Régionales 2004 : Convention nationale de ratification des listes
Il n'est pas nécessaire d'attendre 2007

François Hollande
Discours de François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, prononcé à la tribune de la convention nationale le 13 décembre 2003
 
Chers camarades,

je me réjouis du rassemblement qui a pu s’opérer. C’était un préalable car, si l’on veut rassembler la gauche, il faut d’abord rassembler les socialistes. Cette conclusion heureuse n’était pas évidente car nous savons aussi, d’expérience, et je commence à en avoir une plutôt longue pour la constitution des listes, que la préparation des listes régionales est, sans doute l’épreuve la plus délicate pour les responsables du parti à l’échelle des fédérations, comme au niveau de la direction. C’est là que tous les objectifs se confondent, le souci de renouvellement se heurte à celui, bien légitime de récompenser le travail accompli. Le respect de la parité s’ajoute à l’exigence de représentation de la société française. Et enfin, dois-je le dire, il faut gagner.

La tentation pouvait être une nouvelle fois de faire prévaloir des logiques de congrès, de majorité, de minorité. Elle pouvait être aussi de passer en force. Mais la conception que j’ai de la direction du Parti est de considérer que l’autorité, c’est d’abord le rassemblement. Et, nous y sommes parvenus, c’est l’essentiel. Alors soyons fiers de ce travail parce qu’il conditionnera le reste.

Je veux donc en arriver au sens même du rendez-vous de mars prochain. Certes, l’enjeu est nécessairement local. Dans chaque région, la confrontation portera sur des projets à vocation territoriale. Mais jamais, depuis longtemps, une élection intermédiaire n’aura revêtu une importance aussi grande. Sa portée va bien au-delà de l’avenir pourtant décisif de nos régions.

En effet, le scrutin va répondre à trois questions majeures de notre vie politique. Il va d’abord dire, si le choc civique apparu de manière cruelle le 21 avril 2002 se réduit ou se reproduit. Rien n’est acquis, rien n’est sûr, tout dépend de nous et nous le saurons à travers la participation électorale. Le premier souci est donc de réduire l’abstention. Nous le saurons aussi à travers le vote extrême-droite et notre première priorité est de le combattre. Et, nous le saurons aussi à travers la dispersion des voix, et notamment des voix de gauche, et notre perspective est l’union parce que nous voulons empêcher ce sort funeste que nous avons connu, il y a maintenant près de deux ans.

L’élection va déterminer aussi, et ce n’est pas sa moindre des conséquences, la durée de vie du gouvernement Raffarin. Les Français ont en effet l’occasion de porter, au-delà des manifestations qui ont eu lieu au printemps dernier, des mouvements sociaux qui se prolongent ou des sondages qui rappellent l’impopularité du gouvernement, un jugement électoral sur la manière dont les Français sont dirigés depuis bientôt deux ans. Selon le nombre de régions gagnées ou perdues par l’UMP dépendra le sort de l’équipe Raffarin, mais, surtout, la marge de manœuvre de l’équipe suivante.

Enfin, la troisième question qui va trouver sa réponse c’est que le scrutin va redessiner et, à mon sens, pour longtemps, le visage de la gauche. Du résultat obtenu par nos listes d’union au premier tour et a fortiori au second tour, de la dynamique que nous aurons su créer autour du Parti socialiste tout au long de la campagne sortiront à la fois un Parti socialiste plus crédible et plus fort pour préparer les échéances suivantes, et une nouvelle organisation de la gauche, plus cohérente, plus solidaire, plus unie. La droite, pas plus que l’extrême gauche, n’y a intérêt. Parce qu’ils partagent l’un et l’autre la même volonté : rendre l’alternance impossible.

Cette consultation est donc à la fois inédite dans sa configuration, dans son moment, et majeure dans ses conséquences. Sa portée dépasse les limites de chaque région et la seule année 2004. Elle va au-delà des questions de place entre les uns et les autres ou d’influence puisqu’elle concerne, finalement, l’état même de notre démocratie, la capacité d’action de la droite d’ici la fin de la législature et les formes du rassemblement de la gauche.

