La politique libérale du gouvernement sacrifie la vie quotidienne des Français.
Les Français souffrent.
Pour beaucoup d'entre eux, penser leur avenir ou celui de leurs enfants est devenu difficile, tant le présent les angoisse. Le besoin de justice sociale et de protection est plus fort que jamais. Les socialistes ont à cúur d'y répondre.
1. Défendre et rénover la Sécurité sociale. |
Menacer la Sécurité sociale au nom de la réforme: telle est la politique conduite par la droite.
Réformer la Sécurité sociale pour la préserver: tel est le projet des socialistes. La Sécurité sociale est notre bien commun. Nous devons la réformer ensemble et non de façon autoritaire.
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è États
généraux de la Santé. |
Nous réunirons des Etats généraux de la Santé pour examiner de façon claire et concertée les objectifs et les moyens d'une vraie réforme, profonde et durable.
La maîtrise des dépenses de santé est indispensable. La refuser, comme l'a longtemps fait la droite, c'est préparer la privatisation de la Sécurité sociale.
Nous voulons maîtriser les dépenses de santé mais de façon négociée et qualitative, afin de réduire les gaspillages, de favoriser une meilleure prise en charge des soins actuellement mal remboursés, comme les soins dentaires et la lunetterie.
L'égalité d'accès aux soins sera assurée par la création de la couverture maladie universelle et la gratuité des soins pour les ménages à faibles revenus. La sécurité des soins et la santé de la population seront renforcées grâce à une meilleure coordination des soins par le développement des réseaux et filières de soins, la promotion du service public hospitalier, une régionalisation progressive du système de santé.
Mais la santé c'est, avant tout, la santé publique.
Nous lui donnerons la place qu'elle mérite.
Médecine scolaire, médecine du travail, médecine préventive: autant de priorités. Le rôle du médecin généraliste sera accru.
La protection des Français sera assurée grâce à une agence de la sécurité sanitaire qui aura en charge la surveillance de l'alimentation, de l'eau, de l'air, des médicaments et des produits biologiques.
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è Préserver
La retraite. |
" La retraite est le patrimoine de ceux qui n'ont pas de patrimoine. "
Le plan Juppé visait, sans la moindre concertation, à la remettre en cause. Les fonds de pension votés par la droite vont gravement déstabiliser les retraites par répartition et accentuer les inégalités entre Français.
Nous consoliderons le système de retraite par répartition, celui de tous les Français, en concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux.
Nous revaloriserons les pensions de réversion des Français les plus modestes.
Nous alignerons l'évolution des pensions sur celle des salaires nets.
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2. Relancer le logement social.
è 300 000
réhabilitations 150 000 loge- ments neufs par an. |
Disposer d'un toit est la condition de l'autonomie de la personne, de son insertion sociale, de l'exercice de sa citoyenneté.
L'accès à un logement de qualité pour tous est une priorité nationale. Le logement social, préoccupation majeure des Français, a été sacrifié depuis 4 ans.
Nous engagerons le remodelage complet des quartiers construits après-guerre et qui sont aujourd'hui en pleine dégradation.
La dignité de nos concitoyens qui y habitent l'exige. Nous nous fixons l'objectif de 300 000 réhabilitations et de 150 000 logements neufs par an. Nous faciliterons une accession sociale à la propriété
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3. Assurer la sécurité des Français.
è 50 000 agents supplémen- taires. |
La montée de la violence contre les personnes et les biens inquiète légitimement nos concitoyens.
La sécurité est un des droits fondamentaux de la personne humaine. Comble de l'injustice : ce sont les plus fragiles et les plus démunis parmi les Français qui sont le plus souvent victimes de l'insécurité.
Nous donnerons la priorité à la sécurité de proximité en affectant, dans le cadre des emplois de proximité, 35 000 personnes à des contrats locaux de sécurité. Par redéploiement, 10 000 fonctionnaires de police seront affectés à cette mission prioritaire et 5 000 seront recrutés, pour un total de 50 000 agents supplémentaires.
Pour être respectée comme elle le mérite, la police doit être irréprochable.
