Une France moderne

  Conforter la famille
Conclure un pacte de confiance avec la jeunesse
Investir dans l’éducation et la culture
Reconnaître la priorité du développement durable
Déployer l’innovation et la recherche
Défendre et moderniser les services publics
Favoriser la négociation collective

La vocation du Président de la République est de préparer la France au monde de demain. Notre pays doit résolument s’inscrire dans la modernité, mais dans une modernité maîtrisée.

Elle ne doit pas être une contrainte qui s’impose à nous.
Elle doit être une exigence qui assure la défense de nos valeurs.

Depuis cinq ans, notre pays a renoué avec le progrès. Il y a maintenant davantage de raisons d’espérer que demain sera meilleur qu’hier.

Ce progrès retrouvé doit être un progrès partagé.

Ce que nous voulons tous, c’est être sûrs que la vie familiale puisse trouver des appuis solides, que les jeunes entrent dans leur vie d’adulte avec assurance, que l’éducation et la culture favorisent l’égalité des chances, que les révolutions technologiques profitent à tous, que nous puissions jouir d’un environnement sain et agréable, enfin que nous bénéficions de services publics efficaces.

 

Mes priorités

100 % de jeunes sortant du système scolaire avec une qualification




Un contrat d’autonomie
pour les jeunes
de 18 à 25 ans





Une nouvelle étape
de la décentralisation

Conforter la famille

Les familles se diversifient. Mais elles demeurent pour les Français le premier lieu d’éducation et de solidarité où se nouent les relations affectives. J’ai travaillé depuis 1997 pour que les familles soient mieux reconnues et aidées. Je veux amplifier cette politique :

     Par la création, au-delà du congé de maternité, d’un congé parental, afin de promouvoir l’égalité parentale et domestique, gage d’égalité professionnelle et de bien-être.

     Par la mise en place d’un chèque enfance, négocié avec les partenaires sociaux, pour payer les prestations d’accueil d’enfants en dehors du temps scolaire.

     Par la création d’internats familiaux de proximité, pour épauler le rôle éducatif des parents.

     Par l’adaptation du droit pour permettre l’égalité entre les deux parents, pour poursuivre le renforcement des moyens juridiques dédiés à la protection du droit des enfants, pour réaliser la réforme du divorce, pour donner la possibilité à chaque enfant de connaître ses origines, pour améliorer la loi sur le PACS en supprimant par étape le délai de trois ans requis pour l’imposition commune.

Je n’accepte pas, enfin, la violence exercée contre les femmes, notamment dans la sphère familiale : mieux connue, elle doit être mieux combattue.

Il est donc nécessaire de renforcer les médiations familiales. Je propose aussi que le juge civil puisse, dans les situations d’urgence, interdire l’accès du domicile au conjoint violent.

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Mes propositions

 Un service
civique
volontaire
6 à 9 mois pour
un engagement social
ou humanitaire






“ La jeunesse doit être l’âge de la liberté de choix ”

Conclure un pacte de confiance avec la jeunesse

La jeunesse doit être l’âge de la liberté de choix. J’ai la volonté de mettre en œuvre un véritable pacte de confiance avec la jeunesse.
A côté des investissements indispensables, concernant particulièrement l’éducation, je fais cinq propositions nouvelles :

     La mise en place d’un contrat d’autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans. Toutes celles et ceux qui s’engagent dans une démarche de formation et d’insertion professionnelle bénéficieront d’un suivi individualisé, l’allocation se substituant en tout ou en partie aux actuelles aides fiscales, familiales, sociales.

     La possibilité pour les jeunes de bénéficier d’un service civique volontaire : chaque jeune doit se voir proposer d’accomplir un projet, de consacrer six à neuf mois de sa vie à un engagement social ou humanitaire, en France, en Europe ou dans les pays en développement. Ce service pourra conduire à la validation d’unités de valeurs pour les étudiants, être inclu dans les acquis professionnels, compter dans le calcul des annuités de retraite.

     L’institution d’une Conférence nationale de la jeunesse, où siégeront les organisations représentatives des jeunes, les partenaires sociaux, les mouvements familiaux, les administrations.

     La confiance dans la jeunesse demande également la reconnaissance des modes de vie et des cultures des jeunes. Il m’apparaît important de développer les lieux de création, de répétition, de diffusion pour les actions culturelles.

     Enfin, nous devrons mieux encore favoriser l’implication des jeunes dans les responsabilités associatives. Les associations constituent en effet une richesse qu’il faut préserver et développer : elles portent des valeurs, comme le bénévolat, qui sont trop mal intégrées dans nos indicateurs économiques et sociaux ; elles doivent être mieux reconnues par un statut de l’association européenne.