Mais, au-delà de ces enjeux déjà considérables, l’élection doit surtout être utile aux Français eux-mêmes. Elle doit leur permettre de faire entendre leurs voix, mais aussi de faire émerger des politiques dans les régions et dans les départements susceptibles d’améliorer la vie quotidienne. Donc, nous devons poser clairement l’enjeu. Les socialistes seront à la fois l’instrument de la sanction indispensable, mais aussi la voix d’un changement immédiat, concret, à l’échelle de nos territoires.

Je commence par la sanction. Elle est d’abord méritée au vu des résultats du gouvernement Raffarin. Il a échoué au plan économique : Moins de croissance qu’au temps où nous étions aux responsabilités. Mais aussi moins de croissance que les principaux pays européens. Nous avons plus de chômage et une progression plus forte du chômage que partout ailleurs. Ce gouvernement a échoué au plan financier, avec des déficits abyssaux et avec cette humiliation qui consiste à manquer à nos engagements européens sans être en capacité de les renégocier. Il a failli au plan social avec le recul de tous les droits sociaux. D’abord, les droits des chômeurs, rejetés de l’UNEDIC vers l’allocation spécifique de solidarité puis de l’allocation spécifique de solidarité au RMI puis encore du RMI au RMA. Et puis après, plus rien.

Réduction des droits des salariés qui vont être menacés, au nom d’une fausse réforme appelée dialogue social, par la mise en cause du droit dans notre pays fondé sur la négociation, qui devait améliorer, et qui, maintenant, de la branche à l’entreprise, va déroger l’ordre public social.

La sanction est méritée à l’aulne des choix fiscaux et politiques qui sont apparus pour ce qu’ils sont : doux pour les plus forts, on le voit à travers la baisse de l’impôt sur le revenu, dures pour les plus faibles, à travers la hausse de la fiscalité sur l’essence et le forfait hospitalier.

Ce gouvernement n’aura finalement réussi qu’une chose, c'est à associer la réforme à l’injustice et à mettre chaque citoyen en position de repli ou de crainte chaque fois que le mot réforme lui-même est avancé.

La sanction est enfin méritée au regard du comportement même du gouvernement. Le Premier ministre n’a pas simplement perdu la confiance des Français. Il a même perdu, semble-t-il, celle de son gouvernement. Quant au Président de la République, il veut croire, et il s’y acharne, que son absence sera sa providence ou pour le moins sa protection.

La sanction est méritée, mais elle est surtout nécessaire.

Car, disons-le franchement, si pour je ne sais quelle raison, la droite venait à y échapper en mars prochain si, par je ne sais par quelle abstention, elle parvenait à se soustraire à cette sanction, alors, elle pourrait à bon droit considérer qu’elle aurait désormais les mains libres pour non seulement poursuivre sa politique, mais aussi en accélérer le rythme, en intensifier le contenu, à la veille de dossiers aussi fondamentaux pour l’avenir du pays que ceux de l’assurance maladie, de l’éducation ou des services publics.

Il ne s’agit pas, par le vote, en mars prochain, de mettre en cause la légitimité des votes de 2002, encore qu’il y aurait matière à s’interroger sur le mandat qui fut confié à cette période à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui. Il s’agit d’abord de limiter les conséquences de ce vote en signifiant clairement aujourd’hui ce qu’une majorité de Français ne veut plus. Faut-il encore que la sanction soit visible ? Car, de sanctions, il peut y en avoir de multiples. Il y a d’abord la sanction qui, à travers la droite, toucherait toute la politique. Ce serait alors l'abstention, ou pire, l’extrême droite. Il y a celle du simulacre - avec le vote UDF qui viendra toujours au deuxième tour renflouer le navire UMP Car je trouve que, de Jean Lecanuet à François Bayrou, le destin du centre, c’est toujours, dans le pluralisme, disent-ils, dans la douleur, toujours, dans le courage - limité - et dans la contrition permanente, le destin du centre, c’est toujours de finir à droite.