Nous créerons une instance indépendante de contrôle de la police, associant des magistrats et des policiers, afin de faire respecter la déontologie policière. Cette instance pourra être saisie par les citoyens. La sécurité des Français suppose également de lutter efficacement, au niveau européen, contre les grands trafics et contre la corruption.
Nous mettrons en place un espace judiciaire européen commun offrant aux magistrats la possibilité de remplir leur mission sans être empêchés de le faire par les réglementations nationales.
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4. Rétablir
la priorité
à l'Éducation.
è Première priorité budgétaire. |
L'annonce de la suppression de 5 000 postes à l'Education nationale traduit mieux que tout discours la politique de la droite. La France a besoin de plus de professeurs, de plus d'éducateurs.
Nous voulons faire de l'éducation la première priorité budgétaire.
Notre objectif est d'abord de conforter l'école de la République, creuset de l'intégration, garantie de l'égalité des chances.
Nous proposons de répartir l'encadrement selon le principe de discrimination positive qui nous a conduits aux ZEP.
Nous voulons libérer les initiatives des enseignants en multipliant les projets et les contrats d'établissement.
Nous augmenterons l'aide aux IUFM et en particulier aux bourses d'élèves-professeurs.
Nous proposons d'adapter les rythmes scolaires au niveau de la communeou du groupement de communes - dans le cadre d'options définies nationalement.
Nous renforcerons l'enseignement professionnel au sein du service public d'éducation par un partenariat systématique (avec les entreprises et les administrations) comportant la généralisation de l'alternance sous statut scolaire ou par apprentissage.
Nous relancerons, dans l'enseignement supérieur, la politique engagée de 1988 à 1993 (plan"Université 2000") et que la droite a gelée depuis: refonte des premiers cycles universitaires autour d'un dispositif d'orientation souple, rationalisation des formations technologiques supérieures.
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5. Maîtriser l'immigration et réussir l'intégration.
è Supprimer les lois Pasqua-Debré. |
Vieux pays d'immigration, la France veut maîtriser le flux de nouveaux travailleurs immigrés. Elle doit dans le même temps rester le pays du respect des droits de l'homme. La droite a mis en place une politique exclusivement répressive, sans souci aucun d'intégration. En mettant en cause l'accès automatique à la nationalité française des enfants de parents étrangers nés en France et le droit au renouvellement de la carte de séjour de 10 ans, la droite a porté atteinte aux principes de la République.
Sa politique, c'est moins de libertés et plus d'insécurité.
Nous supprimerons les lois Pasqua-Debré. Nous rétablirons les droits fondamentaux au mariage, à la vie en famille et le droit d'asile, ainsi que le code de la nationalité dans sa vision républicaine. Les résidents étrangers retrouveront leur droit au renouvellement de leur carte de dix ans.
Nous développerons de nouveaux moyens de lutte contre l'immigration irrégulière et sanctionnerons vigoureusement les entreprises qui ne respecteront pas la loi. Nous instituerons avec les Etats d'origine une politique de coopération, afin de réguler et de contrôler les flux d'immigration.
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6. Protéger l'environ- nement.
è Fermer Superphénix. |
La politique économique doit se montrer respectueuse des grands équilibres écologiques.
Nous voulons un développement économique qui soit durable. Notre responsabilité collective est engagée à l'égard des générations futures.
Nous donnerons la priorité aux transports collectifs par le développement du service public du rail, le développement des transports en commun en ville, par l'incitation au transport de marchandises par le rail.
Nous rééquilibrerons la fiscalité des différents carburants en fonction de leur caractère plus ou moins polluant.
Nous réorienterons la politique énergétique de la France en instaurant un moratoire sur la construction de réacteurs nucléaires, en augmentant les incitations aux économies d'énergie et au développement des énergies renouvelables.
Nous fermerons le surgénérateur " Superphénix ".
Nous abandonnerons le projet de canal à grand gabarit Rhin-Rhône-Saône.
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7. Assurer notre rayonnement culturel.
