1. Dire oui au passage à l'Euro, mais à certaines conditions.
2. Négocier l'élargissement de l'Europe.
3. Renforcer l'Europe politique.

Un Euro, oui, mais pour quoi faire ?
De la réponse à cette question, dépend l'avenir de l'Europe et celui de la France. La France, qui fut à l'origine du projet d'une monnaie unique européenne, doit reprendre l'initiative politique.
Il faut à la France une politique qui préserve ses intérêts. Nous voulons construire l'Europe, mais sans défaire la France.
Plus que jamais, le Parti Socialiste - le parti de François Mitterrand et de Jacques Delors - reste le parti de l'Europe.
Mais pas de n'importe quelle Europe.


 

L'Europe est aujourd'hui à un moment crucial de son histoire.
Elle doit se doter, le 1er janvier 1999, d'une monnaie unique, pour 350 millions de citoyens. Or, depuis 2 ans, la France n'a plus de politique européenne.
Nous ne sommes plus écoutés, parce que nous n'avons plus rien à dire.
Les conséquences de cette démission sont graves : les intérêts de la France ne sont plus défendus et l'Europe s'enferre dans une vision ultra-libérale.


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1. Dire oui au
passage à
l'Euro, mais à
certaines
conditions.

Fidèles à toute l'histoire de la construction européenne, nous nous opposons à sa dérive libérale.
Nous voulons une vision politique et non technique de l'Europe.
Nous voulons une approche dynamique et non comptable de l'Europe.
Nous voulons en particulier que les critères de convergence du Traité de Maastricht soient appréciés, comme le prévoit le texte même du traité," en tendance ". Pour les socialistes, réussir l'Euro, cela signifie construire une Europe tournée vers la croissance, l'emploi et la démocratie. Nous posons quatre conditions au passage à l'Euro :


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è Union.
  • La création de l'Euro ne saurait exclure ni des pays fondateurs de l'Europe, ni des pays qui sont devenus des piliers de l'Union européenne.
    Nous voulons que la monnaie unique soit celle de toute l'Union européenne.
    Les adhésions de l'Italie et de l'Espagne nous paraissent nécessaires et possibles, ainsi que celle du Royaume-Uni, s'il le souhaite.

è Emploi.
  • Si l'on veut que la monnaie unique soit un succès, rencontre l'adhésion des peuples, à commencer par le nôtre et ne s'identifie pas à la stagnation économique et à la régression sociale, l'Europe doit être sociale et politique. Nous voulons, par conséquent, que les relations entre les pays participant à l'Euro soient fondées, non sur un pacte d'austérité, mais sur un pacte de solidarité et de croissance, permettant une politique pour l'emploi et le progrès social.

è Démocratie.
  • Pour rétablir la politique et la démocratie dans leurs droits, il faut, à côté de la Banque centrale européenne: un gouvernement économique européen.
    Représentant les peuples, il aura la charge de coordonner les politiques économiques des Etats de l'Union.

è Compétitivité..
  • Pour construire la nécessaire stabilité monétaire, les parités entre grandes devises doivent être équilibrées. Il faut prévenir toute forme de dumping monétaire.
    Nous ne voulons pas d'un Euro surévalué par rapport au dollar ou au yen.

2. Négocier
l'élargissement
de l'Europe.

L'élargissement de l'Union est souhaitable, mais il doit être préparé avec sérieux.
C'est l'intérêt des pays candidats eux-mêmes que d'entrer dans une Europe renforcée. Il ne sert à rien de promettre à ces pays leur adhésion dans l'Union pour l'an 2000. Il faut d'abord que soient réunies les conditions de cette adhésion sur le plan agricole, budgétaire, institutionnel.
L'élargissement ne doit en aucun cas conduire au démantèlement des politiques communes (politique agricole, fonds régionaux).


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3. Renforcer
l'Europe
politique.

Nous voulons redonner un sens à la construction européenne et, pour cela, faire avancer une Europe politique vers plus de démocratie. Nous ne voulons pas de "grignotage" de notre souveraineté, ni de dilution de la France, nous voulons une souveraineté partagée.




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