Mais la sanction peut être aussi, si nous n’y prenons garde, au nom d’une légitime exaspération, celle de l’impuissance, avec une extrême gauche qui voudrait en être le réceptacle, mais qui ne veut plus tirer le PS à gauche mais tirer sur le PS lui-même, en espérant retarder l’aube de l’alternance pour mieux attendre (et ils ont de la patience, depuis tant d’années) le Grand soir.

Seule la gauche peut infliger la sanction à la droite. Il n’y a pas d’autre moyen. Il n’y a pas d’autre alternative, si on veut battre la droite, si on veut affirmer des valeurs sociales, si on veut fixer le cap pour les années qui viennent. Il faut voter à gauche. Car, comment se mesurera l’échec du gouvernement, l’échec de la droite, sinon par le nombre de régions perdues par la majorité UMP-UDF et gagnées par nous. C’est le seul critère qui sera retenu le 28 mars 2003. Mais si le vote doit être utile, l’élection doit également être utile pour nos concitoyens. En j’en arrive au changement.

L’alternance peut commencer dès 2004, à l’échelle des territoires, et les moyens existent. A-t-on suffisamment rappelé que l’effort d’équipement des régions comme des départements est désormais supérieur aux investissement civils de l’Etat. La décentralisation, y compris dans sa forme dévoyée d’aujourd’hui, dans sa version inégalitaire, donne de nouvelles compétences aux collectivités territoriales.

Alors, s’il ne peut être question de confondre les enjeux ou de proposer un contre-programme gouvernemental hors de circonstances, il est possible, pour la gauche, d’être en situation d’agir dès 2004. Et il n’est pas nécessaire d’attendre 2007 pour commencer à changer la vie de nos concitoyens partout où la gauche sera victorieuse. Notre message doit être un message à la fois de volonté et d’espoir. Sanctionner, sûrement, s’opposer, nécessairement, mais agir, impérativement. Il faut donc en avoir la capacité politique dès 2004.

C’est pourquoi, nous proposerons aux Français un « contrat d’alternance territoriale » qui partira de nos réussites constatées dans les huit régions et dans les nombreux départements que nous dirigeons, qui tiendra compte des priorités que nous formulons pour notre pays et qui peuvent se traduire à travers les compétences territoriales.

Emploi, éducation, environnement, égalité sous toutes ses formes : nous montrerons que ces priorités peuvent être accomplies dès aujourd’hui pour améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens, renforcer l’égalité des destins à l’échelle des territoires, donner de nouvelles garanties collectives, élargir la solidarité.

Et nous ancrerons nos propositions aux idées que nous voulons promouvoir le moment venu à l’échelle nationale : la formation sur toute la vie, la Sécurité sociale professionnelle, la couverture logement, le développement durable, la lutte contre toutes les discriminations. Tous ces objectifs nationaux doivent se retrouver sur le plan territorial.

Ce contrat sera présent dans toute la campagne. Il nous mobilisera tous au-delà de la spécificité de nos régions. Il sera suffisamment concret pour valoir engagement sur les six prochaines années partout où nous serons majoritaires. Il marquera l’identité et l’utilité de la gauche, et mettra aussi chacun devant ses responsabilités. Refuser de voter pour nous au second toujours, ce sera refuser aux citoyens la réalisation concrète de ces avancées.

C’est une façon nouvelle d’aborder une élection territoriale, c’est-à-dire de lui donner un débouché tangible, immédiat et de ne pas simplement en faire, même si c’est nécessaire, un coup de semonce ou une affaire d’élus. C’est aussi une nouvelle façon de préparer l’alternance, de faire de 2004 une étape déjà fructueuse et pas simplement un signe avant-coureur. Une telle démarche permettra de faciliter, aujourd’hui comme demain, le rassemblement de la gauche.

L’union est nécessaire. Elle est pour nous le cap stratégique. Nous savons ce que la dispersion, le défaut de solidarité nous ont coûté. Nous savons aussi combien le rassemblement, chaque fois qu’il s’est opéré dans notre Histoire, a pu produire de victoires. Mais nous savons aussi les difficultés à rétablir la confiance après une défaite qu’il serait trop commode d’imputer à la seule gauche plurielle, mais qui n’est quand même pas sans lien avec sa dilution.