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Mes propositions

 Une prise en charge méthodique des élèves qui connaissent des difficultés




 Un fonds de soutien à la production de programmes culturels
à destination
de la jeunesse

Investir dans l’éducation et la culture

L’éducation et la culture sont des clés pour l’avenir. Ce sont les gouvernements de gauche qui, depuis vingt ans, ont donné une priorité budgétaire à l’éducation et à la culture. Je continuerai d’y veiller.
Je propose d’avancer dans plusieurs directions nouvelles :

     En répondant mieux à la mission d’égalité des chances et de promotion de l’excellence de notre éducation nationale. Grâce à la gauche, le nombre de bacheliers et d’étudiants a doublé en 20 ans. Il faut maintenant se fixer les trois objectifs suivants :
     100 % de jeunes sortant du système scolaire avec une qualification ;
     80 % d’une génération parvenant au niveau Bac ;
     50 % d’une génération titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur.

Une plus grande égalité territoriale est un objectif essentiel. Un traitement spécifique doit être accordé aux écoles, aux collèges et aux lycées des zones en difficulté, urbaines et rurales, pour permettre une prise en charge effective et méthodique des élèves qui connaissent des difficultés.

     En élargissant les possibilités d’expérimentation, pour que chacun trouve des voies de réussite, dans le cadre d’objectifs nationaux fixés et régulièrement évalués. Sur cette base, une politique active de généralisation des bonnes pratiques venues du terrain sera menée.

     En développant un enseignement d’éducation civique, qui fasse comprendre et vivre les valeurs de la République et la laïcité.

     En intégrant davantage l’éducation dans les autres activités culturelles, sportives, civiques, par des actions communes avec les collectivités locales et les associations.

     En menant résolument une politique d’aménagement culturel du territoire pour qu’aucun Français ne soit éloigné d’une bibliothèque, d’un cinéma, d’un théâtre, etc.

     En créant un fonds de soutien à la production de programmes culturels de qualité (fiction, animation, documentaire, musique…) à destination de la jeunesse.

     En poursuivant la protection et la mise en valeur de notre patrimoine culturel.

     En préservant un système audiovisuel public fort, assumant pleinement ses missions ; en permettant à tous les Français d’accéder au moindre coût à une grande variété de programmes par le développement de la télévision numérique terrestre ; en œuvrant à la création d’une véritable chaîne européenne sur le modèle réussi d’Arte.

     En favorisant une plus grande ouverture internationale à tous les niveaux, de l’école primaire à l’université ; en privilégiant l’apprentissage pour chaque jeune de deux langues vivantes ; en offrant un séjour à l’étranger, de trois mois aux lycéens et de six mois aux étudiants.

     En travaillant à la mise en place effective d’un espace européen de l’éducation et de la culture, favorisant la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs, assurant la reconnaissance mutuelle des diplômes et faisant de la culture, en plus et au-delà des politiques nationales, une politique européenne commune, fondée sur le développement de mécanismes de soutien à la création cinématographique, audiovisuelle et informatique.


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Mes propositions

 La création d'une agence européenne de l'environnement





 La garantie de la qualité de l'eau et de l'alimentation



 La préservation
des espaces naturels


 La prévention des risques industriels

Reconnaître la priorité du développement durable

Je travaillerai à conjuguer la protection de l’environnement et les progrès de la science. L’Etat a un rôle majeur à jouer pour établir les sécurités nécessaires. Mais, à côté des règles, il faut favoriser la responsabilité dans l’ensemble de la société en utilisant l’action éducative, l’approche contractuelle, les incitations fiscales… La valeur de l’environnement doit être pleinement reconnue.

Cela doit nous amener à ouvrir de grands débats face à l’opinion, sur l’agriculture que nous voulons, sur le principe de précaution, sur les innovations technologiques nées de la génétique et notamment les OGM. Pour défendre ou rétablir l’équilibre entre l’homme et la nature, je propose :

     La création d’une agence européenne de l’environnement, en partenariat avec les associations de défense de l’environnement. C’est à ce niveau que pourra être mis utilement en place une écotaxe.

     Une priorité à la lutte contre l’effet de serre, demandant une maîtrise de la consommation énergétique dans l’habitat, les transports - tout particulièrement dans les villes - et privilégiant les sources d’énergie non polluantes.

     La définition d’un schéma national de développement du transport combiné du ferroutage et du cabotage, et un plan européen d’organisation du fret en Europe avec, notamment, un système “ d’autoroutes ferroviaires ”.