è Culture : 1 % du budget de l'État. |
La culture, comme exigence, mais aussi la culture à portée de tous : tel est notre projet. Facteur décisif de cohésion sociale, espace de liberté, gage de notre identité et de notre rayonnement, la culture doit redevenir une priorité nationale.
Nous porterons le budget de la culture à 1 % du budget de l'Etat. Nous maintiendrons un service public fort, diversifié et accessible à tous et soutiendrons le développement des chaînes thématiques développées grâce à la technologie numérique.
Nous démocratiserons l'accès au multimédia.
Nous réviserons et renforcerons des aides économiques à la presse et à la production de programmes audiovisuels, dans le but de permettre le maintien de titres de journaux indépendants et une industrie de la production diversifiée.
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8. Transformer
notre agriculture. è Plus de
qualité.
è Plus de jeunes agriculteurs. |
L'agriculture française a su relever le défi de la modernisation et de l'exportation. Pourtant, la crise de la"vache folle" a révélé au grand public ce que les socialistes affirment depuis longtemps: le modèle d'agriculture intensive, fondée sur la productivité à outrance, doit être dépassé. Il faut renouer avec une agriculture plus extensive, tournée vers la qualité. Au-delà de la recherche d'une alimentation saine, nos concitoyens expriment des besoins de grand air, d'espaces, de paysages, de rencontres avec ceux qui vivent la modernité autrement qu'à la ville. Ces attentes ouvrent des perspectives à l'agriculture qui doit dorénavant concilier la production, la santé publique, l'emploi, l'environnement et l'aménagement du territoire.
Nous proposons de diversifier nos modèles de production, de favoriser la pluri-activité, de mieux répartir les "droits à produire", de développer et professionnaliser les nouvelles activités d'accueil. Les principes de la modulation et du plafonnement des "aides directes" devront être au centre de la PAC, que l'adhésion des pays de l'Est ne pourra remettre en cause.
Nous donnerons la priorité à l'installation de jeunes agriculteurs, plutôt qu'à l'agrandissement des exploitations.
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9. Favoriser le
développement des DOM-TOM.
è Nouveau contrat pour l'outre-mer. |
Conscients de la richesse qu'elle représente pour la France, nous proposons à l'outre-mer un nouveau pacte républicain, pour le développement, la solidarité et l'égalité des chances.
Nous améliorerons les conditions d'encadrement scolaire, pour faciliter l'accès aux formations supérieures.
Nous donnerons une impulsion nouvelle au développement économique pour l'emploi, au-delà de la seule défense des productions agricoles, artisanales et de la pêche. Les mesures de défiscalisation seront réorientées vers les activités productives de biens et de services, des moyens de mobiliser l'épargne locale seront recherchés.
Si des évolutions doivent intervenir dans la fonction publique d'outre-mer, ce ne peut être qu'au terme d'une négociation approfondie avec les partenaires sociaux et les élus.
Le nouveau pacte républicain pour l'outre-mer doit aussi se traduire par un approfondissement de la décentralisation.
Nous engagerons des évolutions institutionnelles différenciées qui seront rendues possibles par une réforme appropriée de la Constitution.
Nous favoriserons, dans le respect des accords de Matignon de 1988, la négociation d'un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie, permettant son accession à la souveraineté, selon le rythme et les modalités fixés par les partenaires locaux.
Avant l'an 2000, Mayotte sera appelée à choisir son statut au sein de la République.
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10. Renforcer
et rénover les services publics.
è Stopper les privatisations. |
Des services publics de qualité, garantissant à tous l'égalité d'accès et de traitement, à Paris ou en province, dans les villes ou les campagnes : voilà ce que les citoyens sont en droit d'attendre de l'Etat.
Sécurité, éducation, transports, santé, poste, télécommunications : ces services publics doivent être garantis à tous les Français.
Nous considérons que"le service public à la française" est un exemple.
Nous refusons la privatisation des services publics et leur transformation en objet de profit. Nous voulons préserver l'avenir des services publics, mais en les rénovant.
Plus efficaces, plus proches des citoyens, plus responsabilisés : c'est ainsi que nous les voulons à l'avenir.
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