L’union, nous l’avons affirmé il y a plusieurs mois, doit se faire dès le premier tour, parce que c’est la formule la plus efficace ; Et toujours au second tour, ce qui suppose des règles claires et un code de bonne conduite.

La stratégie du PS, c’est l’union de toute la gauche, mais avec des formes et des méthodes différentes du passé. Le temps n’est plus aux accords électoraux sans contenu, souvent rédigés bilatéralement, sans cohérence globale. L’union doit être maintenant fondée sur un partenariat, lui-même lié à un projet, avec un vrai partage des responsabilités, ce qui suppose des efforts des uns comme des autres et une loyauté dans l’exécution.

C’est pourquoi l’union n’est pas simplement un accord que l’on peut passer région par région, même si c’est aujourd’hui ce que souhaitent nos partenaires. Elle est un pacte, comme nous l’avons fait en Ile-de-France, sur un projet avec un partage des responsabilités. Tous ceux qui comprennent cette conception sont les bienvenus car cette démarche respecte à la fois les engagements collectifs, l’ensemble des alliés, et surtout les citoyens.

Cette conception de la gauche n’est pas fondée sur des relations privilégiées avec tel ou tel, en fonction du poids de l’histoire ou de l’influence électorale. Elle ne se réduit ou pas à un tête-à-tête exclusif. Ce qui compte, c’est la démarche unitaire. Et la gauche a besoin de toutes ces familles pour être la gauche : des socialistes, d’abord, des communistes, des Verts, des radicaux, des républicains, bref, tous ceux qui veulent, non seulement se rassembler le temps d’une élection, mais travailler ensemble dans la durée et bâtir, étape après étape, un projet commun pour 2007.

C’est la seule façon de rétablir la confiance dans l’union et sa crédibilité auprès de l’opinion. Je vois bien la tentation de ceux qui voudraient que coexistent plusieurs gauches aussi identitaires qu’irréconciliables, mais là, ce serait la certitude d’une opposition interminable. La gauche de gouvernement doit se rassembler. Alors on me dira : il y a une autre gauche qu’une gauche de gouvernement ? Mais, je réponds qu’il faut une gauche de gouvernement, si l’on veut un gouvernement de la gauche. Si l’on veut changer, si l’on veut avancer, il faut venir au gouvernement. Et si l’on veut venir au gouvernement, il faut se rassembler sur un projet de gouvernement. L’affaire est simple, elle mérite néanmoins d’être comprise. Les élections régionales vont dessiner pour plusieurs années le visage de la gauche. Si nous sommes capables de gagner ensemble, si nous sommes capables de diriger ensemble dans les régions, alors nous sommes capables de préparer un projet ensemble pour 2007.

Il est néanmoins nécessaire, parce que c’est notre rôle, parce que c’est notre devoir, parce que nous portons l’avenir de la gauche, de nous mobiliser davantage. Nous devons être à la hauteur de l’enjeu que nous fixons à la confrontation de mars prochain. Elle ne peut être la responsabilité que des seuls chefs de file ou des seuls candidats sur nos listes. Mais, s’il n’y a que ceux-là qui se mobilisent dans la campagne, s’il n’y a pas une campagne militante pour donner du sens, pour montrer l’utilité du vote, pour populariser nos propositions, pour développer notre contrat, pour faire pièce à nos concurrents, pour contester les impasses ou les impostures, pour lutter contre l’extrême droite… Qui pourra croire que le travail de nos candidats suffira ? Donc la mobilisation militante doit être première.

L’erreur serait, une nouvelle fois, d’ignorer l’extrême droite. Cette faute nous a suffisamment coûté cher pour ne pas la reproduire. Le silence du Front national est devenu, maintenant, son arme principale. L’extrême droite ne provoque plus, elle attend. Elle ne s’exhibe plus, elle se cache. Et la droite, par sa politique, son discours et les thèmes qu’elle utilise lui offre un terreau fertile.

