petit nombre. Pour les autres, c’est la société du risque et de l’insécurité sociale.
La droite constitue une menace pour les avancées sociales réalisées au cours de ces cinq dernières années. Elle veut remettre en cause les 35 heures, vider de ses dispositions les plus protectrices des salariés la loi de modernisation sociale, remettre en cause les principes
même de notre système de solidarité.
Cette droite là rêve toujours d’une France angoissée,
divisée pour jouer sur les peurs et masquer ainsi ses choix futurs pour la France.
C’est à un véritable abus de confiance qu’elle veut se livrer, recyclant les recettes libérales qui ont échoué
dans les années 90, masquant ses véritables intentions sociales derrière la prudence des mots.
Ces appels incantatoires à la confiance, sorte de lapsus freudien pour une organisation qui a trahi la confiance que les Français lui ont accordée en 1993 et plus encore en 1995 ne peuvent convaincre. |