     La mise en œuvre de politiques nationales ambitieuses pour la qualité de l’eau, pour une alimentation sûre et équilibrée, pour la protection des espaces et des milieux naturels.

     La limitation et la maîtrise des risques industriels, la sécurisation de la politique des déchets nucléaires et chimiques. Une meilleure transparence de la filière nucléaire sera poursuivie.

     L’institution d’un ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles, doté de moyens accrus et de responsabilités étendues.

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Mes propositions

“ L’effort national
de recherche et de développement doit être accru
 ”

Déployer l’innovation et la recherche

L’innovation et la recherche sont un enjeu décisif dans la compétition mondiale. L’effort national de recherche et de développement doit être accru. Pour le concrétiser, plusieurs mesures doivent être prises :

     L’accroissement de l’autonomie des universités et des organismes de recherche, pour une meilleure utilisation de leurs moyens.

     La définition d’objectifs entre l’Etat, associé aux conseils régionaux, et les universités et organismes de recherche.

     Le développement de centres et réseaux d’excellence européens.

     L’amélioration des carrières scientifiques
    , pour donner des perspectives aux jeunes chercheurs dans les prochaines années, qui verront un fort renouvellement des équipes.

     Un programme important de recherche-développement, notamment dans les biotechnologies et les énergies renouvelables.

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Mes propositions

  Une déconcentration du dialogue social dans la fonction publique



  Un soutien au développement des associations d’usagers des services publics

Défendre et moderniser les services publics

Relever les défis de l’avenir demande un Etat garant du principe d’égalité, présent, efficace, proche, mobile, qui sache nouer des partenariats. Plus le monde est ouvert, plus la régulation par la puissance publique est nécessaire. Pour cela, il faut une volonté forte et des approches diversifiées reposant sur l’expérimentation. Dans cet esprit, j’entends particulièrement :

     Mener à bien une seconde étape de la décentralisation, qui clarifiera les relations avec l’Etat en transférant de nouvelles compétences, notamment en faveur des régions. Nous rechercherons une meilleure articulation entre les conseils généraux et les structures intercommunales. Celles-ci seront demain dotées de compétences étendues, et leurs organes de décision seront élus en 2007 au suffrage universel, en même temps que les conseils municipaux.
    Un pacte de solidarité, assurant une plus grande justice entre les collectivités locales et garantissant leurs ressources, sera signé entre celles-ci et l’Etat.

     Poursuivre les mesures de déconcentration, dans la fonction publique d’Etat, en fixant des contrats d’objectifs aux préfets dans les régions et les départements. Je fais confiance aux fonctionnaires. Je souhaite qu’ils soient davantage responsabilisés dans leur travail quotidien : individuellement, par une gestion des ressources humaines plus personnalisée ; collectivement, par une mobilisation des services autour d’une logique de projet.

     Soutenir des organisations d’usagers des services publics capables de relayer efficacement leurs attentes. Il faudra aider de telles associations à se créer, puis à se développer, en leur donnant les moyens juridiques et financiers nécessaires.

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Mes propositions

  Une représentativité des syndicats fondée sur le vote des salariés

Favoriser la négociation collective

Notre pays fait face à des grands enjeux : garantir les régimes de retraites par répartition, développer la formation tout au long de la vie, améliorer la gestion de notre système de santé.
Trois champs doivent être particulièrement ouverts à la concertation et au dialogue.

     La démocratie sociale, en laissant plus de place à la négociation et au contrat. Cela implique que la légitimité des accords professionnels repose sur une adhésion majoritaire. Dans cette perspective, la représentativité des syndicats doit être réellement fondée sur le vote des salariés. Des modalités spécifiques de dialogue social doivent être définies dans les petites entreprises.
    Un accord interprofessionnel majoritaire devrait, parallèlement, pouvoir être transcrit par le législateur, pour autant qu’il ne remette pas en question les principes fondamentaux du droit.

     La gestion des organismes sociaux, en clarifiant les règles du jeu par la concertation. Le rôle de l’Etat et les responsabilités des partenaires sociaux ne doivent pas être les mêmes selon les régimes sociaux : vieillesse, maladie, famille, chômage, accidents du travail.

     La négociation collective dans les fonctions publiques. Dans les entreprises, une obligation de négocier existe depuis 1982. Sans affaiblir le statut de la fonction publique, une telle obligation doit aussi concerner les services de l’Etat, y compris au niveau déconcentré, les hôpitaux et les collectivités territoriales.



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