Il faut donc aller au-delà de la condamnation morale - nécessaire - et dévoiler la réalité de son propre discours. Le Front national n’est pas simplement un parti xénophobe, contre les étrangers. C’est un parti aussi contre les Français, et notamment les plus modestes. Il suffit de lire son programme : départ à la retraite repoussé à 70 ans, abolition des 35 heures, suppression de l’impôt sur le revenu et des droits de succession, abrogation du SMIC, et tant d’autres. Comment admettre, et c’est une question qui nous interpelle directement si nous avons la prétention de les représenter, que des catégories populaires puissent céder au vote d’extrême droite et avaliser un tel programme de régression sociale ? D’où la nécessité d’une démarche militante dès le premier tour qui doit multiplier tous les contacts possibles dans les quartiers et rappeler que la menace de l’extrême droite n’a pas disparu.

Parallèlement à cette démarche militante, le Parti socialiste mènera, puisque l’enjeu est national, une campagne nationale autour d’une équipe dédiée à cette tâche et associant toute la diversité du parti. Il y aura des rassemblements, il y aura des argumentaires, il y aura ce contrat qui nous engagera tous et sur lequel nous aurons tous à mener campagne et à convaincre. Tout sera utilisé pour appeler à la participation et à l’efficacité du vote.

Il ne s’agit pas, à travers ces élections régionales, d’organiser une revanche, pas plus que de craindre une réplique. Il s’agit tout simplement de lancer la reconquête et de donner d’abord sa raison première. Pour qu’il y ait reconquête, il faut voter et il faut espérer un changement. Le vote, ce sont les citoyens qui en décident. Le changement, c’est nous qui devons le porter.

Dans ce combat, beaucoup dépendra du Parti socialiste, de nos propositions, de notre présence, mais aussi de notre image collective. Je prendrai toute ma part dans cette campagne. Mais il y a une responsabilité qui suppose, pour chacun d’entre nous, de ne pas se tromper de moment ou d’échéance. Le congrès a eu lieu. Une ligne a été choisie, elle doit s’appliquer. Elle nous engage tous. Elle n’empêche pas le débat, notamment sur les questions qui restent ouvertes. Et notamment l’Europe. Elle justifiera, le moment venu, une intervention du parti dans le cadre d’une convention.

Mais ce débat, lui aussi, doit être maîtrisé dans l’intérêt même de notre parti et de son identité. De même, nous avons à mener méthodiquement notre travail programmatique. Nous avons commencé de le faire sur la santé, sur l’éducation, sur l’énergie, sur l’immigration et la formule des conventions thématiques sera retenue pour l’élaboration de notre projet.

Enfin, et c’est normal, il y a la préparation des prochaines échéances. L’échéance européenne d’abord, l’ouverture des candidatures se fera avant le mois de mars, et le choix immédiatement après les régionales. Et puis il y a les échéances de 2007, les législatives d’abord. L’expérience commande de réserver assez tôt les circonscriptions si nous voulons respecter l’objectif de parité. Ce sera fait dès 2005, notamment là où nous n’avons pas de sortant. Quant à l’échéance présidentielle, c’est un sujet légitime d’intérêt. Chacun connaît, néanmoins, nos procédures, nos règles et notre calendrier. Et, tout à l’heure, j’entendais que c’était l’inversion d’un calendrier qui avait provoqué un certain nombre d’emballements. Mais non ! Le quinquennat lui-même raccourcit les échéances et donc rallonge les ambitions. C’est tellement visible.

Mais, comme premier secrétaire, comme vous tous ici, comme tous les militants et tous les responsables, comme tous ceux qui, à juste raison, peuvent voir loin, nous n’avons qu’un seul objectif, un seul : ce sont les élections de mars prochain. Si j’en ai fixé l’enjeu, si j’en ai montré l’importance, c’est pour démontrer qu’à bien des égards, au-delà de nos situations politiques personnelles, ces élections régionales décideront de beaucoup de la suite.

Comme premier secrétaire, j’ai cette obligation envers les militants. Comme premier secrétaire, j’ai cette responsabilité de faire gagner les socialistes. Comme dépositaire, avec l’ensemble du Parti socialiste, de l’avenir de la gauche, nous avons tous la conviction que les élections régionales seront une étape décisive pour la suite.

Alors, j’appelle chacun et chacune d’entre vous à s’y investir pleinement car la réussite est au bout de ce chemin-là.



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