" Les élections se joueront sur le projet, pas sur le bilan ". L'antienne véhiculée par l'élysée et la droite pour masquer le vide du septennat présidentiel, est complaisamment entretenue par ceux qui voudraient croire que les Français sont des amnésiques qu'on pourrait abuser de promesses vite présentées, vite oubliées.
Cette conception de la page blanche est une vieille lune démagogique qui méprise l'intelligence du citoyen. L'avenir ne sort pas ex nihilo de l'imagination effervescente des candidats. Il s'éclaire de mille choses du passé. Ce droit d'inventaire est l'exercice normal d'une démocratie. Sans lui, les démagogues prospéreraient impunément.
La décennie qui vient de s'écouler a permis à la droite et à la gauche d'exercer les responsabilités du pays sur des durées pratiquement identiques. Certes, entre les deux périodes (1993-1997/1997-2002), les conditions ont varié. Deux ans de cohabitation et deux ans d'exercice du pouvoir sans partage pour la droite. Cinq ans de cohabitation pour la gauche. Les Français peuvent juger, sur pièces, des actes et des réalisations de chacune des deux familles.
Ce bilan comparatif est à ce titre un document doublement instructif. Il démontre que la droite et la gauche ne sont pas sœurs jumelles dans la gestion, comme dans les réformes. Elles ont fait des choix différents, voire diamétralement opposés. Quand la droite imposait la logique néo-libérale et conservatrice, la gauche réhabilitait le volontarisme et la régulation. Et à cet instant où s'établissent les comptes, force est de constater que la majorité d'aujourd'hui a souvent réussi où la majorité d'hier a échoué. Emploi, salaires, justice, sécurité, protection sociale, ville, institutions… Vingt preuves pour faire la différence. Pour le passé. Et pour l'avenir.
Secrétariat national à la communication
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